Crime rituel à Natitingou, dans le Nord Bénin. Un garçon d’environ 4 ans a été égorgé et retrouvé mort devant un fétiche, ce samedi 28 mai 2022.
Crime rituel à Natitingou, dans le Nord Bénin. Un garçon d’environ 4 ans a été égorgé et retrouvé mort devant un fétiche, ce samedi 28 mai 2022.
Un enfant arraché à ses parents, faute d’une jeunesse à la quête du gain facile. Ce samedi, un garçon âgé d’environ 4 ans a été tué pour crime rituel.
Il a été retrouvé égorgé et mort devant un fétiche après 14 heures. Sous le choc, les parents ont procédé à l’inhumation avec l’autorisation des autorités compétentes.
Pendant ce temps, un jeune étudiant âgé de 27 ans, soupçonné d’être l’auteur de ce crime rituel est gardé-à-vue, en attendant sa présentation au procureur.
Comment le présumé criminel a appâté l’enfant
Contacté par une radio de la place, la première autorité du 3è arrondissement de Natitingou a apporté des clarifications sur les circonstances du drame.
Selon les propos de Abdou Dari Adamou, l’enfant a été attiré dans la maison à l’aide des fruits.
« C’est des jeunes qui sont dans le quartier… Ils ont pris l’habitude de jouer avec les enfants, de les donner des friandises… Ils ont égorgé l’enfant sur un fétiche aux environs de 14 h ou 15 h. Ils ont fait entrer l’enfant dans la maison… ils l’ont appâté avec des fruits, des mangues. L’enfant est rentré », a déclaré le CA du 3ème arrondissement de Natitingou.
L’autorité a ensuite indiqué que l’enfant ne ressortait plus de la maison, ce qui a suscité la curiosité d’autres jeunes qui observaient la scène.
« L’enfant ne ressortait plus… Il y a des jeunes qui sont dans le quartier qui ont observé la scène. Les jeunes sont allés voir et tout de suite ils ont alerté la police qui est venue sur les lieux. Le drame avait déjà été commis. La police a interpelé le criminel », a-t-il poursuivi.
Abdou Dari Adamou a enfin confié que la population voulait à tout prix la peau de l’étudiant, présumé criminel.
« La population s’est soulevée. Les habitants sont allés à la Police pour demander aux policiers de leur livrer le criminel », explique-t-il, ajoutant « Heureusement, qu’il y a eu assez de conciliabules. Les autorités ont pu calmer la population qui s’est retirée pour le moment ».
Selon les informations, la date de la présentation du présumé criminel au procureur n’a d’ailleurs pas été dévoilée en raison de la colère des habitants.
Manassé AGBOSSAGA