La réponse du berger à la bergère. Après les déclarations de l’honorable Louis Vlavonou appelant à l’interdiction du droit de grève aux agents de la santé, Adolphe Houssou, Coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé et Porte-parole du Collectif de tous les syndicats de la santé a répondu vivement à l’élu du peuple. C’était à la faveur d’un entretien qu’il a accordé à votre site, Kpakpatomédias.
Manassé AGBOSSAGA
L’honorable Louis Vlavonou a cherché, et il a visiblement trouvé. Ses propos sur la radio Soleil Fm appelant à l’interdiction du droit de grève aux agents de la santé ont provoqué la colère du Coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé et Porte-parole du Collectif de tous les syndicats de la santé. Réagissant aux déclarations de l’honorable Vlavonou, Adolphe Houssou n’a pas mâché ses mots pour désapprouver le comportement de l’ancien secrétaire général du Syndicat des douanes du Bénin.
« Nous le regardons et nous l’observons sur trois plans. Le premier plan, c’est qu’il était syndicaliste à la douane. On a arraché le droit de grève aux agents de la douane. Ça veut dire que c’est lui qui avait vendu les siens pour qu’on les prive du droit de grève.
Le deuxième plan, c’est que le Président Talon a mis la suppression du droit de grève dans sa reforme. Le député Vlavonou lance un appel de pied au président, comme quoi il est prêt à l’aider. Et donc, président je veux t’aider. Si tu as quelque chose à me donner, donne le moi, je vais t’aider à prendre la loi.
Enfin sur le troisième plan, c’est un député qui ne réfléchi pas. En principe, s’il réfléchissait, il devrait s’intéresser aux raisons qui amènent les gens à aller en grève. Qu’est ce qui pousse les gens à aller en grève ? C’est ça qu’il faut voir. Mais, il ne cherche pas à comprendre cela », rétorque Adolphe Houssou.
Comme pour enfoncer le député de l’Union fait la Nation, Adolphe Houssou ajoute « Lui député, nous sommes en grève, mais jusqu’à présent, il ne nous a pas appelé. Il a préféré se rapprocher du président Talon, parce qu’il y a de l’argent là-bas. C’est malheureusement les représentants que nous avons au parlement ».
De son siège à Porto-Novo, Louis Vlavonou appréciera.