L’Autorité nationale de lutte contre la Corruption (ANLC) appelle à une prise de conscience collective sur les dispositions légales en matière de lutte contre la corruption. L’ANLC a fait cet appel par la voix de son président, Jean-Baptiste Elias, à l’ouverture de la cérémonie marquant la journée nationale de lutte contre la corruption, tenue ce vendredi 8 décembre 2017 à Cotonou. C’était en présence des présidents d’institution, des directeurs de cabinets des ministères, et des acteurs à divers niveaux.
Manassé AGBOSSAGA
Loin de ses locaux, l’ANLC a prise d’assaut la salle de conférence de la direction générale des impôts pour marquer d’un cachet spécial la journée du 8 décembre. Ceci sous le thème : « Institutions publiques, société civile et secteur privé : nécessité d’une union sacrée contre la corruption ».
Et en présence du président de la Haute autorité de l’audiovisuel de la communication, des directeurs de cabinet des ministères, directeurs généraux des sociétés et offices d’Etat, chefs religieux et des acteurs à divers niveaux, Jean-Baptiste Elias, président de l’ANLC a souligné l’objectif de ce rendez-vous. « La journée nationale de lutte contre la corruption que nous célébrons aujourd’hui vise à susciter une prise de conscience collective sur la loi 2010-20 du 12 octobre 2011, portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin et sur le décret n°2013 du 6 mars 2013 portant conditions de protection spéciale des dénonciateurs, des témoins, des experts et des victimes des actes de corruption ». A en croire ses propos, cette loi prévoit des mesures préventives et des mesures répressives, ainsi que des « garde fous » susceptibles d’éviter ou de limiter le recours à la sanction pénale.
Pour lui, cette prise de conscience sur cette loi permettra à défaut d’éliminer, de réduire la corruption et par ricochet de contribuer à l’extension des voies routières, à l’avènement de l’industrialisation, à la modernisation de l’agriculture, …
Conscient de cet enjeu, Rufino d’Alméida, représentant le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a réitéré l’engagement du gouvernement à lutter contre l’impunité et la corruption. Il a, à cet effet, souligné l’adoption du Système national d’Intégrité du Bénin.
Loin des interventions du président de l’ANLC, et du directeur de cabinet du ministre d’Etat, la célébration de la 12è édition de la journée nationale de lutte contre la corruption a été rythmée de communication sur le contenu de la loi contre la corruption, de la présentation de la synthèse des résultats des audits réalisés par le Conafil dans les communes, d’échanges, de la distribution de la plaquette de la loi.
L’ANLC n’a donc pas lésiné sur les moyens.