Les condamnations à mort et exécutions des citoyens sont à la tendance baissière dans le monde. C’est du moins ce qu’il faut retenir du rapport d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions pour le compte de l’année 2017, présenté ce jeudi 12 avril 2018 à Cotonou par la section Bénin de l’organisme.
Manassé AGBOSSAGA
Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution. Se basant sur le rapport 2017 d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions, les conférenciers ont mis en exergue les avancées en Afriques subsaharienne, en Europe et Asie centrale, en Amérique, au Moyen-Orient et Amérique du Nord, …
Dans sa présentation, Glory Hossou a indiqué qu’Amnesty international a recensé au moins 993 exécutions dans 23 pays en 2017 contre 1032 en 2016, soit 4% de moins. Et si le nombre d’exécution a baissé en 2017, c’est aussi parce que le Botswana, l’Indonésie, le Nigéria, le Soudan, le Taiwan n’ont pas appliqué la peine de mort comme en 2016, fait savoir le présentateur.
Glory Hossou ajoute que 55 prisonniers condamnés à mort ont été innocentés dans six pays (Chine, Etats-Unis, Maldives, Nigeria, Taiwan et Zambie).
Toujours en termes de chiffres, le présentateur fait savoir qu’Amnesty International a enregistré au moins 2591 condamnations à mort dans 53 pays en 2017, contre 3117 l’année précédente. La baisse du nombre de pays procédant à des exécutions (5 en 2016 à 2 en 2017), la réduction du nombre de condamnations, passée de 1086 en 2016 à 878 en 2017, sont aussi les autres points positifs mis en avant par le Coordonnateur d’Amnesty international Bénin, Peine de mort.
Pour ce qui est des faits, Glory Hossou a indiqué que la Guinée et la Mongolie ont aboli la peine de mort pour tous les crimes en 2017. Le présentateur se réjouit des cas du Guatemala, devenu abolitionniste pour les crimes de droit commun, de la Gambie, signataire d’un traité international l’engageant à ne pas procéder à des exécutions et à s’orienter vers l’abolition de la peine de mort dans sa législation, du Burkina-Faso et du Tchad, qui ont tous deux pris de nouvelles lois ou des projets de lois par le pour la suppression de la peine de mort…
Et là-dessus, il rappelle qu’à la fin de l’année 2017, 106 pays avaient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes et 142 étaient abolitionnistes en droit ou en pratique.
Face à cela, Glory Hossou exprime sa satisfaction. « On a fait du boulot. On a fait du chemin », se réjouit-il.
Même sentiment de satisfaction, mais avec un grain de réserve du côté du directeur exécutif d’Amnesty international Bénin.
« A voir les statistiques que nous eues, la peine de mort exécutée par l’Etat dans un processus juridique normal recule, mais les exactions n’ont pas reculé. Les attentats n’ont pas reculé. Les homicides illégaux n’ont pas reculé. La vindicte populaire n’a pas reculé…Donc il y a du boulot pour chacun d’entre nous. Il y a du boulot pour nos Etats. Mais nous pouvons surfer sur les avancées que nous avons », reconnaît Fidèle Kikan.
Condamnations à mort et exécutions: Les points positifs du rapport 2017 (Amnesty international)
Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution…