Crise électorale: Le Gerddes et le FDS dénoncent les arrestations et appellent au respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement

La campagne électorale, ouverte le 12 avril dernier, vibre aux rythmes des interpellations et arrestations. Du moins, dans le rang des leaders des partis exclus du scrutin du 28 avril prochain. Et face à la presse, les responsables du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du Front démocratique du salut (FDS) ont fustigé cet état de chose…

Le Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et le  Front démocratique du salut (FDS) désapprouvent les interpellations et arrestations des leaders politiques, en particulier, ceux des partis absents des législatives du 28 avril. A travers une déclaration commune, lue par Me Sadikou Alao, ce mercredi 24 avril 2019 à Cotonou, les deux organisations ont dénoncé cet état de chose et appelé au respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement.

Manassé AGBOSSAGA

La campagne électorale, ouverte le 12 avril dernier,   vibre aux rythmes des interpellations et arrestations. Du moins, dans le rang des leaders des partis exclus du scrutin du 28 avril prochain. Et face à la presse, les responsables du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du  Front démocratique du salut (FDS) ont fustigé cet état de chose.

A travers une déclaration commune lue par Me Sadikou Aloa, ils ont rappelé « qu’aucune législation n’impose à ce jour, une quelconque autorisation à une formation politique ou une organisation de la société civile de se manifester pour ou contre durant une campagne électorale quel que soit le bord politique auquel il appartient ».

Après cette précision, les membres du  Gerddes-Afrique  et du  FDS ont laissé entendre,  que  les propos du président de la République, Patrice Talon, en date du jeudi 11 avril, du ministre de l’intérieur et candidat, Sacca Lafia et enfin du directeur général de la police républicaine, Nazaire Hounnonkpè ont cédé place aux méthodes d’intimidation, d’interpellation et d’arrestation,   sur toute l’étendue du territoire national. Les deux organisations fustigent ce comportement et dénoncent au passage « le gazage et les tirs à balles en caoutchouc sur les personnes des anciens chefs d‘Etat Saglo et Yayi,…; la menace d’arrestation du coordonateur FcBe de la commune de Bassila ;  l’interpellation de la députée Sanni Glèglè Ybatou du PRD au marché de Ouando ;  les arrestations   lors de la marche de l’opposition sur la Céna ; la tentative d’arrestation de Théophile Yarou, ancien ministre de la Défense ».

Attachés à la restauration de la démocratie et au respect des droits de l’homme,   le Gerdess et le FDS plaident pour « le respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement qui demeurent des droits acquis et scellés dans la constitution du 11 décembre 1990 ».

Sadikou Alao, Simon Narcisse Tomèty, Amissétou Affo Djobo et les autres membres des deux organisations ont,  dans ce sens,  lancé un appel « pressant à toutes les forces vives de la Nation et à la communauté internationale pour que la démocratie pluraliste et les libertés fondamentales du peuple béninois soient préservées à tout prix afin que la paix revienne au Bénin ».

Pourvu que cet appel soit entendu pour le bonheur des béninois !

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