Iran, Covid-19 :«Le nombre de morts du virus devrait atteindre 90 000 en octobre de cette année »

La porte-parole du ministère de la Santé a déclaré que 141 personnes avaient perdu la vie ces dernières 24 heures, avant d’ajouter que « dans la province de Téhéran une hausse notable des hospitalisations a été rapportée » (Agence Irna 1er juillet). IradjHarirchi, vice-ministre de la santé a annoncé « Le Khouzistan compte pour un tiers des hospitalisations et des décès », a-t-il expliqué à l’agence Mehrle 1 er juillet…

La porte-parole du ministère de la Santé a déclaré que 141 personnes avaient perdu la vie ces dernières 24 heures, avant d’ajouter que « dans la province de Téhéran une hausse notable des hospitalisations a été rapportée » (Agence Irna 1er juillet). IradjHarirchi, vice-ministre de la santé a annoncé « Le Khouzistan compte pour un tiers des hospitalisations et des décès », a-t-il expliqué à l’agence Mehrle 1 er juillet.

Mohammad-Reza Mahboubfar, membre du centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) a été cité par l’agence Mehr le 28 juin, disant : « À Ispahan, 3 personnes sur 10 sont porteuses du virus. Avec la propagation du coronavirus dans le pays, la mortalité a également augmenté. On peut dire à coup sûr que deux personnes meurent toutes les 15 minutes (soit 192 par 24 heures) sous le coup de ce virus. »

Pour sa part le gouverneur de Téhéran a annoncé à l’agence Isnale 1er juillet qu’il avait proposé un plan d’arrêt de la circulation. Le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital MassihDanechvar s’est alarmé hier : « le nombre de malades hospitalisés est supérieur à ceux qui sortent.Ce manque de lits fait que nous ne pouvons malheureusement pas accueillir un certain nombre de malades. » (Site Hamchahri, 30 juin)

À Téhéran, AlirezaZali, chef du CNLC, a annoncé que : « Les chiffres de Téhéran changent de manière inquiétante Pour la première fois, le nombre d’hospitalisations a dépassé le nombre de sorties. »

Nahid Khodakarami, présidente de la commission de la santé du conseil de Téhéran, cité par le site Modara hier, a annoncé que « depuis le début de l’épidémie de coronavirus jusqu’à aujourd’hui, plus de 5 000 Téhéranais ont perdu la vie ».

Le personnel soignant est épuisé

Dans la province de Fars, le président de la faculté des sciences médicales : « Jusqu’à présent, plus de 400 membres du personnel médical et du personnel de la province ont contracté le virus, et l’épuisement du personnel médical est élevé. » (Agence Tasnim, 30 juin).

Le N°2 du centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) à Téhéran a déclaré : « le personnel soignant est épuisé. A ce rythme, la capacité du personnel de santé à gérer la maladie s’affaiblit considérablement. La poursuite de cette tendance va entrainer une très forte augmentation de la mortalité des malades du coronavirus dans l’ensemble du pays. » (Agence Isna 30 juin)

Dans la province de Lorestan, les médecins disent que la situation à Boroujerd et Khorramabad est dangereuse. Au moins 100 personnes sont mortes à Selseleh et Delfan, et n’ont pas été prises en compte dans aucune statistique. Au moins 10% des infirmières ont contracté le virus. Dans un avenir proche, le personnel soignant ne pourra plus travailler. Les hôpitaux manquent d’infirmières. Mais ils ne sont pas autorisés à embaucher et ils prennent des infirmières comme en CDD d’ouvrières de 89 jours pour ne pas leur payer d’assurance maladie. Les présidents des facultés de médecines (qui chapeautent les hôpitaux) n’ont plus d’argent pour acheter des masques. »

Dans la province de Khorassan-Razavi, le secrétaire du centre de coronavirus de la faculté de médecine de Machad a dit : « Le nombre de patients à Machad est aujourd’hui à son plus haut niveau depuis le début de l’épidémie. Le nombre d’hospitalisations est supérieur à 600 dans les CHU. C’est le chiffre le plus élevé depuis le début de l’épidémie. » (Agence Borna, 29 juin). 

Dans la province de Khouzistan, le député de Chadegan au Majlis a dit : « les responsables gouvernementaux n’ont pas pris dès le départ de décision ferme, unifiée et globale pour contrôler le coronavirus, une décision ciblée qui aurait mené au résultat souhaité. Maintenant il est trop tard parce que nous avons perdu un grand nombre de nos concitoyens emportés par l’épidémie, et des dépenses importantes ont été imposées au pays » (Site Icana du Majlis)

En Azerbaïdjan occidental, le député de Boukan au Majlis, a constaté : « Le gouvernement devrait permettre aux gens de fermer leurs entreprises et de rester chez eux pendant un mois. Dans une large mesure, il sera possible de contrôler la maladie et les hôpitaux ne rencontreront plus de problème. » (Site du Majlis, Icana, 29 juin)

Dans la province de Khouzistan, le vice-président de la faculté des sciences médicales de Jondishapour à Ahwaz a été cité par l’IRNA, le 29 juin : « Le Khouzistan est dans le rouge depuis six semaines. Étant donné la pression sur le système de santé, des restrictions doivent être imposées afin que le système de santé puisse avoir un répit. » Le président de la faculté des sciences médicales d’Abadan a également été cité par l’IRNA, aujourd’hui : « La situation dans le sud-ouest du Khouzistan est telle que si des restrictions ne sont pas imposées dans cette région, le nombre de patients entrant dans les hôpitaux sera hors de contrôle.

Par Hamid Enayat

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