31 mars, date décisive pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. La chambre d’appel de la Cour pénale internationale rendra son arrêt le 31 mars prochain à 15h, heure de La Haye après l’appel de la Procureure.
Accusés de crimes contre l’humanité commis lors des violences post-électorales de 2010 et 2011, l’ancien président de la République et son ministre de la jeunesse ont été acquittés en janvier 2019. Toutefois, la procureure avait fait appel de cet acquittement.
Elle avait notamment demandé aux juges de prononcer un non-lieu à la place des acquittements. Fatou BenSouda avait mis en avant des « vices de procédures ».
En demandant de prononcer un non lieu, elle entend laisser place à d’éventuelles poursuites, car « le non-lieu ne clôt pas définitivement le dossier. Il ne blanchit pas les accusés », comme le rappelle Rfi.
Le 31 mars, la chambre d’appel de la Cpi pourrait donc revenir sur sa décision et prononcer un non lieu, en lieu et place de leur acquittement. Gbagbo et Blé Goudé pourraient donc revenir à la barre. C’est un scénario à envisager.
« Interrogée par les juges lors d’une audience sur les conséquences qu’aurait une telle décision, la procureure avait indiqué qu’elle pourrait demander la tenue d’un nouveau procès contre l’ex-président et l’ancien chef des Jeunes patriotes », rappelle d’ailleurs Rfi.
Seconde hypothèse ! La confirmation des deux acquittements par les juges. Dans ce cas, Gbagbo et Blé Goudé pourraient ainsi dire définitivement adieu à cette affaire, car innocentés.
« Les conditions imposées à leur libération seraient immédiatement levées. Laurent Gbagbo, qui vit en Belgique, et Charles Blé Goudé qui réside à La Haye, pourraient regagner la Côte d’Ivoire.
Un motif supplémentaire d’attendre avec beaucoup d’impatience le verdict des juges.
Manassé AGBOSSAGA