Fidélité, intégrité, logique, honte…ces mots n’existent pas dans le dictionnaire de Jacques Ayadji. L’ex syndicaliste reconverti acteur politique est l’incarnation d’un homme sans principe, sans parole,…Preuve, le faussée entre ce qu’il a dit hier, et ce qu’il fait aujourd’hui.
Le temps a permis aux béninois de mieux découvrir l’homme qui s’est beaucoup révélé sur les antennes de Radio Tokpa et qui se plaisait à se jouer ‘‘les saints’’. Oui, le temps « second nom de Dieu’’, a montré comment Jacques Ayadji peut dire et se dédire, comment il peut laper l’assiette dans laquelle il a craché. Le temps a : montré comment l’ex syndicaliste peut ravaler ses vomissures à condition de bénéficier des avantages d’un régime.
Qu’est ce qu’il n’a pas dit sur Talon
Avant la présidentielle de 2016, Jacques Ayadji, s’était donné pour mission de vilipender le candidat Patrice Talon. Sur les chaines de radio, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, l’ex secrétaire général du Syntra-Tp ne manquait pas de sortir les munitions pour mettre en exergue la dangerosité du personnage Talon. Morceaux choisis, grâce aux archives des sites des quotidiens La Nouvelle Tribune, Soleil Bénin Infos et autres :
« L’élection de Patrice Talon sera catastrophique, scandaleuse… On ne peut pas mettre à la tête de ce pays un bourreau…Patrice Talon est libre d’être candidat, …mais nous les béninois avons le devoir de faire échec à son élection… Patrice Talon a mis ses moyens au service du KO de 2011…Patrice Talon défend ses intérêts, le pays peut mourir…Patrice Talon n’a pas d’amour pour le Bénin… Si Patrice Talon est candidat, je serai candidat. S’il annonce sa candidature, à la minute qui suit, je serai candidat contre lui ».
Ravale ses vomissures
Au second tour de la présidentielle de 2016, Jacques Ayadji sous un pseudo prétexte du combat contre la colonisation a ravalé ses vomissures. L’homme qui a annoncé que l’élection du magnat du coton serait une catastrophe a appelé les béninois à voter pour le candidat Patrice Talon. On est au début de l’épisode du feuilleton ‘‘ le caméléon Ayadji en action’’.
Comme certains béninois qui manquent de crédibilité entre leurs propos et leurs actes, l’ancien syndicaliste n’a pas hésité à accepter par la suite sa nomination au poste de directeur général intérimaire des infrastructures. Jacques Ayadji accepte ainsi de servir les intérêts du « bourreau ». Patrice Talon a, beau manqué d’amour pour le Bénin et être plus intéressé par ses intérêts, il ne voit pas d’inconvénient à travailler avec lui.
A cet instant là, Jacques Ayadji amorce sa métamorphose définitive. A sa prise de fonction en juillet 2016, il n’hésitera pas à lancer qu’il entre au couvent.
« Je suis aujourd’hui directeur général des travaux publics. Je change de statut. Je rentre au couvent. Cela veut dire que je ne suis plus libre de dire comme je veux, ce que je veux », prévenait l’homme lors de sa prise de fonction.
Mais là encore, Jacques Ayadji n’a pas tenu parole. Il a fait le contraire de ses déclarations. En effet après sa nomination, Jacques Ayadji trouvait le temps nécessaire pour attaquer les décisions de la Cour constitutionnelle présidée à l’époque par le Professeur Théodore Holo. Sans scrupule, comme s’il était encré dans le style Talon, il ne manquera pas d’inviter les autorités actuelles à « jeter à la poubelle les décisions de la Cour constitutionnelle.
Et si Jacques Ayadji a, après sa nomination, gardé le réflexe de vilipender la Cour constitutionnelle, cela n’a pas été le cas pour son combat contre le néocolonialisme. En effet, l’homme qui avait combattu la candidature de Lionel Zinsou au point de courir à Abomey pour une pause-photo sur la statue de Béhanzin n’a pipé aucun mot quand Patrice Talon a, après 58 d’indépendance, décidé de confier la gestion du port de Cotonou à un belge.
Pour confirmer son égarement, l’ex syndicaliste devenu amoureux du « bourreau Talon » a lancé ce jeudi 28 juillet son mouvement politique dénommé Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin). Mieux, il a confirmé sa présence dans la mouvance présidentielle. Jacques Ayadji exclut ainsi son retour dans le monde syndical. Il conforte au contraire sa présence dans le monde des avantages et privilèges du pouvoir. Servir le « bourreau » ne pose donc pas de problème à ce dernier. L’éthique, les valeurs, les propos du passé ne sont donc pas dans le dictionnaire de Jacques Ayadji.
Quand un homme de cette nature se donne le vilain plaisir de critiquer une noble corporation, il y a de quoi solliciter une messe de prière pour l’aider à retrouver ses esprits.
Manassé AGBOSSAGA