Belgique: des dizaines d’institutions victimes d’une vaste cyberattaque

Une attaque par déni de service a visé des plateformes officielles belges, bloquant une partie des outils numériques du pays. Des auditions parlementaires sur le sort des Ouïghours en Chine ont dû être annulées.

Les services publics en ligne belges sont nombreux à être inaccessibles ce 4 mai depuis midi en raison d’une très large cyberattaque “par déni de service”, rapporte le quotidien La Libre. Une stratégie mise en place par des hackers visant à inonder des serveurs de connexions pour les saturer et les mettre hors-service. La cible est plus précisément le réseau Belnet, utilisé par le Parlement fédéral, mais également par des universités et diverses administrations du pays.“Nos services travaillent d’arrache-pied. […] Ce n’est pas évident, car il s’agit d’un piratage à très grande envergure visant l’ensemble du réseau Belnet. Avec une attaque DDoS, un tiers envoie une gigantesque quantité de données sur des serveurs jusqu’à ce qu’ils soient surchargés” explique Davina Luyten, porte-parole de Belnet.

Auditions sur les Ouïghours annulées

Parmi les quelque 200 institutions concernées, le Parlement figure parmi les plus pénalisées. Comme le rappelle La Libre, des auditions au sujet de la situation des Ouïghours en Chine devaient être organisées en visioconférence à partir de 14 heures par la commission des Relations extérieures. Elles ont toutes dû être annulées.

L’une des intervenantes, Vanessa Frangville, chercheuse spécialiste de la Chine et enseignante à l’université libre de Bruxelles (ULB), a sous-entendu une responsabilité de la Chine dans cette attaque coordonnée dans un message publié sur Twitter.“Aujourd’hui, j’étais invitée à discuter les projets de résolutions de quatre groupes parlementaires belges sur le génocide en région ouïghoure. La rencontre au Parlement a été annulée suite à une cyberattaque massive lancée à peine une heure avant la réunion. Drôle de hasard” avance-t-elle.

Comme le rappelle le quotidien belge Le Soir, le Parlement belge avait notamment mis en place cette commission dans l’éventualité de la reconnaissance du “crime de génocide perpétré par le gouvernement de la République populaire de Chine contre les Ouïghours”. Une reflexion également entamée par le gouvernement français.

A cette heure, les responsables de Belnet n’ont toutefois avancé aucune indication concernant les initiateurs de cette attaque.

BFM TV

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