Le procès de l’opposant Joël Aïvo, candidat recalé à la présidentielle du 11 avril dernier, en détention depuis le 15 avril et poursuivi pour « blanchiment d’argent et atteinte à la sûreté de l’Etat » s’est ouvert ce jeudi 15 juillet 2021 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), à Porto-Novo. Après l’ouverture du procès, le juge a, après les débats, renvoyé le dossier au 5 août pour statuer sur la compétence ou non de la cour et la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de la défense.
A la fin de cette première journée, Me Robert Dossou, membre du collège d’avocat de l’opposant a livré son appréciation à nos confrères de radio Frissons.
« Le Professeur Aïvo est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat et blanchiment d’argent. Ce sont des qualifications, d’ordres criminels. C’est la loi qui le dit », rappelle l’ancien président de la Cour constitutionnelle.
Me Robert Dossou note à ce niveau une erreur, et déplore le qualificatif « flagrant délit »
Puis de poursuivre, « Il (Ndlr : Joël Aïvo) n’a pas pu commettre de flagrant délit, puisqu’il sortait du cours quand on l’a arrêté sur le pont. Ensuite, il n’a jamais reçu une convocation, avant d’être arrêté. Aujourd’hui (Ndlr : ce 15 juillet lors de l’audience à la Criet) le procureur soutient l’incompétence du tribunal pour que la procédure devienne criminelle, c’est-à-dire instruction obligatoire, puis il sera jugé sur la procédure criminelle ».
Me Robert Dossou ne cache pas l’étonnement des avocats du constitutionnaliste face à tout cela.
« Les avocats ont été surpris, surpris parce que l’on ne peut pas changer de qualification sans le minimum de débat sur les faits », a –il fait savoir.
Sur la conduite à tenir après le renvoi du dossier, Me Robert Dossou imite Patrice Talon, « le 5 on viendra, nous aviserons ».
Manassé AGBOSSAGA
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