Le tribunal d’Abomey-Calavi a, ce mercredi 9 mars, condamné à 20 ans de prison un aide soignant pour avortement suivi de décès. Sur son compte méta, ce jeudi 10 mars 2022, Angela Kpeidja a donné son point de vue sur cette condamnation
visiblement satisfaite du verdict, la journaliste spécialiste en santé fait observer que cela était encore impossible au Bénin, il y a quelques années.
« Il n’y a pas si longtemps une telle condamnation n’était pas possible au 229 ! », indique t-elle.
Puis de faire cette confidence « Combien de femmes ne sont pas décédées dans le secret de leur appartement, de leur famille, à cause des lois punitives sur l’avortement ?
Je me rappelle encore comme si c’était hier de ma nièce retrouvée à la morgue après des jours de disparition. Et pour cause, elle avait subi un avortement qui a mal tourné. Son cousin l’avait enceinté et les deux s’en étaient justement remis à un charlatan avorteur ! A l’époque, les maîtres de l’art ne pouvaient pas s’y risquer ».
Toutefois si la journaliste santé se réjouit de cette condamnation et surtout des textes de lois en vigueur actuellement au Bénin, elle plaide pour que l’accent soit mis sur la prévention.
« Éducation à la sexualité complète – port du préservatif – stop aux affaires de Bizzi! Jeunesse, réveille toi ! », a t-elle recommandé.
Manassé AGBOSSAGA