Le parti du Mouvement Populaire de Libération poursuit sa tournée dans les marchés du Bénin pour constater le vécu des usagers en ces périodes de la vie chère et ce qu’il en est de l’effectivité des mesures d’accompagnement du gouvernement. Après Pahou, Cocodji, Abomey, Bohicon, Dassa Glazoué, la délégation conduite par le président Expérience Tébé était dernièrement dans les marchés de Kpataba, Tchetti, Kokoro mais également à Savalou dans le département des collines. Triste est le constat. La souffrance est à son paroxysme presque.
Christophe KPOSSINOU
Chez les jeunes vendeuses comme chez les plus âgés en passant par les conducteurs de taxi-moto, il est aisé de lire à travers les visages le sentiment d’un humain dépassé par les évènements de la vie. On y a plus de certitude quand une fois on décide de prêter un peu d’attention à leur discours sur les motifs réels de leurs états d’âme. Ceci dans ce reportage vidéo diffusé par nos confrères de Reporter Bénin Monde.
En effet, Fidèle à son principe de constater, d’écouter avant d’agir ou d’opiner, Expérience Tébé à la tête de la délégation du parti MPL va prêter une attention particulière à ces femmes et hommes des marchés de Savalou, Kpataba, Tchetti, Kokoro dans le département des collines pour s’enquérir du degré des difficultés rencontrées afin de faire des propositions efficaces aux gouvernants en ces temps de la vie chère.
Des usagers visiblement dépassés
« Vous allez dire à notre chef que nous le supplions de penser à mieux faire les choses pour nous. Nous avons besoin des projets qui peuvent enlever nos enfants du chômage afin que nous parents puissent pousser un ouf de soulagement si non, nous allons mourir avant même le jour… Aujourd’hui par exemple c’est 10.000 F on m’a demandé. Mais je n’ai pas 25 francs. Pire les choses sont chères je n’arrive plus à vendre. Les clients ne viennent plus. Les tickets que nous prenions à 50 F sont passés à 200 F », relate une vendeuse à l’endroit de la délégation à l’entame de la tournée.
Dans le marché de Savalou, même le prix de l’igname principal base de l’alimentation a connu une augmentation. L’huile végétale également. On en parle même plus du riz et des pâtes alimentaires. Pour présenter le tableau de l’augmentation drastique des prix un usager raconte : « Avant si tu payes de l’igname pour 1000 F toi-même tu seras fier. Mais aujourd’hui, si ne tu payes pas 5.000 ou bien 6.000 F tu ne peux plus faire de l’igname pilé. Avant avec 100 F tu peux payer de l’huile pour faire une préparation. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. C’est la contenance de la petite boite de tomate vendue autrefois à 50 F qui est vendue à 150 F. Nous prenons le quart parfois à 400 F et le huitième à 300 F… Ne parlons plus des pâtes alimentaires et du riz. D’ailleurs moi je n’ai plus préparé du riz il y a longtemps ».
Incapable de faire face déjà la vie chère qui est en cours, une situation inquiète beaucoup plus une catégorie d’usagers de ces marchés. Il s’agit des conducteurs de Taxi-Moto qui pour la plupart sont des agriculteurs. Et pour cause en plus de faire face à l’augmentation des prix des produits de première nécessité, ces derniers doivent encore subir l’augmentation des prix des intrants agricoles. L’un d’entre eux déplore : « …Ce qui a fait que les produits vivriers ont augmenté du prix on peut citer entre autres les troupeaux de bœufs qui nous dérange mais également l’augmentation des prix des engrais comparativement à l’année dernière. ». Parlant des mesures d’accompagnements, « on n’a pas senti les effets », annonce un autre usager qui affirme : « Le pays va mal… Parce que, la famine veut nous tuer ».
Expérience Tébé fait des proposition
En faisant l’option de s’engager en politique, Expérience Tébé entend entre autres œuvrer pour le bien-être des populations à la base. Après une attention particulière aux propos des uns et des autres le président du parti MPL trouve que la situation est préoccupante. Il prend l’exemple de ce que vit les conducteurs de taxi-moto pour l’illustrer. « J’ai le cœur meurtri a écouté nos amis conducteurs de taxi moto qui n’ont fait que retracer les mêmes plaintes, les mêmes récriminations de nos femmes dans les marchés. La cherté de la vie a même affecté leur activité. De 8.000 F, 9.000 F de recette journalière pour certains, ils se retrouvent aujourd’hui à 1000 F, 1500 F. Ça veut dire que la situation est préoccupante et interpelle-nous autre ».
Partant de là, c’est bien la preuve de ce que les populations ne sont pas au courant de la tournée effectuée par le gouvernement pour sensibiliser sur la question. Il urge alors de repenser la politique en la matière. « Comme vous avez constaté, nombre d’entre eux ne sont pas informés de la tournée gouvernementale qui vient de s’achever…. Ça veut dire que le gouvernement doit repenser sa politique. Il est urgent que nos gouvernants puissent descendre à la base et écouter les cris de cœur de nos populations parce que la réalité c’est ici ce n’est pas dans les balades organisées… »
Le leader principal du parti de l’opposition Mouvement Populaire de Libération va inviter le gouvernement à rendre accessible et à prix réduits les intrants agricoles aux agriculteurs. Ceci est l’une des solutions capitales pouvant conduire à la baisse des prix des produits vivriers. « On nous a dit que ces produits ont été subventionnés à grand renfort de publicité. Mais voilà la réalité que vive les paysans. Déjà là il y a un travail à faire. Si nous voulons qu’il y ait beaucoup de vivre, que les gens mangent plus facilement à leur faim, si nous voulons que les prix des produits vivriers diminuent, que les gens sentent moins les effets des importations, il faut déjà qu’on joue à ces niveaux-là ». Il plaide également pour des facilités au niveau du cordon douanier au profit des importateurs.
En lieu et place des débats politiques sans impact sur les populations le Parti Mouvement Populaire de Libération (MPL) a fait l’option des luttes aux profits des couches les plus démunies de la société. Cette tournée en cours est prévue pour se dérouler sur l’étendue du territoire National et à mis chemin point de doute qu’elle valait la peine.
A suivre…