La démission de Joseph Djogbénou de la Cour constitutionnelle, intervenue ce mardi 12 juillet, suscite des interrogations chez le président du parti d’opposition Mouvement populaire de libération (MPL). Interrogé par le journal ‘‘Le Matinal’’, Expérience Tébé s’est interrogé sur les raisons cachées de cette démission à moins de six mois des législatives de janvier 2023.
« C’est la première fois dans notre pays depuis que nous avons défini le cadre légal constitutionnel, qu’un président de cette institution démissionne; le branle bas et la forte communication autour de cette démission nous amène à nous demander si le pouvoir ne prépare pas psychologiquement le peuple, ne cherche pas à nous préparer à avaler une autre couleuvre dans le genre des Législatives controversées et exclusives de 2019 ?… Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce n’est qu’à moins de six mois des Législatives que cette décision intervient comme pour nous dire que l’institution qui gère le contentieux de ce type d’élections ne sera plus sous la conduite de celui par qui le malheur de l’opposition est arrivé en 2019 avec le fameux certificat de conformité et pour la sensibilité des législatives prochaines vu que le peuple a décidé de se faire réellement représenté au palais des gouverneurs? », s’interroge le président du MPL.
Si Expérience Tébé n’écarte pas la thèse « d’une stratégie politique, pour permettre aux blocs du chef de l’Etat de continuer à contrôler l’Assemblée nationale », il assure, toutefois, que l’opposition a désormais les yeux grands ouverts.
« Nous observons et marquons le pouvoir de très près dans ses stratégies qui cette fois ne feront pas comme en 2019 et en 2020, l’effet surprise sur nous », prévient le président du MPL.
Il en profite pour lancer un énième appel à l’union de l’opposition.
« Cette énième manœuvre de la rupture rappelle l’impérieuse nécessité pour l’opposition d’une union sacrée, d’une harmonisation de stratégies et surtout donner priorité aux intérêts de ce peuple pris dans un étau qu’aux individualités égoïstes partisanes », plaide le président du MPL.
Les concernés par son message apprécieront, sans doute.
Manassé AGBOSSAGA