« Nous attendons la validation des dossiers, pour nous prononcer et donner les directives qui de notre point de vue permettront de faire l’équilibre démocratique pour le bonheur de notre jeune démocratie et notre stabilité sociale et politique à tout le peuple béninois », annonçait Richard Boni Ouorou, le 24 novembre dernier. C’est désormais chose faite.
Ce lundi 26 décembre 2022, le Politologue a brisé le silence sur le scrutin du 08 janvier. Pacifiste de naissance, Richard Boni Ouorou a d’abord plaidé pour que la « paix et le dialogue » priment à l’occasion de cette campagne électorale, ajoutant qu’il s’agit d’un « moment d’expression d’une vision, de programme législatif ».
A demi-mot, il a ensuite exprimé sa préférence pour les partis se réclamant de l’opposition et en lice pour les législatives du 08 janvier 2023 au Bénin.
« Dans l’attente d’une campagne sérieuse et non ‘‘divagatrice’’, je voudrais souhaiter une fois encore, aux forces de l’opposition toute entière, une excellente campagne et un gain électoral conséquent », s’est il contenté de déclarer, sans faire de jaloux.
Ce qui doit préoccuper les partis politiques selon Richard Boni Ouorou
Dans son message, le Politologue a surtout mis l’accent sur les vrais enjeux de l’heure. Crise économique, crise sécuritaire, et violation des libertés sont pour le Politologue Socio-économiste, les maux qui minent le Bénin du régime de la Rupture.
Pour lui, la campagne électorale qui a démarré depuis le 23 décembre dernier doit être le moment d’expression d’une vision afin de trouver des solutions à ces problèmes pour le grand bonheur du peuple.
« Dans le contexte actuel, je voudrais demander aux uns et aux autres de profiter de la campagne pour développer leurs ambitions législatives au profit de la majorité, donc du peuple.
De se rappeler que la crise qui secoue notre pays aujourd’hui n’est pas qu’une crise électorale, mais qu’elle est et surtout, une crise économique avec de graves conséquences telles que : le chômage des jeunes, la crise de l’économie agricole, l’émigration économique et la chasse aux hommes d’affaires dont les secteurs d’activité sont en conflit avec ceux du Chef de l’Etat. Il y aussi la crise des engrais chimiques qui tuent les populations en zone rurale, la déscolarisation des jeunes filles surtout dans la Donga, lesquelles jeunes filles sont transformées en femme de maison communément appelées ‘‘Bonnes’’.
Suivie par la crise sécuritaire que nous soupçonnons qu’elle est survenue depuis l’avènement de la cession du Parc de la Pendjari à des privés dans une procédure nébuleuse.
Enfin de compte, il y a la crise électorale dont plusieurs jeunes du Nord souffrent de ses conséquences à savoir les emprisonnements sans justification et autres, sans oublier les leaders tels que JOEL Aïvo et Reckya Madougou condamnés dans des procès expéditifs.
Depuis 2016, il y a une succession de crises qu’on ne saurait citer en quelques mots sans que leurs souvenirs ne soulèvent une fois encore l’ire de l’opinion », a-t-il souligné.
Et tout en souhaitant « un gain électoral » à l’opposition, il rappelle toutefois aux candidats de l’opposition que « faire revenir les exilés au pays ou promettre de ramener la démocratie, sont des promesses trop vagues et sans contenus alors que les populations ont besoin de formulations concrètes sur les différents enjeux afin qu’au moment venu, que leurs suffrages soient utiles à eux-mêmes d’abord et au pays tout entier ».
Au MPL, à la FcBe et encore Les Démocrates d’en tenir compte.
Manassé AGBOSSAGA