L’homme, cette carcasse qui refuse de passer à la casse : l’histoire des fausses réformes
Un problème mal posé est toujours sans solution.
Un diagnostic sans exploration approfondie de la réalité de l’objet ou du sujet débouche sur une thérapie qui aggrave la vraie pathologie.
L’ anamnèse ne doit pas être amnésique. Rien ne remplace le dialogue entre le médecin et le patient.
L’impatience du médecin est un crime contre le malade, son impatience faisant de lui le grand patient qui ignore ses propres pathologies et vulnérabilités.
Qui est le vrai malade en définitive ? Est-ce le faux médecin ou le malade imaginaire ?
Un médecin qui empêche son patient de faire un retour à la mémoire du passé vécu a trahi son serment et ne mérite plus la confiance de la société des hommes.
L’incompétence est la pire des pathologies. Elle ne produit que de l’inefficacité et de l’impertinence.
Pour en guérir, au lieu de faire semblant qu’on a la solution à tout, il vaut mieux modestement pratiquer la méthode de la fertilisation croisée parce qu’ensemble on est plus fort que tout seul.
Un problème bien posé s’analyse aisément par la convergence des intelligences, et par le choc des idées, la science refait surface, la lumière rejaillit des ténèbres et se produit le miracle réformateur. Alors tout commence petitement par changer, l’espoir d’une guérison renaît et les progrès s’enchaînent.
L’Afrique est malade de ses faux thérapeutes du changement, vendeurs de poudres de perlimpinpin.
Produisons des valeurs pour au moins faire rêver. Sortons du piège des fantasmes car la vie est trop courte.
Simon-Narcisse Tomety
Institutionnaliste de réformes publiques