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Quand Richard Boni Ouorou invite le peuple à aller l’école de Henry David Thoreau pour s’opposer aux lois indignes

En ce jour de la rentrée de nos enfants et sachant que nombre d’entre vous êtes en train de subir différentes formes d’inégalités rendues légitimes par des lois.

Je voudrais vous amener sur cette réflexion Thoreau.

Henry David Thoreau, philosophe iconoclaste américain du XIXe siècle, exprima sa vision de l’État en déclarant que celui-ci est une « institution politique souveraine qui organise la société au sein d’un territoire ». Selon lui, les lois sont les manifestations concrètes de cet État. Cependant, il soutenait que les lois ne sont pas infaillibles.

Un exemple frappant de cette limitation des lois est celui des lois nazies de Nuremberg, promulguées par Adolf Hitler. Un examinateur américain du XIXe siècle aurait pu juger ces lois comme immorales, car elles visaient à persécuter les personnes juives sous le régime nazi, ce qui est manifestement contraire à la dignité humaine. Ce cas soulève alors une question fondamentale : comment s’opposer à une loi qui est perçue comme immorale, indigne et qui abuse de nos droits en tant que personne ?

La réponse ne réside pas dans une opposition franche et violente, car cela reviendrait à s’abaisser d’un point de vue moral également. Thoreau a lui-même exploré cette question lors d’un épisode marquant de sa vie. Il choisit de refuser de payer un impôt, car il considérait que cet impôt soutenait indirectement l’esclavage et la guerre contre le Mexique, deux injustices qu’il jugeait moralement condamnables.

Plutôt que de se soumettre passivement aux lois qu’il estimait immorales, Thoreau prônait la désobéissance civile non violente. Il croyait en la possibilité d’un individu de s’opposer de manière pacifique à une loi injuste, en refusant de la soutenir activement. Selon lui, cet acte de désobéissance civile était un moyen de mettre en lumière les failles morales de l’État et de susciter une réflexion collective sur la justice et la légitimité des lois.

Ainsi, Thoreau nous invite à considérer la désobéissance civile non violente comme une voie légitime pour contester des lois immorales. En refusant de coopérer activement avec des lois injustes, nous pouvons contribuer à éveiller les consciences et à promouvoir un changement social positif. Toutefois, il est essentiel d’agir de manière pacifique et respectueuse, afin de ne pas compromettre notre propre intégrité morale.

En fin de compte, l’analyse de Thoreau nous rappelle que les lois ne sont pas des entités absolues, inviolables et intouchables. Elles doivent être constamment remises en question à la lumière de nos valeurs morales et de notre conception de la dignité humaine.

La désobéissance civile non violente peut être un moyen puissant de défendre la justice et de promouvoir un changement social éthique.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Issa Richard Boni Ouorou

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