Annoncée lundi 25 septembre, la décision du gouvernement burkinabè est une nouvelle atteinte à la liberté de la presse.
La « suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de Jeune Afrique au Burkina Faso », décrétée le 25 septembre par les autorités de transition burkinabè à la suite de la publication sur notre site d’articles faisant état de tensions et de divergences de vue au sein de l’armée, est une atteinte de plus à la liberté d’information dans un pays, celui de Norbert Zongo, qui fut longtemps cité comme un pionnier en la matière.
Censure d’un autre âge
Outre qu’elle ne traduit pas une grande sérénité de la part de ceux qui l’ont prise, cette décision dont les attendus, tels qu’ils figurent dans le communiqué gouvernemental, rappellent ceux utilisés à l’époque des partis uniques, contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information.
La direction et les rédactions de Jeune Afrique Media Group s’élèvent contre cette censure d’un autre âge, tout en souhaitant que ses auteurs puissent la reconsidérer. Pour notre part, nous n’entendons pas priver nos lecteurs burkinabés de leur droit à une information pluraliste, vérifiée et équilibrée.
Jeune Afrique