Yayi en balade à la frontière Bénin-Niger, la mine serrée de Houndété

Loin du dossier guinéen où il a été proposé par Patrice Talon pour être  médiateur de la Cédeao, Boni Yayi tente de s’attirer la sympathie des nigériens et béninois. L’ancien président du Bénin qui refuse de s’offrir une retraite après 10 ans de pouvoir, s’est, en effet, offert une balade ce week-end à la frontière Bénin-Niger.

Profitant de la tension entre Niamey et Cotonou après le coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, il s’est rendu, samedi 07 octobre,  à Malanville pour, dit-on « constater de visu les conséquences négatives » de la fermeture de la frontière Bénin-Niger.

Dans son approche ‘‘kpakpatotique », Kpakpato Medias s’interroge sur trois points.

Première interrogation, la sincérité de l’acte de l’ancien chef d’Etat. Très créatif quand il s’agit d’inventer quelque chose pour décrocher l’attention du public, Yayi ne veut-il pas  en réalité se mettre en lumière sur le dos des transporteurs et autres personnes qui souffrent de la fermeture de la frontière Bénin-Niger?

Deuxième interrogation. Dans ses propos face aux camionneurs,   Boni Yayi a ouvertement martelé qu’il est sur les lieux en qualité d’ancien président de la République. Question. Pourquoi la délégation qui l’accompagnait était composée des membres de son parti Les Démocrates ? Pourquoi ne s’est-il pas rendu à Malanville avec son fils Chabi Yayi comme lors de son tête-à-tête avec Patrice Talon ?

Pourquoi Houndété avait la mine serrée?

A la vérité, c’est la question qui nous intéresse le plus. A la frontière Bénin-Niger, Boni Yayi y était avec des députés et responsables de son parti. Eric Houndété était notamment de la partie.

Mais  sur la vidéo et les images, on peut facilement apercevoir, le président du parti Les Démocrates avec une mine serrée. Oui, Eric Houndété avait le visage serré.

C’est comme s’il était tout sauf content d’être sur les lieux, ou comme s’il n’était pas heureux d’être à côté de son président d’honneur. Dans le langage  »goumintique », il avait le visage d’un graçon victime d’un  »goumin-goumin super salé ». Mais Houndété est trop beau et a quitté la galère politique pour que l’on pense à un chagrin d’amour.

Alors, et si ce visage serré traduisait le  le malaise qui règnerait chez Les Démocrates.

A quelques jours du congrès, Eric Houndété a t-il conscience que ses jours à la tête du parti sont-ils comptés ? Y a-t-il un climat de méfiance entre Yayi et lui ?

Même si Kpakpato Medias n »est pas dans le secret des dieux, rien ne reste éternellement caché au 229.

Manassé AGBOSSAGA