Economie, PME, politique ..: les vérités de Ouorou à Wadagni et à l’opposition béninoise (Opinion)

J’étais en déplacement ces derniers jours lorsque j’ai appris que le gouvernement a décidé que les PME devraient cesser de servir l’économie béninoise.

Economie, PME, politique ..: les vérités de Ouorou à Wadagni et à l'opposition béninoise (Opinion)

J’étais en déplacement ces derniers jours lorsque j’ai appris que le gouvernement a décidé que les PME devraient cesser de servir l’économie béninoise.

Il semblerait que, par décision gouvernementale, les entreprises béninoises qui fournissaient l’État en matériels informatiques soient désormais écartées, et que l’État envisage de nouer des partenariats directs avec des fournisseurs étrangers.

Je me dis alors : soit l’État n’a pas conscience de l’apport des PME à l’économie et du rôle des emplois qu’elles créent dans le domaine social, soit le ministre des Finances, qui devrait pourtant avoir des notions d’économie et de finances, ignore ce qu’est la stagflation. Depuis la COVID, nos économies mondiales sont en état léthargique. Il est crucial non seulement de proposer des plans de relance économique, mais aussi de sauvegarder les emplois qui ont survécu à la crise et de leur donner les moyens de dynamiser notre économie déjà chancelante.

De plus, le ministère de l’Économie, d’où cette décision est vraisemblablement venue, devrait plutôt mettre en place une commission nationale, à l’échelle de l’IGE, pour établir des normes de qualité dans tous les domaines d’échanges. Cela garantirait la qualité des produits consommés dans notre pays et, par conséquent, la qualité des équipements informatiques, évitant ainsi de porter un nouveau coup à l’économie et à l’emploi.

Je perçois cette décision comme une énième trahison de l’État envers les populations et un coup dur pour l’économie de notre pays, qui souffre d’un déficit commercial de plus de 60%. Cela tue l’économie, l’emploi et rend encore plus misérables les conditions de vie. Le Bénin, et particulièrement Cotonou, devient de plus en plus un beau pays, mais hélas, rempli de mendiants, tant la misère a arraché la dignité des populations.

C’est à ce moment que je m’interroge sur le rôle de l’opposition officielle dans notre pays. Permettez-moi de poser cette question une énième fois, non pas pour fragiliser l’opposition, comme elle aime à le dire (c’est la dent qui veut se casser et qui cherche un coupable), mais parce que je pense que l’opposition est faible aujourd’hui et peine à mobiliser les populations. Ceux qui la dirigent semblent être dans la politique pour d’autres raisons et s’opposent à une personne pour des motifs autres que la vie des populations et la misère qui sévit dans notre pays.

Je suis certain qu’il serait plus intéressant aujourd’hui pour un entrepreneur d’entendre un discours de l’opposition sur son programme dans le domaine de l’entrepreneuriat, ou sur ce qu’elle reproche au pouvoir et ce qu’elle propose d’améliorer dans ce domaine, plutôt que d’entendre un discours sur le code électoral. Il est plus urgent pour celui qui a dû déposer sa moto ce matin pour emprunter 2000 francs afin de régler un problème familial d’entendre un discours de l’opposition sur la relance économique et la promotion de l’emploi, plutôt que d’entendre un ancien président demander le soutien populaire pour réviser un code électoral, alors que ces populations ont faim et se demandent ce qu’elles mangeront une fois les petits billets distribués pour l’occasion épuisés.

Nous devons nous rééduquer politiquement et nous mettre résolument au service des populations si nous voulons qu’un jour, elles soient de notre côté sans exiger des billets avant de se mobiliser.

Désolé si j’ai heurté certaines personnes, mais je ne sais ni mentir ni garder pour moi ce que je pense être la vérité.

Encore toutes mes excuses aux personnes que mes mots, aussi durs soient-ils, pourraient heurter, mais comprenez plutôt le sens et l’orientation de mon opinion.

Prenez soin de vous

Richard Boni Ouorou

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