“Il est déplorable qu’un chef d’État puisse sembler aussi déconnecté des réalités de ses concitoyens”, Ouorou après le discours de Talon
Richard Boni Ouorou se prononce sur le message de Patrice Talon sur l’état de la Nation, vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Visiblement déçu du contenu de son discours, le président du mouvement Libéral Bénin dit avoir écouté “un chef d’Etat déconnecté des réalités de ses concitoyens”. Lire ci-dessous l’intégralité de sa réaction.
Discours du chef de l’Etat:
Patrice Talon, en sa qualité de chef de l’État, a récemment prononcé un discours caractérisé par une tonalité auto-satisfaite, affichant un mépris apparent pour la précarité des populations et se prévalant de chiffres émanant d’organismes internationaux.
On peut percevoir que le président semble diriger le Bénin davantage en fonction des attentes de ces institutions que des préoccupations de ses concitoyens au sujet de sa gouvernance.
Il affirme que le développement des infrastructures routières constitue un levier pour l’amélioration des conditions de vie, tout en ayant réalisé plusieurs projets. Cependant, il convient de souligner que ces routes, à ce jour, semblent davantage être des voies empruntées par la pauvreté, menant à une détérioration des conditions de vie au sein de nos foyers.
Alors qu’il évoque des notations favorables, il est essentiel de rappeler que ces indicateurs de performance ne se traduisent pas par une amélioration tangible de la situation économique des citoyens, qui peinent à nourrir leurs familles.
Il serait souhaitable que Patrice Talon prenne conscience des réalités vécues par les Béninois et s’engage plus profondément dans les préoccupations de la nation.
Il est déplorable qu’un chef d’État puisse sembler aussi déconnecté des réalités de ses concitoyens, tout en en ayant pleinement conscience de cela et l’assume.
Il est également pertinent de rappeler que le statut de président ne se définit pas par l’élégance du costume, et ceux qui avaient espéré que son apparence symbolisait une vision de modernité se sentent déçus.
Le secteur privé est en pleine crise, nos entrepreneurs fuient le pays, tandis que les populations, déjà vulnérables, sont soumises à des pressions croissantes pour le remboursement de dettes dont les bénéfices visuels se limitent principalement aux infrastructures routières de Cotonou. Quelle triste réalité !
Où nous mène-t-on ?
Prenez soin de vous,
Boni Richard Ouorou