Cher.e.s ami.e.s,
Je reviens sur le projet GDIZ qui m’a vraiment bluffé. Vous savez que moi j’aime l’argent et l’économie est mon terrain favori donc je me suis penché à nouveau, assis dans mon bureau, sur la question et voilà
Ce projet GDIZ présente des caractéristiques qui ont suscité en moi une réflexion approfondie sur ses implications économiques et administratives.
Comme moi, il est impératif que les étudiants en sciences économiques, ainsi que ceux en administration, se penchent sur ce projet afin d’élaborer des analyses critiques et des thèses qui pourraient enrichir notre compréhension des enjeux associés.
Concernant la Rentabilité et la Décentralisation des Usines
L’une des interrogations majeures qui m’est venue à l’esprit concerne la rentabilité du projet, en particulier en ce qui concerne l’industrialisation et la localisation des usines. Pourquoi n’y a-t-il pas une distribution stratégique des usines à travers le pays, en tenant compte de la disponibilité des matières premières et des coûts logistiques associés ?
En examinant la situation des usines de coton et en regardant la carte du Bénin, il apparaît que les zones productrices de matières premières se trouvent souvent dans des régions actuellement instables, en raison de la menace djihadiste et je peux me tromper. Cette situation pose un risque significatif pour la sécurité des installations industrielles, qui pourraient devenir des cibles potentielles pour des acteurs malveillants, d’où la sécurisation des Investissements.
Face à cette problématique, il est légitime de se demander pourquoi le gouvernement n’a pas intégré dans son projet initial un plan de sécurisation des usines, notamment en envisageant une décentralisation des sites de production. Et, je me suis répondu : Un tel plan, bien que réalisable, exigerait des investissements colossaux en matière de sécurité, dont le coût serait alors répercuté sur les entreprises.
Il est évident que, dans un tel contexte, tout investisseur privilégierait l’implantation de son usine dans des zones plus sûres, comme Glo, si le choix lui est permis afin d’éviter les coûts additionnels liés à la sécurisation.
Cela soulève des questions sur la manière dont le Bénin a négocié le projet général avec les investisseurs, qui ont peut-être été contraints de se conformer à des choix stratégiques limités, dans un souci de développement économique pour le gouvernement visant à sortir très rapidement une partie de la population de la précarité.
Cependant et pour mieux comprendre, il est crucial que les universitaires s’engagent dans une analyse plus globale de ces questions afin de fournir des recommandations éclairées. Une telle démarche pourrait permettre de mieux orienter les politiques publiques et de réduire les nuisances politiques potentielles liées à ce projet spécifique. L’importance d’une approche scientifique et analytique est primordiale pour maximiser les bénéfices économiques tout en minimisant les risques associés.
Le projet GDIZ offre une opportunité unique d’explorer les interrelations complexes entre développement économique, sécurité et stratégie d’investissement dans le contexte actuel de notre pays. Il appartient aux chercheurs et aux étudiants de s’emparer de cette problématique pour contribuer à une réflexion collective et à des solutions durables pour notre pays.
Boni Richard Ouorou