Attaque meurtrière du 17 avril : le Gouvernement révèle le bilan et rassure, “nous viendrons à bout de ces criminels”
Lors du compte rendu du Conseil des ministres, le Porte-parole du Gouvernement a été interrogé sur la dernière attaque terroriste enregistrée au nord Bénin. A l’occasion, Wilfried Léandre Houngbédji a annoncé le décès de 54 soldats avant de réitérer la détermination du Gouvernement à venir “à bout de ces criminels”.
On en sait un peu plus sur le nombre de soldats tombés au front lors de l’attaque du 17 avril au point triple. En marge du compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 23 avril 2025, le Porte-parole du Gouvernement a levé un coin de voile sur le bilan. Et selon les déclarations de Wilfried Léandre Houngbédji, 54 soldats Béninois ont perdu la vie lors de cette énième attaque terroriste. “Je voudrai avec émotion et non sans gravité réitérer les condoléances et la compassion du Gouvernement à l’endroit des familles éplorées par le drame du 17 avril. Condoléance et compassion qui vont à toute la Nation, parce que chaque enfant du Bénin qui meurt, c’est toutes les familles du Bénin qui sont éplorées”, a d’abord témoigné le Porte-parole du Gouvernement, avant de préciser “,davantage quand il s’agit de plusieurs d’entre eux et dans le cas d’espèce de 54 stabilisés, même si ça ne fait pas les 70 et plus que les gens ont annoncé. C’est beaucoup. Pour nous une vie perdue, c’est beaucoup”.
“Wilfried Houngébji indexe les pays voisins sans accuser
Pour le Porte-parole du gouvernement, les décès enregistrés dans le rang des Forces armées béninoises ne doivent toutefois pas faire perdre de vue les nombreux efforts du Gouvernement. Et là-dessus, Wilfried Léandre Houngbédji semble indexer les pays voisins sans toutefois les accuser. “Les soldats qui sont tombés se sont nos enfants, se sont nos parents, se sont nos amis. Il est difficile d’en parler. Mais quand on sait les efforts que nous déployons sur ce front là pour que le pays tienne et que ces enfants aient le courage de donner de leur vie pour nous défendre, on n’a pas de raison de baisser les bras. On n’a pas de raison de ne pas y croire. Notre situation serait autrement plus facile, si nous avions une belle coopération avec les pays qui nous entourent dans lesquels le phénomène connaît un développement exponentiel qu’on ne souhaite à personne. Donc notre situation serait plus aisée si nous avions une belle coopération, mais lorsque vous savez que les points où ces attaques du 17 avril notamment sont intervenues, sont sur la ligne frontière, vous pouvez comprendre que si de l’autre côté de la frontière, il y avait un dispositif au moins comme le nôtre, ces attaques ne se dérouleraient pas de cette façon ou ne se produiraient même pas”, a-t-il indiqué, avant de relativiser “ce n’est pas pour accuser personne, parce que vous savez que nous nous sommes assez responsable. Donc nous continuerons d’assumer nos responsabilités, de mettre les moyens qu’il faut, de recruter les hommes qu’il faut, de sensibiliser aussi et nous engageons aussi le commandement à être plus efficace, à être plus pro actif”.
“tôt ou tard, nous viendrons à bout de ces criminels”
Loin d’être défaitiste, le Porte-parole du Gouvernement a rassuré de la détermination du Gouvernement à venir à bout de “ces criminels”, qui dit-il “cherchent” avant tout “ à saper le moral de nos troupes et du pays lui-même”. “ Nous ne céderons pas et nous avons une conviction. La conviction, c’est que tôt ou tard, nous viendrons à bout de ces criminels et de leur entreprise mortifère. Nous viendrons à bout parce qu’une armée régulière et bien équipée avec des hommes déterminés avec des troupes en nombre suffisant ne sauraient battre en retraite face à des groupuscules de criminels même s’ils ont pour eux la cruauté et l’effet de surprise. Le temps viendra où nos hommes, mieux habitués à leur mode opératoire seront encore plus efficaces pour les repousser et en tout cas les empêcher de prendre pied chez nous”, a t-il promis avec foi.
Vivement qu’il en soit ainsi !
Manassé AGBOSSAGA