Saka Saley au sujet de la caution pour les législatives: « Ce montant de 200 millions n’est pas élevé, mais il est indigne »

La commission des lois cuisine depuis quelques jours un nouveau code électoral. Aux nombres des nouvelles dispositions contenues dans le nouveau texte, il est , entre autres, prévu la fixation de la caution pour  les législatives à 200 millions. Reçu sur l’émission ‘‘Antre Vues’’ de Canal 3,  ce jeudi 16 août 2018, Nourou-Dine Saka Saley a jugé indigne cette disposition.

Manassé AGBOSSAGA

Candidat déclaré aux législatives de 2019 dans la 16è circonscription électorale, Nourou-Dine Saley n’approuve pas certaines dispositions du nouveau code électoral que mijote le Bloc de la majorité parlementaire (BMP). Sur Canal 3, le président du mouvement ‘‘Troisième voix’’ a, sans détour,  dénoncé la disposition relative à la caution de 200 millions à payer pour les candidatures aux législatives.  S’il dit reconnaître que ce montant n’est pas « trop élevé ou faramineux » pour une liste de 166 candidature, NDSS, comme on l’appelle affectueusement,  déplore toutefois cette disposition. L’ancien conseiller du ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané  voit en  cette mesure qu’il qualifie de « restrictive et de  condition monétaire malsaine »  une volonté des députés de  barrer la voie aux candidatures de  jeunes et de  femmes. Pour lui, c’est un mauvais signe que lance le Bmp pour un pays aux ressources limitées et qui tend la main. « Il ne faut pas que nous donnons une vilaine image du Bénin. Nous sommes un pays pauvre, c’est nous qui tendons la main », lance le juriste de formation.

Selon Nourou-Dine Saka Saley,  cette disposition a aussi un côté pervers en ce sens qu’elle laisse croire que la  politique est un trésor où il faut payer pour en bénéficier. « Ça  donne l’impression qu’il y a un trésor au niveau de la fonction politique et que pour y accéder il faut payer », déplore t-il, avant d’ajouter « ce montant de 200 millions n’est pas élevé,  mais il est indigne ».

En attendant les débats en plénière sur ce sujet, le président du mouvement ‘‘Troisième voix’’ s’impatiente de la réaction du président Patrice Talon.

« J’attends sérieusement la position du chef de l’Etat qu’ils (Ndlr: Les députés du BMP) disent soutenir. Je veux savoir est-ce que c’est d’une initiative commune que cela est partie?  Est-ce que le chef de l’Etat cautionne ou avalise cette marche forcée vers les regroupements politiques sur une question financière », s’interroge t-il.

Agbonnon apportera t-il des réponses aux questions de l’Ambassadeur du concept ‘‘campagne sexy’’ ? Wait and see !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *