Si le variant indien du Covid-19 n’avait pas encore été repéré en France, c’est désormais le cas. L’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a annoncé, vendredi 30 avril, qu’au total désormais trois cas de ce variant avaient été détectés sur son territoire. Le premier a été recensé dans le Lot-et-Garonne. Un second y a été confirmé, tandis que le troisième cas a été recensé à Bordeaux. Selon les précisions de l’ARS, les trois patients concernés « vont bien ». Ils ne souffrent d’aucune « forme grave, tout le monde est à la maison avec peu ou pas de symptômes ».
La « propagation est maîtrisée », selon l’ARS. Ces cas concernent des personnes qui s’étaient rendues en Inde, a précisé devant la presse Benoît Elleboode, directeur régional, lors d’une conférence de pesse. À Bordeaux, le cas concerne un homme qui revenait d’un voyage en Inde pour raison professionnelle.closevolume_off
Le ministère de la Santé a fait savoir dans la soirée que deux autres cas avaient officiellement été recensés dans les Bouches-du-Rhône. Ce variant B.1.617, détecté pour la première fois en Inde, soupçonné d’être plus contagieux que les souches précédentes du coronavirus, est jugé en partie responsable d’une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde.
Les personnes revenaient d’Inde
Concernant le cas dans le Lot-et-Garonne, le « séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d’Inde et qui refaisait un test parce qu’il devait repartir à l’étranger. On a identifié que c’était le variant indien et donc tout le dispositif de retrotracing, d’isolement et de protection de toutes les personnes a été mis en place vis-à-vis de ce variant indien », a ajouté Benoît Elleboode.
« Il s’agit d’une femme résidant dans le département », « symptomatique », qui « a été testée positive le 9 avril, et s’est isolée avec sa famille à son domicile », précise le communiqué du ministère de la Santé. « Seul l’un des contacts à risque identifié est devenu positif pendant son isolement », précise-t-il. Il s’agit de son époux.
Les deux cas dans les Bouches-du-Rhône concernent « deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre », « mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée » et « testées positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril ». « À ce jour, plusieurs autres suspicions d’infections par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements […] sont en cours », ajoute le ministère.
Le variant britannique reste majoritaire
Sur CNews, Benoît Elleboode a indiqué qu’un cas à Bordeaux était suspecté. « Le virus est en train d’être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura la réponse normalement demain » vendredi, a-t-il ajouté. Le variant indien du coronavirus est jugé en partie responsable d’une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé mardi que cette mutation du virus avait été identifiée dans 17 pays, dont plusieurs en Europe. En France, la souche responsable de l’écrasante majorité des contaminations est le variant d’origine britannique (82,7 %), tandis que les variants dits sud-africain et brésilien représentent 5 % des cas, selon les derniers résultats de criblage publiés jeudi par Santé publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire.
AFP