Komi Koutché, ancien ministre de l’économie et des finances et Jacques Ayadji, président du part Moele-Bénin ont réagi, sur leurs pages facebook, au décès de l’ex première dame Rosine Soglo, ce dimanche 25 juillet 2021. Lire ce qu’ils ont dit.
« Plus qu’une amazone, notre pays vient de perdre une vraie architecte et protectrice du Bénin de justice et de liberté qui a vu éclore ma génération.
Mes condoléances à la famille Soglo et à tous les témoins vivants de l’histoire des trois dernières décennies du Bénin.
Va et repose en paix, digne femme et exemple à suivre par la jeune génération. Tu as vécu utile et marqué ton temps.
Ton fiston, comme tu aimais affectueusement m’appeler ».
Dr. Komi KOUTCHE
« Rosine Soglo, un modèle de bravoure
Si l’on retient avec Maxalexis que « La vie est un long poème que l’on écrit soi-même », Madame Rosine Soglo aura réussi la prouesse d’écrire la sienne en majuscule, mais aussi celle de notre pays d’une encre indélébile, avec foi et une détermination sans commune mesure, le patriotisme chevillé au corps.
Le courage dans l’adversité, l’éloquence dans une assemblée pour la députée d’expérience qu’elle fut, la bravoure dans le combat, dans la vie comme en politique, tels sont les caractères que la nature a mis dans cette grande âme qui vient de nous quitter à l’âge de 85 ans.
Elle rend les armes, mais non sans avoir mené les combats qu’elle jugeait justes.
Dans l’arène politique, clivant à bien des égards, mais avec des opinions toujours assumées sans complexe, qu’on l’aime ou non, Rosine Soglo, connu pour son caractère bien trempé, reste un modèle de femme de grande dignité, de fierté et laisse la marque valeureuse d’une personnalité politique atypique au leadership affirmé.
Celle qui aura prouvé plus que quiconque au Bénin qu’ « on ne nait pas femme, mais on le devient », selon la thèse soutenue par Simone de Beauvoir, sans jamais s’inscrire dans la veine d’un féminisme revendicateur, n’aura pas moins défendu la cause de la femme béninoise, rien que par le modèle de combativité, de bravoure et d’adresse qu’elle reste. Je ne doute pas, qu’avec l’ironie qu’elle manipulait avec maestria, maman Rosine Soglo comme on aime l’appeler affectueusement, dirait en cet instant où nous nous attristons pour sa perte, qu’à l’instar de l’épitaphe inscris sur la tombe de Martin Luther King: « Enfin libre, Enfin libre, Merci Dieu tout-puissant je suis enfin libre.» Qu’il en soit ainsi et que Dieu la reçoive en sa piété.
Mes condoléances à ses enfants Lehady et Ganiou ainsi qu’à la famille éplorée, en mon nom personnel et au nom de Moele Bénin ».
O.S. H Jacques AYADJI, Président de Moele-Bénin