L’Eglise protestante unie de France célèbre le premier mariage de pasteures lesbiennes

Ce mariage, qui s’est déroulé à Montpellier, est la première union d’un couple de pasteurs du même sexe.

Ce mariage, qui s’est déroulé à Montpellier, est la première union d’un couple de pasteurs du même sexe.

La possibilité d'unir des couples gays ou lesbiens a été adoptée lors du synode national de l'Eglise protestante unie de France à Sète (Hérault) en mai 2015 (photo d'illustration). (ESTHER VISSER / EYEEM / GETTY IMAGES)
La possibilité d’unir des couples gays ou lesbiens a été adoptée lors du synode national de l’Eglise protestante unie de France à Sète (Hérault) en mai 2015 (photo d’illustration). (ESTHER VISSER / EYEEM / GETTY IMAGES)

L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) a célébré, samedi 24 juillet, la bénédiction à Montpellier (Hérault) du premier mariage de pasteures lesbiennes, autorisé depuis un synode ayant ouvert en 2015 la possibilité de bénir des couples de même sexe.

Il s’agit de la première union d’un couple de pasteurs du même sexe. « On y va petit à petit, il y a une dimension symbolique importante », explique à l’AFP le pasteur Jean-François Breyne, qui a présidé samedi cette bénédiction au temple protestant de Maguelone, à Montpellier. « Il y a une réalité [sur la question du mariage entre personnes de même sexe dans l’Eglise protestante] qui avance, de fait, assez rapidement », poursuit le pasteur, ravi de « l’impact » de cette célébration pour ses « deux jeunes collègues ».

« Une étape franchie »

« On a fêté ça comme un mariage banal, c’est une étape de franchie pour l’Eglise », témoigne Agnès, l’une des mariées, auprès de l’AFP. « Les personnes LGBT ont besoin de voir d’autres personnes LGBT engagées, y compris dans le milieu des religions », renchérit Emeline, son épouse. Les deux femmes, respectivement 31 et 33 ans, sont actuellement « proposantes », en début de carrière pour devenir pasteures.

Adoptée lors d’un vote des délégués du synode national à Sète (Hérault) en mai 2015, la possibilité de bénir des couples gays ou lesbiens avait suscité des oppositions au sein de l’EPUdF.

Concernant le mariage, la théologie protestante ne reconnaît pas de sacrement (seuls le baptême et la cène sont reconnus comme tel) mais célèbre une bénédiction accordée après une cérémonie civile pour les personnes hétérosexuelles ou homosexuelles.

Après la Mission populaire évangélique, l’EPUdF est la deuxième église protestante en France à pratiquer ce « geste liturgique ». Selon Daniel Cassou, pasteur et responsable de la communication pour l’EPUdF, une trentaine d’Eglises protestantes dans le monde ont donné leur autorisation pour bénir les couples de même sexe.

franceinfo avec AFP

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