L’inquiétude et la peur gagnent désormais les cœurs des populations du quartier Hounsa-Agbodokpa dans l’arrondissement de Godomey. Et pour cause, depuis un bon moment, surviennent des cas de vols, de cambriolages en pleine journée. Malgré les nombreuses plaintes des victimes à l’endroit des autorités locales, la situation perdure et les populations ne savent plus à quel saint se vouer.
Christophe KPOSSINOU
Lundi 3 avril 2022, au retour d’une course un jeune résidant du quartier Hounsa-Agbodokpa va constater la porte principale de sa chambre grandement ouverte. Ce qui était pourtant bien fermée avant qu’il ne quitte les lieux. Une fois à l’intérieur, il fait le triste et malheureux constat. Sa télévision détachée mur et emportée. De même que son cuisinier à gaz emporté. Des traces de fouilles opérées sur son dortoir. La scène se déroule entre 11 H et 13 H. En effet, une fois à l’intérieur de la maison et constatant le calme qui règne puisque les autres occupants faisant leur sieste, les cambrioleurs ont défoncé la porte pour mener leur opération.
Ce cas n’est que l’un des derniers cas de cambriolage dans le quartier. Il y a quelques semaines pour le rappeler, c’est une vendeuse qui sera dépossédée d’une importante somme d’argent dans sa boutique. Une autre subira il y a quelques mois le même sort pour ne citer que ces cas si il faut rester dans un passé récent. Le déroulé des faits laisse soupçonner un réseau de cambrioleur décidé à en découdre avec les habitants de la plus ingénieuse des manières. Celle-ci qui consiste à profiter de l’inattention de leur victime en pleine journée.
Les autorités locales visiblement démissionnaires
En leur qualité de premier responsable du quartier, les membres du Conseil Local de Hounsa-Agbodokpa ne sont pas restés sans être informés de cette situation qui perdure depuis un bon moment. Mais visiblement la question ne semble pas préoccupée. Et pour cause, les cas de vols et de cambriolages persistent. Les populations se demandent si une fois même la question a été mise sur la table et un début de recherche de solutions effectué.
Des interrogations qui émergent dans l’opinion, l’on peut retenir : Comment comprendre qu’un quartier doté d’un Conseil Local s’apparente en de situation pareille comme un quartier non administré ? En complicité avec les éléments de la Police Républicaine, le Conseil Local n’est-il pas en mesure de démasquer ce réseau de mafieux ? Si en pleine journée on peut venir cambrioler et voler sans être inquiété qu’en sera-t-il de la sécurité des uns et des autres dans la nuit ?
Si certains espèrent dans les jours à venir une action du Conseil Local ne serait-ce que pour dissuader, d’autres par contre ont perdu l’espoir. Dans le rang des résidents locataires, certains planifient déjà un déménagement. Quant aux résidents propriétaires terriens, d’autres gardent l’espoir de ce que le Conseil Local prendra le problème à bras le corps, par contre en bon africain d’autres ont confié leur sort à Dieu.
A suivre…