Bénin-Terrorisme : Le JNIM revendique l’attaque de Monsey, la Criet peut maintenant se mettre au boulot

On connaît l’auteur de l’attaque du commissariat de Monsey à Karimama, le 26 avril dernier. D’après Menastream,  le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (en abrégé GSIM)  dit être à l’origine de l’attaque du poste de police frontalier.

Attaque terroriste de Monsey: Le JIM revendique et fait le bilan de son opération

On connaît  désormais l’auteur de l’attaque du commissariat de Monsey à Karimama, le 26 avril dernier. D’après Menastream,  le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (en abrégé GSIM)  dit être à l’origine de l’attaque du poste de police frontalier.

«  Dans un audio non officiel, #JNIM a revendiqué l’attaque du 26 avril contre un poste de police à Monsey (Karimama), #Alibori, affirmant avoir saisi des armes et des munitions (15 AK, 2 armes de poing, environ 100 chargeurs AK, 2 munitions boîtes et une grosse somme d’argent », a écrit Menastream sur son compte twitter ce lundi 2 mai 2022.

Dans cette attaque, un agent de la Police a été blessé, un autre est dans un état critique et le commissariat de Monsey a été incendié.

Avant cette revendication, aucune attaque enregistrée sur le sol béninois n’a jamais été revendiquée par une organisation terroriste.

Ce qu’il faut savoir sur le JNIM

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ; en arabe Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn) est une organisation militaire et terroriste, d’idéologie salafiste djihadiste.

Cette organisation terroriste, fruit de la fusion  d’Ansar Dine, des forces d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le Sahel, de la katiba Macina et de la katiba Al-Mourabitoune  a vu le jour le  1er mars 2017 pendant la guerre du Mali.

Le JNIM cherche à s’afficher comme un groupe puissant et à faire barrage à l’État islamique

Dans un article publié en août 2018, le journal français le Figaro indiquait  que le  Groupe  compte plus de 2 000 hommes.

A l’actif du JNIM, plusieurs attaques terroristes en Afrique. L’attaque de Ouagadougou du 2 mars 2018,  l’embuscade de Loroni du 27 décembre 2018 au Burkina-Faso.

En Côte d’Ivoire, on peut par exemple citer l’attaque du  poste de l’armée et de la gendarmerie  à Kafolo, près de la frontière avec le Burkina Faso dans la nuit du 9 au 10 juin 2020 et d’autres attaques visant des positions de l’armée.

En avril dernier, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans , principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, annonçait   avoir capturé un Russe du groupe Wagner au Mali.

L’Ennemi connu, la Criet peut maintenant se mettre au boulot

Juridiction spéciale à compétence nationale, la CRIET qui est « chargée de la répression du crime de terrorisme » peut maintenant se mettre au boulot. L’ennemi connu,  la Criet  doit  traquer les membres du JNIM.

La Criet doit donc sortir de son silence et retrouver la même énergie de la présidentielle de 2021 où elle s’est montrée capable de mettre la main sur des « terroristes politiciens », opposés à une « présidentielle exclusive » et à la « prorogation du mandat présidentiel ».

En effet, depuis les attaques enregistrées sur le sol Béninois, le Procureur spécial de la Criet n’est jamais monté au créneau pour donner des informations.

S’il est  vrai que les groupes terroristes sont multiples et qu’il est parfois difficile de facilement les identifier, la revendication de l’attaque de Monsey par  le JNIM facilite la tâche  la Criet.

Pour la quiétude des populations, pour justifier son utilité, pour faire taire ses détracteurs, la Criet doit se donner les moyens de mettre la main sur les membres de ce groupe djihadiste.

Manassé AGBOSSAGA

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