Burkina-Faso : Tomèty dit pourquoi le terrorisme sévit toujours malgré le renversement de Kaboré et prévient les dirigeants Africains

Le Burkina-Faso fait toujours face aux attaques terroristes malgré le départ de Roch Kaboré, renversé par un coup d’Etat en janvier 2022. Et pour beaucoup de Burkinabès et d’observateurs, l’échange entre le président renversé et l’actuel président, le Lieutenant-colonel Paul -Henri Sandaogo Damiba, le mardi 21 juin pour discuter sur la « conduite de la Transition » est un aveu d’impuissance pour la junte militaire face à la question du terrorisme. Presque dans le même sens, le Béninois Simon Narcisse Tomèty dit pourquoi le mal persiste toujours et averti les autres chefs d’Etat du continent noir.

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Le Burkina-Faso fait toujours face aux attaques terroristes malgré le départ de Roch Kaboré, renversé par un coup d’Etat en janvier 2022. Et pour beaucoup de Burkinabès et d’observateurs, l’échange entre le président renversé et l’actuel président, le Lieutenant-colonel Paul -Henri Sandaogo Damiba, le mardi 21 juin pour discuter sur la « conduite de la Transition » est un aveu d’impuissance pour la junte militaire face à la question du terrorisme. Presque dans le même sens, le Béninois Simon Narcisse Tomèty dit pourquoi le mal persiste toujours et averti les autres chefs d’Etat du continent noir.

Message

 Simon Narcisse Tomèty dit pourquoi les putschistes n’ont toujours pas remporté la bataille contre le terrorisme malgré l’éjection du président Roch Kaboré. Au lendemain du tête-à-tête avec l’actuel locataire du palais de Kossyam, le Lieutenant-colonel Paul -Henri Sandaogo Damiba pour discuter sur la « conduite de la Transition », le Consultant-chercheur a tenté d’attirer l’attention des militaires au pouvoir sur les vraies causes du terrorisme.

Mais d’abord le spécialiste des questions de territoire à tenu à faire une précision.

« Le président Kaboré est un président humble et quand je l’écoute, il n’a rien d’un président suffisant et arrogant. Voilà pourquoi sa simplicité me séduit. Je n’adhère pas au coup d’État qui l’a renversé » a dénoncé Simon Narcisse Tomèty, même si ajoute-t-il, « Mais je comprends ce coup d’État, car face au nombre d’attaques et de morts, tout le monde, surtout les politiciens et les FDS pensent d’abord à la puissance de feu pour gagner la bataille contre le terrorisme, oubliant que gagner la guerre contre le terrorisme passe urgemment, méthodiquement et patiemment par le développement des territoires et la cicatrisation des profondes blessures qui rongent les cœurs des populations ».

« L’arme le plus redoutable contre le terrorisme, ce n’est pas l’arme militaire »

Ce rappel fait, il souligne que « la lutte contre le terrorisme est comme des herbes sauvages vivaces qui dès une petite pluie se mettent à repousser ».

Pour lui, il faut alors s’attaquer à l’origine du mal. Simon Narcisse Tomèty révèle que le terrorisme a pour fondement la « misère ».

L’Institutionnaliste de réformes publiques plaide alors pour « l’aménagement du territoire par le développement territorial intégrant la territorialisation des politiques et budgets de l’État, ajoutant que « l’arme le plus redoutable contre le terrorisme, ce n’est pas l’arme militaire ».

Et de prévenir « Aucun régime africain ne sait lutter contre le terrorisme et aucune FDS ne sait prévenir le terrorisme. C’est un phénomène d’une complexité extrême appelant la fertilisation croisée en permanence.

Simon Narcisse Tomèty a également invité les dirigeants africains à « être à l’écoute et au service de leur peuple ».

Un homme averti en vaut plusieurs, dit-on.

 Manassé AGBOSSAGA

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