A quelques heures de l’arrivée de Emmanuel Macron à Cotonou, Kpakpato Medias apprend que Candide Azannaï a écrit au président Français. Dans cette lettre en date du 15 juillet 2022, le président du parti ‘‘Restaurer l’Espoir’’ a révélé au président Français, les tares de la Gouvernance du régime de la Rupture.
Après avoir adressé ses félicitations à Emmanuel Macron suite à sa réélection, l’ancien allié de Patrice Talon a tenu à attirer l’attention du Président Français « …sur la situation politique dans le pays, étant donné que la France et le Bénin sont liés tant par l’histoire, la langue que par une communauté de valeurs dont la démocratie, les droits politiques et les libertés ».
Candide Azannaï révèle à l’hôte de Patrice Talon, le « particularisme Béninois » qui renvoie aux antipodes, « le descriptif totalement biaisé, et bien loin de la réalité, de pays champion en matière de réformes politiques et économiques ».
Il explique que « ces réformes politiques sont, pour une large part, incongrues et inopérantes et celles dites économiques sont faites dans une opacité inédite ».
Toujours dans sa lettre, Candide Azannaï indique que les réformes relatives au système électoral et au système partisan « sont incompatibles avec les normes et exigences de la Communauté internationale et totalement en déphasage avec les engagements consensuels issus de l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 ».
Et là-dessus, l’ancien ministre se désole de ce que le modèle démocratique béninois, « jadis cité en exemple, est en net recul ».
Le président du parti Restaurer l’Espoir en veut pour preuve que le parlement, temple de la démocratie, « est exclusivement composé des députés issus des 02 partis du président Talon ».
« L’absence d’un parlement représentatif » selon ses mots, « a donc mis fin depuis 2019 au pluralisme parlementaire », dénonce t-il.
Dans son ‘‘kpakpatoya’’, Candide Azannaï n’a pas oublié les « prisonniers et exilés politiques ».
Il évoque « des dizaines de compatriotes, en exil en France et ailleurs dans le monde » et indique que « plusieurs responsables politiques croupissent en prison pour leurs opinions, dont l’ancienne garde des sceaux Reckya Madougou, l’ancien ministre le doyen Houdou Ali et le professeur Joël Aïvo… »
Si Candide Azannaï a promis « continuer de lutter jusqu’à ce triomphent de nouveau les valeurs », il a toutefois laissé entendre qu’il « revient à chaque partie, aussi bien à la France qu’au Bénin, de prendre sa part » pour ne pas définitivement voir enterrées ces valeurs que les deux pays ont en partage.
Mais, Kpakpato Medias n’est pas en mesure de vous dire si le président Français a reçu la lettre du président Français avant d’évoquer une quelconque lecture.
Manassé AGBOSSAGA