Nathalie Yamb est interdite d’entrée et de séjour le territoire français. C’est un arrêté du ministre français de l’Intérieur en date du 14 octobre qui notifie la décision.
L’activiste suisso-camerounaise est accusée par Paris d’encourager le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique.
Et sur son canal préféré, Nathalie Yamb a réagi, ce lundi 17 octobre 2022, à la décision des autorités françaises.
Lire ci-dessous sa réaction.
M.A
« JE SAIS
Oui. Je sais qu’ils me tueront. Mais ils n’arriveront pas à assassiner l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines. Le 15 octobre 1987, ils ont assassiné Thomas Sankara, mais ils n’ont pas réussi à tuer les aspirations et les valeurs qu’il incarnait.
Le 15 octobre 2022, 35 ans plus tard jour pour jour, ils annoncent au monde entier que je suis le plus grand danger de la planète pour les intérêts français. Une petite femme africaine de 163 cm, qui ne dirige aucun État, ne possède aucune arme, aucune armée, aucun média, qu’ils ont eux-mêmes arrachée à l’Afrique, en me faisant arrêter puis expulser vers l’Europe, comme on arrêtait et jetait nos aïeux dans les cales des bateaux pour les envoyer en esclavage en Europe et dans les plantations.
Mais je ne suis pas une esclave. Je ne suis l’esclave de personne. Je ne l’ai jamais été. J’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre.
De la même façon que j’ai hérité des aspirations, des valeurs, des principes et du courage de Thomas Sankara, de Jerry Rawlings, de Ruben Um Nyobè, de Jean-Jacques Dessalines, de la même façon des milliers, des millions de personnes hériteront de cela quand ils me tueront ».
Nous ne voulons plus de la Françe ici au Bénin