A travers un Avis adoptés, le Groupe de travail sur la détention arbitraire a appelé les autorités béninoises à libérer immédiatement et à indemniser l’opposante Réckya Madougou, incarcérée à la prison civile d’Akpro-Missérété. Réagissant au verdict de GTDA, Richard Boni Ouorou a invité Patrice Talon à « redonner espoir aux populations en libérant de nos prisons ceux et celles qui n’ont pas leur place là-bas ». Connu pour son humour légendaire, le Politologue a laissé entendre que cela permettra aux béninois privés de leurs libertés ou en exil de « manger du Wassa à Parakou, de l’igname pilée à Djougou, du Dakouin à Grand-Popo. Lire sa réaction.
« Une exigence du moins —régulière— est faite pour la libération de notre sœur Reckya Madougou.
Cette exigence dont la régularité est démontrée par des instances supranationales est la preuve que la détention de cette dernière et de milliers d’autres détenu.e.s politiques viole la paix et la stabilité que les prédécesseurs de M Patrice Talon ont préservé parfois au détriment de leurs ambitions présidentielles.
M Nicephore Soglo après un mandat et malgré qu’il avait incarné l’essor démocratique et avait une vision politique et économique avec un début d’exécution, a respecté le verdict des urnes malgré un premier assaut contre celui-ci, il s’est rétracté et s’est raisonné au bénéfice de la stabilité politique et sociale. Il a fait preuve de patriotisme et de respect pour ses Concitoyen.ne.s. Il est d’ailleurs dommage qu’un Joseph Djogbenou le traite de marginal parce qu’il a cédé le pouvoir —démocratique– et éviter un bain de sang .
Yayi Boni aussi nourrissait peut-être le dessein ou l’ambition d’un troisième mandat direct ou indirect au travers de Lionel. Mais face à l’évidence, il s’est plié à la règle de la majorité et s’est refusé de détourner de son chemin, le destin du pays qu’il a géré pendant 10 ans; Djènontin en fait encore les frais aujourd’hui. Fidèle des fidèles, il a refusé de s’allier et tôt ou tard, Dieu le réinstallera à la place qui lui convient.
Autour de M Patrice Talon, je veux avoir encore la naïveté de croire qu’il fera maintenant le bon choix, celui de s’assurer de baisser la tension populaire et se préparer une bonne sortie. Il n’est jamais tard pour prendre les bonnes décisions et le moment est plus que jamais venu de redonner espoir aux populations béninoise en libérant de nos prisons ceux et celles qui n’ont pas leur place là-bas.
Je garde espoir que le moment est plus que venu pour nous revoir et reprendre le cours normal de notre vie béninoise. Qu’on nous permette encore de manger du Wassa à Parakou, de l’igname pilée à Djougou, du Dakouin à Grand- Popo sans compter les nuits sous les lampadaires de Jonquet.
Dieu soit avec nous et évite aux enfants de notre pays le bras de fer.
Prenez soin de vous ».
Richard Boni Ouorou