ADRESSE AU PROLETARIAT ET AUX PEUPLES DU MONDE A L’OCCASION DU PREMIER MAI 2023.
Faire de ce Jour, un Jour de combat contre la faim, contre la Vie chère, Organisées par le Capital financier et pour un Autre Ordre social.
I- Les Rapports entre le Travail et le Capital dans le Monde.
Le monde du travail célèbre le Premier Mai, Fête Internationale du Travail. Cela pour la 134ème fois depuis que cette Fête a été instituée en 1889 par la 2ème Internationale en mémoire du Sacrifice des Ouvriers de Chicago en 1886 en lutte pour l’obtention de la Journée de travail de 8 heures.
Mais depuis plus de cent trente ans, que d’événements sont intervenus dans le monde du travail dans cette bataille sans merci entre le Travail et le Capital ?
Pouvons-nous citer quelques-uns et des plus marquants ? La Révolution bolchevik russe de 1917 ; les grands mouvements populaires avec les grands acquis de 1936 à 1938, en France par exemple, avec des réformes sociales majeures comme la réduction du temps de travail (40h/semaine), le droit pour les travailleurs français de se syndiquer et d’avoir des congés payés (15 jours), les grandes conquêtes sociales d’après deuxième guerre mondiale consacrées dans les textes internationaux ; les révolutions populaires en Europe de l’Est, en Chine, à Cuba, en Corée du Nord, Vietnam etc.
Tout cela a constitué des victoires des travailleurs dans le monde, non seulement pour des acquis sociaux, mais encore pour un autre Ordre social. Qu’il y ait eu à par endroits des retours en arrière, des restaurations anti-sociales et capitalistes, n’enlève rien au mouvement ascendant des travailleurs vers plus de justice sociale dans la répartition des richesses mondiales produites par le travail. Les Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés en 2015 aux Nations-Unies dont nous pouvons citer les quatre premiers, indiquent bien cette avancée éthique : « éradication de la pauvreté ;lutte contre la faim : accès à la santé ; accès à une éducation de qualité ; Égalité entre les sexes »
Mais depuis quelque temps, en tous cas depuis au moins 2019, une attaque frontale est entreprise par le Capital financier mondial, contre le monde du travail : avec pour résultats la destruction de la force de travail à travers la destruction du producteur- travailleur : ce mouvement régressif se généralise à travers la planète. En quoi consiste-il ? A liquider les acquis sociaux des travailleurs, même y compris dans les textes, à fragiliser le monde du travail, et ceci par l’organisation de la faim et de la vie chère, par une inflation généralisée. Cela a commencé bien avant les deux crises mondiales : la crise COVID-19 et la guerre de l’Ukraine. Ces dernières ne constituant que des prétextes.
Le monde du Travail est confronté presque partout sur la planète au problème de la faim et de la vie chère ; confronté à des conséquences des conflits et guerres injustes, et ce pendant que les multinationales engrangent des bénéfices colossaux sur le dos des travailleurs et des peuples.
C’est le lieu d’adresser nos plus vives félicitations et soutiens à la classe ouvrière et aux peuples de l’Union Européenne qui se mettent sur les barricades, debout dans des grèves, protestations et manifestations diverses et sans précédent contre les conséquences sociales de l’engagement de leurs gouvernements dans la guerre en Ukraine sous parapluie américain et de l’OTAN : conséquences traduites par une inflation intolérable, la vie chère, etc. Honneur aux Ouvriers des Transports, aux enseignants, aux travailleurs des hôpitaux, des services postaux… d’Allemagne, etc. Honneurs aux ouvriers anglais ! Honneurs au Peuple de France contre la loi sur les Retraites. Le symbole trouvé est expressif de l’objet des protestations : les casseroles, synonyme de la Faim dans les foyers.
II- En Afrique et particulièrement au Bénin.
La situation est encore plus grave en Afrique déjà confrontée aux guerres impérialistes par djihadistes interposés, aux conséquence des crises de COVID et de la guerre en Ukraine, à l’analphabétisme et aux fléaux divers.
Comme on le sait depuis 2016, depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de la Rupture, la classe ouvrière et l’ensemble des travailleurs des secteurs administratifs et de services du Bénin, connaissent une attaque jamais enregistrée dans notre pays contre les acquis sociaux et les conditions d’existence des hommes de ce pays. Cette situation a connu un pic depuis notamment trois ans. Les travailleurs de notre pays croupissent sous une inflation galopante, la faim et la misère qui hante tous les foyers populaires. « Contre la Faim ! Contre la Vie chère ! Pour la vie ! » Ces mots d’ordre doivent être scandés dans les rues, les foyens, les entreprises, les champs et se traduire en résolution et détermination aux combats pour la vie, pour la survie, pour un Ordre Social autre.
III- Seul un Ordre social anti-capitaliste sauvera la classe ouvrière.
Ouvriers de tous les pays, travailleurs de tous les secteurs, l’objectif de la lutte ultime de la classe ouvrière ne peut être que la fin de l’esclavage salarié ; autrement dit la fin du système actuel capitaliste ; c’est à cette dernière condition, celle de l’instauration d’un Ordre social anti-capitaliste que s’achèvera ce scénario de « reprendre par la main gauche tous les avantages chaque fois arrachés et octroyés par la main droite ».
A tous les Travailleurs du Monde et de l’Afrique
Aux Travailleurs du Bénin, je vous dis « Bonne fête du Travail ».
Cotonou le 30 Avril 2023.
Pour le Parti Communiste du Bénin
Le Premier Secrétaire
Philippe NOUDJENOUME