Lors de la cérémonie qui a consacré son investiture pour un second mandat à la tête de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou a évoqué une nouvelle révision de la constitution après celle de 2019. « …dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution, les retouches qui s’imposent, en vue de son amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux, notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02), du nombre de mandats du Président de la République », a-t-il déclaré. Si des voix s’élèvent pour tirer la sonnette d’alarme sur un projet voilé pour ouvrir la voie à un troisième mandat de Patrice Talon, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale soutient qu’il n’y a pas lieu de « spéculer » en l’absence d’acte matériel.
Orden Alladatin a affiché cette position sur le plateau de l’émission ‘‘De vous à nous’’ de la radio Peace Fm, ce dimanche 28 mai. Interrogé sur les propos du président de l’Assemblée nationale sur une nouvelle révision de la constitution, il a d’abord fait remarquer que cela « n’engage » pas les autres députés de la 9è législature.
« Le président de l’Assemblée nationale est une institution qui peut avoir des ambitions,… Ce que le président Vlavonou a dit, n’engage pas chacun des députés », a précisé le député suppléant de la 16ème circonscription électorale.
Orden Alladatin a ensuite ajouté que Louis Vlavonou appartient à un camp politique. Là encore, il a soutenu que le « sujet n’ »a pas encore été évoqué » à l’Union progressiste le Renouveau.
Y aura-t-il une nouvelle révision de la constitution avant 2026 ?
Visiblement pas satisfait par cette réponse et sans doute décidé à avoir le scoop, le journaliste demande, directement à son invité, « Est-ce qu’il y aura une nouvelle révision de la constitution ».
Et à Orden Alladatin de rétorquer : « Mais comment voulez-vous que je le sache ? Moi, je suis président de la commission des lois et je n’ai pas un projet proposition de révision constitutionnelle. Il faut s’en tenir là plutôt que de spéculer. Si ça vient appelez-moi, nous allons discuter du contenu. Tant qu’il n’y a pas un acte matériel, il n’y a pas de débat ».
Réponse évasive ?
Manassé AGBOSSAGA