Concernant la nomination d’un rwandais à la tête de l’Anip et la justification peu convaincante du président de la république quant à cet acte controversé.
Monsieur le Président,
C’est avec un respect profond et une préoccupation sincère que je m’adresse à vous aujourd’hui concernant la récente nomination d’un expatrié rwandais à la tête de l’ANIP, l’agence qui détient les données sensibles de nos concitoyens béninois.
Nos compatriotes qui occupent des postes de responsabilité significatifs dans d’autres pays sont au minimum des citoyens dualistes de ces nations. De plus, leur performance et leur intégrité sont continuellement évaluées par des experts indépendants, suivant une démarche éthique et des normes de déontologie strictes.
Cependant, confier les données sensibles de nos concitoyens à un expatrié qui n’a pas de lien fort avec notre pays, et qui provient d’un pays où les actions du gouvernement sont souvent jugées douteuses, ne témoigne pas de votre manque de complexe. Au contraire, cela semble révéler une complicité implicite visant à obstruer la transparence d’un processus qui pourrait potentiellement être perturbé à votre profit.
Monsieur le Président, cette action s’ajoute à une série d’actes qui remettent en question la transparence de votre gouvernance. Elle jette le discrédit sur l’institution que vous dirigez et fragilise sa légitimité et celle du processus qu’elle mène aux yeux de notre population.
Je vous invite donc, avec tout le respect qui vous est dû, à reconsidérer cette nomination. J’espère sincèrement que vous prendrez en compte cette préoccupation, dans l’intérêt de la transparence et de la confiance du peuple béninois.
En comptant sur votre engagement envers le peuple que vous servez,
Je vous remercie et prenez soin de vous.
Respectueusement.
Issa Boni richard Ouorou