Les autorités de la République Démocratique du Congo n’entendent pas rester indifférents face aux propos tenus par le cardinal Fridolin Ambongo, Évêque de Kinshasa lors de la dernière messe pascale. Dans une sortie médiatique du porte-parole du gouvernement ce 3 avril 2024, il est à noter que des clarifications sont attendues de la part du prélat.
De nombreux citoyens de la République Démocratique du Congo ont fait l’option de rejoindre la rébellion du M23 qui secoue l’Est du pays afin de combattre. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, il en est ainsi parce qu’il y a « des gestes qui blessent et qui fragilisent la communion nationale », Cette conclusion du Chef de l’Eglise Catholique de la RDC n’est pas du goût des autorités du pays. Par la voix Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement congolais, ces propos sont jugés graves, attentatoires et des clarifications sont attendues.
En effet, pour les autorités cet acte pouvait être interprété comme une caution morale pour ces citoyens qui veulent s’allier à la cause de la rébellion du M23. Ces mots « peuvent être perçus comme un encouragement, comme un soutien moral à ceux qui choisissent de prendre les armes pour penser à conquérir le pouvoir alors que nous sommes dans un cycle depuis deux ans qui veut que nous puissions sortir de cela », a fait savoir Patrick Muyaya.
En République Démocratique du Congo, l’Église catholique n’a jamais fait preuve de silence dans les crises successives. Sous le règne du régime de l’ex-président Joseph Kabila, les relations ont toujours été tendues. Si avec Tshisékédji, c’est visiblement la bonne ambiance, les derniers événements laissent entrevoir la brouille.
Photo : Cardinal Fridolin Ambongo, Évêque de Kinshasa
NB : Aucun droit sur l’image
Par Christophe KPOSSINOU