Au Bénin, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin a célébré avec faste l’édition 2024 de la fête du travail. Ceci à travers un sit-in à la Bourse du travail de Cotonou précédé d’une marche perturbée par les forces de l’ordre pour »defaut d’autorisation ». Dans une motion rendue publique, le Secrétaire général a invité les travailleurs à plus de mobilisation pour la satisfaction des revendications.
La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) demeure un infatigable sur le front de la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs Béninois. Dans les locaux de la Bourse du travail à Cotonou ce mercredi 1er mai , elle a une fois donné la preuve. Ceci à l’occasion de la célébration de l’édition 2024 de la fête du travail. Si la marche programmée ne s’est pas déroulée dans les conditions prévues, car perturbée par les élements de la Police Républicaine pour défaut »d’autorisation », le sit-in va pourtant se dérouler de la plus belle des manières sur l’esplanade intérieure du siège du syndicalisme au Bénin.
Un chapelet de revendications
En sa qualité de Secrétaire général, Kassa Nagnimi Mampo va dénoncer les conditions de vie et de travail difficile que leur impose la gouvernance du président Patrice Talon, mais également la restriction des libertés des travailleurs à travers l’interdiction des marches pacifiques. Il sera appuyé par Maître Aboubacar Baparapé, André Assè et bien d’autres leaders syndicaux dans le même sens. S’ensuivra la lecture de la motion qui va faire un état des lieux des cas de violation des droits des travailleurs Béninois et les décisions prises pour une satisfaction des revendications.
En effet, pour la Cstb, la satisfaction des revendications des travailleurs Béninois passe nécessairement d’abord par une forte mobilisation de ces derniers. Un appel a été lancé dans ce sens. Au titre des revendications, Kassa Nagnimi Mampo et les siens ont exigé entre autres du gouvernement Béninois la réintégration dans la fonction publique du capitaine Patrice Trékpo ainsi que des 27 policiers arbitrairement radiés de la fonction publique et des 1045 agents du Maep radiés en 2016, le dédommagement des travailleurs qui ont subi des préjugés, le dédommagement des transporteurs et travailleurs qui ont subi des préjudices à cause de la fermeture des frontières avec le Niger…
Des félicitations ont été adressées à l’ensemble de tous les travailleurs pour les luttes menées. Il est à noter que dans sa volonté d’empêcher le déroulement de la marche, nombreuses sont ces manifestants qui ont été arrêtés par la Police Républicaine. Ils sont au nombre de 72 selon les indiscrétions. Une situation qui intervient quelques jours seulement après une autre vague d’arrestation de leaders syndicaux et travailleurs pour les mêmes motifs.
Par Christophe KPOSSINOU