Quand l'anodin devient une information

Concours d’entrée dans les lycées techniques : Yves Kouaro Chabi prend une décision controversée, urgence de corriger le tir

1

Une décision du ministre Yves Kouaro Chabi suscite colère, mécontentement et incompréhension dans le rang des titulaires du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Il s’agit de la note N°034/MESTFP/DC/SGM/DESTFP/DEC/STEC/SA en date du 18 juillet 2024 portant “ouverture des registres d’inscription aux concours d’entrée dans les Lycées d’enseignement technique, session d’août 2024”. Ladite décision exclut ces derniers de plusieurs filières techniques,ruinant ainsi les efforts du président Talon pour la promotion des filières techniques . Détails…

Une innovation du ministre Kuaoro Yves Chabi et de la direction de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui risque à jamais de briser le rêve de nombreux jeunes passionnés des filières techniques. S’il était possible pour tout titulaire de BEPC d’accéder à la classe de seconde, ce n’est plus le cas depuis le 18 juillet dernier. La faute à la note N°034/MESTFP/DC/SGM/DESTFP/DEC/STEC/SA en date du 18 juillet 2024 portant “ouverture des registres d’inscription aux concours d’entrée dans les Lycées d’enseignement technique, session d’août 2024”. Le communiqué du ministre Kouaro Chabi indique que pour ses filières, les candidats doivent « obligatoirement être titulaire d’un CAP (obtenu après 3 ans de formation au Niveau I) ou d’un diplôme reconnu équivalent ».

Cette décision prise dans la précipitation et incomprise  jusque dans les bureaux d’enregistrement des candidatures  dans les lycées d’enseignement technique au Bénin porte les germes de l’exclusion. Elle exclut les titulaires de BEPC de  toutes les filières de construction (Fabrication Mécanique, Construction d’Equipement Auto-soudés, BTP, Ouvrages en Bois pour Bâtiments) et des filières Froid et Climatisation, ou Mécanique Auto.

En application de la décision, les candidats, qui tentent de déposer leurs dossiers de candidature,  sont systématiquement refoulés de ces filières. On leur propose de s’inscrire plutôt au Niveau I, c’est-à-dire, prendre le risque de perdre trois années de scolarité avant d’espérer accéder au Niveau II.
Rencontré sur place, un parent d’élève n’a pas caché sa déception et a exprimé sa tristesse face au risque de ne pas voir son enfant exercer  sa passion. « Mon enfant se prépare pour ce concours depuis trois ans, indique un parent. Il a tout donné pour obtenir son BEPC parce qu’il ne veut faire que le BTP. Aujourd’hui il est très déçu », aèt-il déclaré.

Les larmes aux yeux, un jeune qui rêve également d’un DTI en Ouvrage en Bois pour Bâtiments (OBB) a confié qu’il est contraint de renoncer à sa passion, s’il doit retourner au premier cycle.

Un triste sentiment qui confirme les interrogations et incompréhensions dans le rang des spécialistes des questions éducatives. Quelle mouche a piqué Yves Kouaro Chabi?   Où a été prise la décision ? Pourquoi a-t-on décidé de l’appliquer immédiatement, sans la moindre sensibilisation préalable ?  Pourquoi faire coïncider le calendrier d’inscription avec le 01er août, puisque le jeudi étant chômé et que la date de clôture est pour le 02 août.

Une certitude en attendant de trouver une réponse à ces nombreuses questions. Si la décision n’est pas rapportée, elle contribuerait à ruiner les nombreux efforts du président Talon pour la promotion des filières techniques  au Bénin.

Urgence de corriger le tir donc

S.E

1 commentaire
  1. David dit

    Les concours pour ces filières ont toujours été ouverts pour les détenteurs de CAP. Cele ne date pas d’aujourd’hui.
    Il y a plus urgent que ça dans l’enseignement technique. Parlez plutôt de comment la d’échéance de l’enseignement technique se prépare avec la nouvelle carte des lycées publics d’enseignement technique. C’est consternant.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.