A Talata, Ouorou dit prière d’accord, mais débats constructifs d’abord
Chers amis,
Je souhaite aborder les séances de prière organisées par des responsables politiques et la vice-présidente. Bien que je partage l’esprit de solidarité qui les anime, je me permets d’exprimer une préoccupation quant au message implicite qui peut en découler.
Il est essentiel de ne pas laisser croire que les défis de notre pays peuvent être résolus uniquement par la prière. La prière, bien qu’importante pour beaucoup, n’est pas une solution politique. Chacun a la capacité de prier depuis chez soi pour son bien-être et celui de notre nation.
Nos concitoyens méritent d’être informés sur les visions et orientations que nous souhaitons donner à notre patrie, au-delà des considérations spirituelles. Encourager les prières peut parfois donner l’impression que des forces invisibles peuvent résoudre des problèmes concrets, ce qui pourrait détourner l’attention des responsabilités que nous avons en tant que politique et vous en tant dirigeant.e.s
Je suis persuadé que l’intention derrière cette initiative est noble, mais elle révèle également une certaine stagnation dans notre éducation politique. À la place, nous devrions privilégier des débats constructifs autour de l’économie et de la société, promouvoir la justice sociale, militer pour l’inclusion financière, et développer des programmes de sensibilisation contre la déscolarisation en impliquant tous les acteurs concernés. Il est crucial également d’initier des formations pour les plus de 40 ans afin de les aider à s’adapter aux évolutions technologiques et à participer au développement national.
Notre pays a besoin d’un débat ouvert et d’une préparation adéquate pour faire face aux grands défis de notre époque. J’espère que mon message sera reçu dans cet esprit et que nous pourrons orienter notre action vers des initiatives plus modernes et bénéfiques pour nos populations.
Avec mes salutations respectueuses.
Boni Richard Ouorou