Au cours de ma récente semaine au Canada, j’ai eu l’occasion de m’immerger dans les dynamiques politiques de notre pays. Force est de constater que la stratégie de victimisation, qui consiste à se positionner en tant qu’innocent face à un adversaire désigné, rencontre une résistance croissante, ce qui veut dire qu’elle ne marche plus, notamment auprès des jeunes électeurs, qui représentent désormais un bloc électoral d’au moins 70 %.
Cette approche, qui a prévalu entre 2006 et 2016, semble aujourd’hui désuète et inefficace. Les jeunes, qui étaient âgés de 15 ans en 2016 et qui sont désormais des électeurs actifs à 25 ans, aspirent à des résultats tangibles. Ils recherchent des leaders capables de transformer leurs aspirations en gains concrets.
Cette génération, fatiguée des discours victimaires et des incessantes lamentations sur les injustices passées et présentes , attend des politiques qui proposent des solutions novatrices plutôt que de se complaire dans le rôle de la victime. Comme le souligne le sociologue Pierre Bourdieu, « la lutte pour la reconnaissance est aussi une lutte pour le pouvoir » ; il est donc impératif que les représentants politiques adoptent une posture proactive, en mettant en avant des initiatives qui favorisent le progrès collectif.
Il est crucial de reconnaître que notre jeunesse aujourd’hui ne se satisfait plus d’une rhétorique accusatrice, qui ne sert qu’à accuser, mais exige une action déterminée.
Les leaders doivent se positionner non pas comme des victimes, mais comme des acteurs dynamiques qui, même en cas d’échec, se relèvent pour continuer leur combat en faveur de l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens.
Je rappelle donc aux victimes d’aujourd’hui qu’il est essentiel de redoubler d’efforts ; les défis de demain seront encore plus ardus. C’est par une mobilisation active une vision claire et moderne et, une volonté de transformation d’amélioration que nous pourrons réellement faire avancer notre société et susciter l’adhésion de nos populations.
Prenez soin de vous,
Boni Richard Ouorou