Robert Bourgi parle de Gbagbo, l’assassinat de Sankara, et de la famille Bongo

Qui a commandité l’assassinat de Thomas Sankara en 1987 ? Qui a donné l’ordre de bombarder le camp militaire français de Bouaké en 2004 ? Quel rôle éventuel a joué Pascaline Bongo dans le putsch qui a renversé son frère il y a un an au Gabon ? Avec l’aide du journaliste Frédéric Lejeal, Robert Bourgi publie ses mémoires sous le titre Ils savent que je sais tout, ma vie en Françafrique, aux éditos Max Milo. Au micro de RFI, Robert Bourgi témoigne d’abord sur l’attitude qu’a eu Jacques Foccart, le conseiller Afrique des dirigeants français, dans les mois qui ont précédé l’attentat contre le capitaine Sankara, mais également sur les transferts de fonds gabonais envers Jacques Chirac dont Robert Bourgi était responsable.

RFI : Robert Bourgi, dans votre livre, vous racontez votre longue amitié avec Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire. En novembre 2004, deux avions ivoiriens bombardent une caserne française à Bouaké, 9 soldats français sont tués, puis les 2 pilotes biélorusses essaient d’évacuer par le Togo, où ils sont interceptés. Pourquoi le président français Jacques Chirac a-t-il refusé que le chef de l’État togolais Gnassingbé Eyadema lui livre ces 2 pilotes pour la justice française ?

Robert Bourgi : Vraiment, j’ignore tout de cet épisode. Mais, je me suis retrouvé avec Laurent un soir au moment de ce tragique événement. Et Dominique de Villepin [qui a été successivement ministre des Affaires étrangères, ministre de l’Intérieur et Premier ministre, sous Jacques Chirac, NDLR] m’avait dit : « Essayez de savoir s’il y a du Laurent Gbagbo dans cette affaire. » Et je lui dis : « Laurent, vraiment, es-tu mêlé de près ou de loin ? ». Il dit : « Je t’assure Robert, dis à Dominique, de ma part, que je ne suis en rien mêlé à cette affaire. » Laissant entendre à un moment donné de la conversation : « Mais, il n’est pas impossible que l’entourage de Simone [qui était alors l’épouse de Laurent Gbagbo et Première dame du pays, NDLR] soit mêlé ». Cette phrase, il me l’a prononcée.

Sous-entendu les extrémistes de son camp ?

Il a dit ça. Je ne sais pas à qui il faisait allusion. Est-ce que c’est l’officier Séka Séka, comme on l’appelait ? Je ne sais pas.

Alors pour vous, à cette époque, entre la France et la Côte d’Ivoire, c’est très compliqué, parce que vous êtes amis à la fois avec Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, le président burkinabè qui soutient la rébellion pro-Alassane Ouattara, devenu président de Côte d’Ivoire depuis. Blaise Compaoré, vous l’avez rencontré dès 1986, du vivant de Thomas Sankara (président de 1983 à 1987). Pourquoi, à votre avis, a-t- il décidé d’éliminer son compagnon d’armes en 1987 ?

Je ne sais pas quels sont les sentiments qui ont animé Blaise, je les ignore. Mais ce que je puis vous dire, c’est Monsieur Foccart, tout puissant conseiller Afrique de Monsieur Chirac, m’avait dit, car il me savait proche de Thomas : « Faites savoir à Thomas d’être très prudent. » Je dis : « Qu’est-ce que ça veut dire, doyen ? Il me dit : « Il est en danger et ça peut venir du plus près. » À ce moment-là, il y a eu un deuil dans ma famille. Et Thomas, l’ayant appris, m’appelle et il me présente ses condoléances. Je lui dis : « Thomas, ça tombe bien, le vieux m’a dit qu’il fallait que tu sois très prudent. Le coup peut venir du plus proche de toi. ». Il me dit : « Remercie le vieux de ma part. » C’était un nom de code pour Foccart. « Je vais être prudent. » Il est arrivé ce que vous savez [assassinat le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, NDLR].

Quel rôle a joué Félix Houphouët-Boigny, premier président de l’histoire de la Côte d’Ivoire, dans cette affaire ?

Je pense qu’il a été très actif par la grâce, si je puis dire, de Chantal.

L’épouse de Blaise Compaoré, qui était ivoirienne ?

Exactement : elle était la fille d’un administrateur des colonies qui était très proche du président Félix Houphouët-Boigny. Et ce que n’a pas supporté Houphouët-Boigny, c’est que lorsque Thomas allait le voir, il avait toujours le pétard [un pistolet, NDLR] et il avait refusé de venir en tenue civile. Le courant ne passait pas entre eux.

Donc, vous pensez que la Côte d’Ivoire est dans le complot ?

J’en suis même certain.

Autre pays que vous connaissez bien, c’est le Gabon. Dans votre livre, vous dites que le vrai dauphin qui était en capacité en 2009 de succéder à Omar Bongo, chef de l’État de 1967 à sa mort, ce n’était pas son fils Ali mais sa fille Pascaline. Est-ce que vous pensez que celle-ci a approuvé l’année dernière l’élimination politique de son frère Ali Bongo ?

Je n’ai plus de contacts avec Pascaline depuis des années. Donc, je ne peux pas donner une réponse à cela. Mais je puis vous dire, connaissant Brice Clotaire Oligui Nguema, l’actuel président du Gabon –je connais Brice depuis 25 ans – que c’est un homme d’autorité, un homme de caractère. Je ne pense pas que quelqu’un ait pu lui susurrer à l’oreille qu’il fallait faire un coup d’État.

Depuis son arrivée au pouvoir, vous avez revu Brice Clotaire Oligui Nguema. Est-ce que vous lui avez prodigué des conseils ?

Nous avons passé, lui et moi, un peu plus de deux heures ensemble à Dakar. Il m’a dit : « Comment vois-tu les choses, grand frère ? » Je lui ai dit : « Écoute, fais souffler un air de démocratie dans ton pays comme tu le fais, et essaie de te dégager du reproche qu’on pourrait te faire, que c’est la famille Bongo qui continue. » Et je crois que c’est ce qu’il est en train de faire. Et il ne m’étonnerait pas qu’il soit candidat à la présidentielle si y en a une.

L’année prochaine ?

L’année prochaine, ou peut-être même avant.

Michel Barnier, le nouveau Premier ministre français, vous l’avez évidemment connu quand il était le ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, il y a 20 ans. Quel souvenir vous en avez gardé ?

C’est un homme qui a de l’autorité, qui a un certain charisme et c’est un têtu.

Dans le bon sens du terme ?

Absolument, et j’espère qu’il aura son mot à dire, pour ce qui concerne la politique africaine de la France. Parce que la France a besoin d’un homme qui porte haut sa voix, dans les relations avec l’Afrique. Et surtout ne pas faire preuve d’arrogance.

C’est une critique en creux du président français ?

Non, pas du tout. Je fais remonter les reproches que font les Africains à notre pays.

Par :Christophe Boisbouvier/Rfi

Afrique de l’Ouest : Le film de l’agression d’un député Sénégalais au Togo

Pays voisin du Bénin, le Togo fait encore parler de lui dans la sous-région Ouest-Africaine. Après le kidnapping d’une voix critique de l’opposition au régime de Cotonou, c’est autour d’un député Sénégalais d’être agressé alors qu’il prenait part à un meeting d’une coalition de l’opposition. Son nom : Guy Marius Sagna.

Les faits se déroulent à Lomé la capitale Togolaise dans la journée du dimanche 29 septembre 2024. Invité à prendre part à une réunion publique organisée par la Dynamique pour la Majorité du Peuple, le député Sénégalais Guy Marius Sagna va vivre des heures chaudes sur le territoire Togolais.

Connu pour ses piques et ses dénonciations envers certains chefs d’Etats de la Cedeao, il n’aura pas cette fois-ci le temps même d’exprimer sa pensé au pays du président Faure Gnassingbé.

Selon les informations de Radio France Internationale, la réunion publique a à peine démarré quand des gros bras ont fait irruption sur les lieux pour l’interrompre et disperser les manifestants. Guy Marius Sagna venait en effet de juste prendre la parole.

« Les chaises sont cassées, le matériel de sonorisation et les enregistreurs des journalistes sont jetés dans un puits, les portables arrachés… les militants se dispersent dans la confusion. », a fait savoir le reporter du média Français qui précise qu’il s’agit de l’œuvre des gros bras qui « ont infiltré la foule et dehors les vitres des véhicules sont pulvérisées à coup de parpaings ».

Sur des vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, on découvre un Guy Marius Sagna blessé et placé sous perfusion dans un lit d’hôpital. A ses côtés, on pouvait identifier le professeur David Dossè, leader de la coalition Tournons la Page et autres personnes.

« Ils m’ont demandé : « Vous êtes Togolais ? » Comme s’il me reprochait d’avoir revendiqué ma togolité. Aujourd’hui, plus que jamais, malgré cette violence, je reste Togolais et je serai aux côtés du brave peuple togolais jusqu’à ce que le pouvoir en place respecte le peuple. », a déclaré Guy Marius Sagna qui raconte son agression.

Sous le regard impuissant des uns et des autres, les gros bras présumés auteur du casse ont quitté les lieux à visage découvert informe RFI qui décompte au moins sept blessés.

Il est à rappeler que le député Sénégalais Guy Marius Sagna se retrouvait sur le sol Togolais pour prendre part à une activité du parlement de la Cédéao dont il est l’un des membres.

Par Christophe KPOSSINOU

Sénégal : Bassirou Diomaye Faye dissout l’Assemblée nationale

Grande annonce du  président sénégalais ce jeudi 12 septembre 2024. Lors d’une adresse à la nation, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Les prochaines élections législatives sont fixées au

Grande annonce du  président sénégalais ce jeudi 12 septembre 2024. Lors d’une adresse à la nation, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Les prochaines élections législatives sont fixées au 17 novembre.

C’était dans l’air, c’est désormais. Cinq mois après son arrivée au pouvoir,  Bassirou Diomaye Faye vient de dissoudre l’Assemblée nationale. « Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat », a déclaré à la télévision nationale le président sénégalais, ce jeudi 12 septembre.

Il a ensuite indiqué que les élections législatives sont fixées au 17 novembre 2024. .

 Bassirou Diomaye Faye a mis en avant les blocages observés au parlement  ces derniers jours, qui dit-il l’ont convaincu qu’une « collaboration franche avec la majorité parlementaire (…) était une illusion ».

Le président sénégalais accuse les députés acquis à la cause de l’ancien président Macky Sall de  » se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du projet sur la base duquel » il « a été élu ». .

La  dissolution de l’Assemblée nationale vise donc à lui donner une majorité stable pour dérouler son projet de société.

Reste désormais à savoir si les Sénégalais lui donneront raison en novembre prochain.

Manassé AGBOSSAGA

Guinée Bissau : Sur avis de son épouse, Umaro Sissoco Embalo  ne va pas briguer un second mandat

Un chef d’Etat africain qui renonce à briguer un second mandat sur avis de sa femme, cela n’arrive pas tous les jours. En Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo a annoncé à la fin du conseil des ministres, mercredi dernier, qu’il ne présentera pas à la présidentielle de 2025.

Selon le président Bissau Guinéen, c’est après avoir échangé avec Dinisia Reis Embalo, qu’il est arrivé à la conclusion qui « ne servait à rien de s’engager à nouveau dans un combat politique avec des homologues qui, de son point de vue, ne sont pas d’un niveau suffisant ».

« Ces derniers jours, je revenais de voyage, a-t-il expliqué au micro de Allen Yero Embalo, correspondant de Rfi. Dans l’avion mon épouse m’interpelle : « Monsieur le Président, je crois que tu ne dois pas te présenter à la prochaine présidentielle. ». Surpris, je lui demande pourquoi ? « Parce que tu ne mérites pas qu’on t’insulte autant. ». Après avoir mûrement réfléchi, le lendemain, je lui répondis ceci : « Vous avez raison, j’ai entendu vos conseils, je ne serai pas candidat en 2025 »,  parce que je ne veux pas me rabaisser au même niveau que ceux qui m’insultent ».

Umaro Sissoco Embalo a ensuite confié que le prochain président qui sera élu en 2025 devra faire preuve d’une plus grande honnêteté et d’un plus grand sérieux que la classe politique actuelle. Et là-dessus, il soutient qu’il ne va pas laisser le pouvoir à n’importe qui.

  « Mais je peux vous garantir que ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Nabiam ni Braima Camara qui me remplaceront. C’est une autre personne mieux que nous qui me remplacera. C’est ce que mérite la Guinée-Bissau. », a martelé Umaro Sissoco Embalo d’après des propos rapportés par Rfi.

En attendant, l’ancien Premier ministre (18 novembre 2016 au 12 janvier 2018) et président de la République de la Guinée Bissau depuis le 27 février 2020,  rassure, qu’il ira jusqu’au bout de son mandat actuel.

M.A

Mali : Les motifs de la condamnation de Bakary Togola le  »roi du coton »

Le magnat du Coton Malien Bakary Togola doit purger une peine de 5 ans de prison. Ainsi en a décidé la justice dans un dossier où il est poursuivi depuis septembre 2019. Voici les raisons.

« Atteinte aux biens sociaux ». Ainsi se présente le principal chef d’accusation pour lequel Bakary Togola, l’homme d’affaire malien et quatre de ses coaccusés sont condamnés. Ceci à 5 ans d’emprisonnement ferme et le paiement d’une amende de 10 millions de FCFa nous apprend Jeune Afrique.

Selon le magazine panafricain, l’affaire porte essentiellement sur un détournement de près de 10 milliards de Francs Cfa entre 2021 et 2019. Il s’agit des « ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton » dirigé alors par celui-là que l’on surnomme le « roi du coton » au Mali. Ses coaccusés en question occupaient des postes stratégiques.

Cette condamnation intervient comme un rebondissement dans un dossier judiciaire qui a mobilisé toutes les attentions au Mali. Et pour preuve, Bakary Togola et ses coaccusés avaient été déjà acquittés en premier instance en novembre 2021 a rappelé Jeune Afrique.

Une descente aux enfers pour un homme d’affaire jugé très proche du défunt ex-président Malien Ibrahim Boubakar Kéita ? La question mérite d’être posée. Et pour cause, le magnat du coton, malgré cette condamnation, est sommé de rembourser une somme de 8 milliards de FCFA.

Par Christophe KPOSSINOU

Burkina Faso : Nouvelle arrestation d’un ancien militaire Français

Au Burkina Faso, les autorités ont procédé à l’arrestation d’un ancien soldat de la légion Française. L’homme accusé d’espionnage est placé en résidence surveillée dans la capitale Ouagadougou.

Au Burkina Faso, les experts en question de sécurité d’origine Française sont surveillés de près depuis la prise de pouvoir par la junte et la rupture des accords militaire avec la France. Un d’entre a été arrêté courant ce mois d’août 2024 selon le journal Le Monde relayé par RFI.

Il s’agit précisément d’un ancien légionnaire qui exercer dans le pays comme conseiller en sécurité d’une société minière.

D’après Le Monde, il s’agit d’une arrestation menée par les agents de la Direction de la sécurité de l’Etat (DSE) du Burkina Faso. L’ancien légionnaire a été arrêté à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso et sa chambre d’hôtel perquisitionnée. Il est soupçonné d’espionnage.

Transféré dans la cité Ouaga 2000, il est placé en résidence surveillée.

Cette arrestation porte à 5 le nombre d’agent Français aux mains des autorités du Burkina Faso pour espionnage.

Par Christophe KPOSSINOU

Présidentielle Américaine : Ce que Kamala Harris a déjà mobilisé pour sa campagne

Aux Etats-Unis, on s’active au sein du parti des Démocrates comme chez les Républicains dans la course pour la maison blanche. Candidat des Démocrates Kamala Harris a réussi déjà à mettre la main sur une manne financière importante pour mener la bataille.

Les moyens financiers ne feront pas défaut dans la course pour la maison blanche pour l’actuel vice-présidente Kamala Harris le candidat du parti des Démocrates aux Etats-Unis. A deux mois et demis du scrutin son équipe a déjà réussi à mobiliser plus du demi-milliard de dollar soit 540 millions de Dollars en un mois nous informe RFI.

Cette mobilisation remarquable se justifie en effet par le retrait de Joe Biden dans la course au profit de Kamala Harris.

Pour rappel, nombreux sont ces grands donateurs du parti des Démocrates aux Etats qui ont ouvertement manifesté leur refus de contribuer financièrement à la campagne électorale. Et pour cause, l’actuel président Joe Biden ne pourra pas faire le job à leurs yeux vu son état de santé.

Le scrutin est prévu pour le 5 novembre 2024.

Par Christophe KPOSSINOU

Maroc : Sous condamnations, des cultivateurs de cannabis graciés

Au Maroc, les producteurs de Cannabis ne sont plus perçus comme des criminels au premier degré. Sous différentes condamnations, des milliers d’entre eux ont été graciés par le Roi Mohamed VI.

Ils sont précisément 4800 cultivateurs qui sont graciés par le Roi Mohamed VI. Condamnés pour culture illégales, ils jouissent désormais d’une liberté a annoncé le ministère de la justice du Royaume Chérifien le 19 aout nous apprend le média Français Le Monde dans un article publié sur son site. Une décisions rendue publique le 19 aout.

En effet, au Maroc, la production du Cannabis à des fins thérapeutique est partiellement légale depuis l’adoption d’une loi en 2021. « C’est une initiative exceptionnelle qui va permettre à ces agriculteurs et à leurs familles de vivre dans la sérénité et la quiétude, et de participer à la nouvelle dynamique de la légalisation », a commenté pour l’AFP le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac) lit-on sur Le Monde.

Le Maroc vient ainsi de s’ajouter à la liste des pays qui ont dépénalisé la consommation du Cannabis.

L’un des derniers en date, l’Allemagne où en le cannabis est qualifié de drogue légère et peut être consommé à des fins récréatives. De plus sa culture est autorisée par toutes personnes ayant plus de 18 ans pour usage personnel et l’achat d’au plus 25 grammes est possible.

Par C.K.

Présidentielle américaine : L’intégralité du discours de Barack Obama à la convention des Démocrates

Le 5 novembre 2024, les Etats Unis d’Amérique vont élire un nouveau président. A quelques mois, la campagne électorale bat son plein. Si au niveau du parti Les Républicains, la candidature de Donal Trump est confirmée, ce n’est pas le cas au niveau des Démocrates. Les membres du parti au pouvoir prennent part à Chicago à une convention qui doit aboutir ce jeudi 22 août 2024 à la désignation de Kamala Haaris actuel vice-présidente comme leur porte flambeau. Ceci suite au désistement de Joe Biden pour des raisons de santé. Ancien président et figure du parti Les Démocrates aux Etats Unis, Barak Obama présent a prononcé le mardi 20 aout 2024 un discours dont nous vous proposons ci-dessous l’intégralité.

DISCOURS DE BARAK OBAMA A LA CONVENTION DES DEMOCRATES A CHICAGO

« Bonjour, Chicago ! C’est bon d’être à la maison.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me sens gonflé à bloc ! Je me sens prêt – même si je suis la seule personne assez bête pour prendre la parole juste après Michelle Obama…

Je suis plein d’espoir, parce que cette convention a toujours été plutôt accueillante pour les enfants aux noms bizarres (*) qui croient en un pays où tout est possible. Parce que nous avons l’opportunité d’élire quelqu’un qui a passé toute sa vie à essayer de donner aux gens les mêmes chances que l’Amérique lui a données. Quelqu’un qui vous voit et vous entend, qui se lèvera chaque jour et se battra pour vous : la prochaine présidente des États-Unis d’Amérique, Kamala Harris.

Cela fait seize ans que j’ai eu l’honneur d’accepter la nomination de ce parti à la présidence. Je sais que c’est difficile à croire car je n’ai pas pris une ride, mais c’est vrai. Avec le recul, je peux dire sans hésiter que ma première grande décision en tant que candidat s’est avérée être l’une des meilleures, à savoir demander à Joe Biden de servir à mes côtés en tant que vice-président.

Hormis notre sang irlandais commun, Joe et moi venons d’horizons différents. Mais nous sommes devenus des frères. En travaillant ensemble pendant huit ans, ce que j’ai le plus admiré chez Joe, ce n’est pas seulement son intelligence et son expérience, mais aussi son empathie et sa décence, sa résilience durement acquise et sa conviction inébranlable que tout le monde dans ce pays a droit à une chance équitable.

Au cours des quatre dernières années, ce sont les valeurs dont l’Amérique avait le plus besoin.

Alors que des millions de nos concitoyens étaient malades et mouraient, nous avions besoin d’un dirigeant capable de mettre la politique de côté et faire ce qui est juste. Alors que notre économie était en difficulté, nous avions besoin d’un dirigeant avec la détermination pour diriger ce qui est devenu la reprise la plus forte du monde, avec 15 millions d’emplois, de meilleurs salaires et des coûts de santé moins élevés. Et à une époque où l’autre parti s’était transformé en un culte de la personnalité, nous avions besoin d’un dirigeant qui soit stable, qui rassemble les gens et qui soit suffisamment altruiste pour faire la chose la plus rare qui soit en politique : mettre de côté sa propre ambition pour le bien du pays.

L’histoire se souviendra de Joe Biden comme d’un président qui a défendu la démocratie à un moment de grand danger. Je suis fier de l’appeler mon président, mais encore plus fier de l’appeler mon ami.

Désormais le flambeau a été transmis. C’est maintenant à nous tous de nous battre pour l’Amérique en laquelle nous croyons. Et ne vous y trompez pas : ce sera un combat. Malgré l’énergie incroyable que nous avons pu générer ces dernières semaines, la course restera serrée dans un pays très divisé – un pays où trop d’Américains sont encore en difficulté et ne croient pas que le gouvernement puisse les aider.

Alors que nous sommes réunis ici ce soir, les personnes qui décideront de cette élection se posent une question très simple : ‘Qui se battra pour moi ? Qui pense à mon avenir, à l’avenir de mes enfants, à notre avenir ensemble ?’

Une chose est sûre : Donald Trump ne perd pas le sommeil à cause de ces questions. Il s’agit d’un milliardaire de 78 ans qui n’a cessé de se plaindre de ses problèmes depuis qu’il est descendu de son escalator doré il y a neuf ans. Il s’agit d’un flux constant de plaintes et de griefs qui s’est même aggravé maintenant qu’il a peur de perdre face à Kamala. Les surnoms enfantins et les folles théories du complot et son obsession bizarre pour la taille des foules. Ça continue, encore et encore. L’autre jour, j’ai entendu quelqu’un comparer Trump au voisin qui fait tourner son souffleur de feuilles devant votre fenêtre à chaque minute de chaque jour. De la part d’un voisin, c’est épuisant. De la part d’un président, c’est tout simplement dangereux.

La vérité, c’est que Donald Trump considère le pouvoir comme un simple moyen de parvenir à ses fins. Il veut que la classe moyenne paie le prix d’une nouvelle réduction d’impôts considérable qui l’aiderait surtout lui et ses riches amis. Il a fait échouer un accord bipartisan sur l’immigration qui aurait permis de sécuriser notre frontière sud juste parce qu’il pensait qu’essayer de résoudre le problème nuirait à sa campagne. Il ne semble pas se préoccuper du fait que davantage de femmes perdent leurs libertés en matière de procréation, car cela n’aura pas d’incidence sur sa vie.

Surtout, Donald Trump veut nous faire croire que ce pays est désespérément divisé entre ‘nous’ et ‘eux’, entre les ‘vrais Américains’ qui le soutiennent et les ‘étrangers’ qui ne le soutiennent pas. Et il veut que vous pensiez que vous serez plus riches et plus en sécurité si vous lui donnez le pouvoir de remettre ces ‘autres’ personnes à leur place.

C’est l’un des plus vieux tours de passe-passe en politique, de la part d’un homme dont le jeu est devenu assez éculé. Nous n’avons pas besoin de quatre années supplémentaires d’esbroufe et de chaos. Nous avons déjà vu ce film – et nous savons tous qu’une suite est généralement pire.

L’Amérique est prête pour un nouveau chapitre. L’Amérique est prête pour une meilleure histoire.

Nous sommes prêts pour une présidente, Kamala Harris.

Et Kamala Harris est prête pour ce travail. C’est une personne qui a passé sa vie à se battre au nom des personnes qui ont besoin d’une voix et d’une championne. Comme Michelle vous l’a dit, Kamala n’est pas née avec des privilèges. Elle a dû travailler pour obtenir ce qu’elle a, et elle se soucie réellement de ce que vivent les autres. Elle n’est pas la voisine qui passe le souffleur de feuilles – elle est la voisine qui se précipite pour vous aider lorsque vous avez besoin d’un coup de main.

En tant que procureure, Kamala a défendu les enfants victimes d’abus sexuels. En tant que procureure générale de l’État le plus peuplé du pays, elle a combattu les grandes banques et les établissements d’enseignement supérieur à but lucratif, obtenant des milliards de dollars pour les personnes qu’ils avaient escroquées. Après la crise des prêts hypothécaires [dite ‘crise des subprimes’, en 2006, NDLR], elle nous a poussés, moi et mon administration, à faire en sorte que les propriétaires obtiennent un règlement équitable. Peu importe que je sois démocrate ou qu’elle ait fait du porte-à-porte pour ma campagne dans l’Iowa – elle s’est battue pour obtenir le plus d’aide possible pour les familles qui le méritaient.

En tant que vice-présidente, elle s’est opposée aux laboratoires pharmaceutiques pour plafonner le coût de l’insuline, réduire le coût des soins de santé et accorder une réduction d’impôt aux familles ayant des enfants. Et elle se présente à l’élection présidentielle avec des projets concrets pour réduire encore plus les coûts, protéger Medicare [système d’assurance-santé géré par le gouvernement fédéral américain, NDLR] et la sécurité sociale, et signer une loi garantissant le droit de chaque femme à prendre ses propres décisions en matière de santé.

Kamala Harris ne se concentrera pas sur ses problèmes, mais sur les vôtres. En tant que présidente, elle ne se contentera pas de satisfaire ses propres électeurs et de punir ceux qui refusent de lui faire allégeance. Elle travaillera au nom de tous les Américains.

Voilà qui est Kamala. Et à la Maison Blanche, elle aura un partenaire exceptionnel en la personne du gouverneur Tim Walz.

J’adore ce type. Tim est le genre de personne qui devrait faire de la politique – quelqu’un qui est né dans une petite ville, qui a servi son pays, qui a enseigné à des enfants, qui a été entraîneur de football et qui s’est occupé de ses voisins. Il sait qui il est et ce qui est important. C’est évident que les chemises en flanelle qu’il porte ne proviennent pas d’un consultant mais de son placard, et qu’elles ont connu bien des vicissitudes.

Ensemble, Kamala et Tim ont gardé la foi dans l’histoire centrale de l’Amérique – une histoire qui dit que nous sommes tous créés égaux, que chacun mérite une chance, et que, même lorsque nous ne sommes pas d’accord les uns avec les autres, nous pouvons trouver un moyen de vivre les uns avec les autres.

C’est la vision de Kamala. C’est la vision de Tim. C’est la vision du Parti démocrate. Au cours des onze prochaines semaines, notre tâche consistera à convaincre le plus grand nombre de personnes possible de voter pour cette vision.

Ce ne sera pas facile. L’autre camp sait qu’il est plus facile de jouer sur les peurs et le cynisme des gens. Ils vous diront que le gouvernement est corrompu, que le sacrifice et la générosité sont pour les nuls et que, puisque le jeu est truqué, il n’y a rien de mal à prendre ce que l’on veut et à s’occuper des siens.

C’est la voie de la facilité. Notre tâche est différente. Notre tâche consiste à convaincre les gens que la démocratie peut réellement produire des résultats. Et nous ne pouvons pas nous contenter de rappeler ce que nous avons déjà accompli ou de nous appuyer sur les idées du passé. Nous devons tracer une nouvelle voie pour relever les défis d’aujourd’hui.

Kamala l’a bien compris. Elle sait, par exemple, que si nous voulons faciliter l’achat d’un logement par un plus grand nombre de jeunes, nous devons construire davantage de logements et supprimer certaines lois et réglementations obsolètes qui ont rendu plus difficile la construction de logements pour les travailleurs de ce pays. Elle a présenté un nouveau plan audacieux pour y parvenir.

En ce qui concerne les soins de santé, nous devrions tous être fiers des énormes progrès réalisés grâce à l’Affordable Care Act [‘loi sur les soins abordables’, NDLR], qui permet à des millions de personnes d’accéder à une couverture pas trop chère et protège des millions d’autres contre des pratiques peu scrupuleuses des assurances. Mais Kamala sait que nous ne pouvons pas nous arrêter là, et c’est pourquoi elle continuera à travailler pour limiter les frais à la charge des patients.

Kamala sait que si nous voulons aider les gens à progresser, nous devons mettre le diplôme universitaire à la portée d’un plus grand nombre d’Américains. Mais l’université ne doit pas être le seul moyen d’accéder à la classe moyenne. Nous devons suivre l’exemple de gouverneurs tels que Tim Walz, qui ont déclaré que si vous avez les compétences et la motivation nécessaires, vous ne devriez pas avoir besoin d’un diplôme pour travailler pour le gouvernement d’un État. Et dans cette nouvelle économie, nous avons besoin d’un président qui se préoccupe réellement des millions de personnes qui, dans tout le pays, se réveillent chaque jour pour faire le travail essentiel, souvent ingrat, de soigner nos malades, de nettoyer nos rues et de livrer nos colis – et qui défendent leur droit de négocier de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

Kamala sera cette présidente.

Une administration Harris-Walz peut nous aider à dépasser certains des vieux débats qui continuent d’étouffer le progrès, parce qu’au fond, Kamala et Tim comprennent que lorsque tout le monde a une juste chance, nous nous en portons tous mieux. Ils comprennent que lorsque chaque enfant bénéficie d’une bonne éducation, l’économie tout entière devient plus forte ; que lorsque les femmes sont payées de la même manière que les hommes, toutes les familles en profitent. Nous pouvons sécuriser notre frontière sans arracher les enfants à leurs parents, tout comme nous pouvons assurer la sécurité de nos rues tout en renforçant la confiance entre les forces de l’ordre et les communautés qu’elles servent.

Donald Trump et ses donateurs fortunés ne voient pas le monde de cette manière. Pour eux, le gain d’un groupe est la perte d’un autre groupe. Pour eux, la liberté signifie que les puissants peuvent faire ce qu’ils veulent, qu’il s’agisse de licencier des travailleurs qui tentent de se syndiquer, d’empoisonner nos rivières ou d’éviter de payer des impôts comme tous les autres.

Nous avons une idée plus large de la liberté. Nous croyons en la liberté de subvenir aux besoins de sa famille si l’on est prêt à travailler ; en la liberté de respirer de l’air pur et de boire de l’eau propre et d’envoyer ses enfants à l’école sans s’inquiéter de s’ils rentreront à la maison. Nous croyons que la vraie liberté donne à chacun d’entre nous le droit de prendre des décisions concernant sa propre vie – comment nous pratiquons notre culte, à quoi ressemble notre famille, combien d’enfants nous avons, qui nous épousons. Et nous croyons que la liberté exige que nous reconnaissions que d’autres personnes sont libres de faire des choix différents des nôtres.

C’est l’Amérique en laquelle Kamala Harris et Tim Walz croient. Une Amérique où ‘Nous le peuple’ inclut tout le monde. Parce que c’est la seule façon dont l’expérience américaine fonctionne. Et malgré ce que notre politique peut suggérer, je pense que la plupart des Américains le comprennent. La démocratie n’est pas qu’un ensemble de principes abstraits et de lois poussiéreuses. Ce sont les valeurs qui nous animent et la manière dont nous nous traitons les uns les autres – y compris ceux qui ne nous ressemblent pas, qui ne prient pas comme nous et qui ne voient pas le monde exactement comme nous.

Ce sens du respect mutuel doit faire partie de notre message. Notre politique s’est tellement polarisée ces derniers temps que nous tous, à travers le spectre politique, semblons prompts à supposer le pire chez les autres, à moins qu’ils ne soient d’accord avec nous sur tous les sujets. Nous commençons à penser que la seule façon de gagner est d’injurier et de faire honte à l’autre côté. Au bout d’un certain temps, les gens ordinaires se désintéressent ou ne prennent plus la peine de voter.

Cette approche peut fonctionner pour les politiciens qui ne cherchent qu’à attirer l’attention et qui se nourrissent de la division. Mais elle ne fonctionnera pas pour nous. Pour faire avancer les choses qui nous tiennent à cœur, celles qui affectent vraiment la vie des gens, nous devons nous rappeler que, tous, nous avons nos angles morts, nos contradictions et nos préjugés ; et que si nous voulons convaincre ceux qui ne sont pas encore prêts à soutenir notre candidat, nous devons écouter leurs préoccupations – et peut-être apprendre quelque chose en cours de route.

Après tout, si un parent ou un grand-parent dit de temps en temps quelque chose qui nous fait grincer des dents, nous n’en déduisons pas automatiquement que ce sont de mauvaises personnes. Nous reconnaissons que le monde évolue rapidement et qu’ils ont besoin de temps et peut-être d’un peu d’encouragement pour rattraper leur retard. Nos concitoyens méritent la même grâce que celle que nous attendons d’eux.

C’est ainsi que nous pourrons construire une réelle majorité démocrate. Et d’ailleurs, cela ne concerne pas seulement les habitants de ce pays. Le reste du monde nous observe pour voir si nous y parvenons.

Aucune nation, aucune société n’a jamais essayé de construire une démocratie aussi grande et diversifiée que la nôtre : une démocratie où nos allégeances et notre communauté ne sont pas définies par la race ou le sang, mais par un credo commun. C’est pourquoi, lorsque nous défendons nos valeurs, le monde est un peu plus lumineux. Et quand nous ne le faisons pas, le monde s’assombrit, les dictateurs et les autocrates s’enhardissent et, au fil du temps, nous sommes moins en sécurité. Nous ne devons pas être le gendarme du monde, et nous ne pouvons pas éradiquer toutes les cruautés et les injustices dans le monde. Mais l’Amérique peut être, doit être, une force pour le bien – décourageant les conflits, luttant contre les maladies, promouvant les droits humains, protégeant la planète du changement climatique, défendant la liberté. C’est ce que croit Kamala Harris, tout comme la plupart des Américains.

Je sais que ces idées peuvent sembler assez naïves en ce moment. Nous vivons une époque de confusion et de rancœur, avec une culture qui accorde une grande importance à des choses qui ne durent pas – l’argent, la célébrité, le statut, les ‘likes’. Nous courons après l’approbation d’inconnus sur nos téléphones ; nous construisons toutes sortes de murs et de clôtures autour de nous et nous nous demandons ensuite pourquoi nous nous sentons si seuls. Nous ne nous faisons plus autant confiance parce que nous ne prenons pas le temps de nous connaître – et dans l’espace qui nous sépare, les politiciens et les algorithmes nous apprennent à nous caricaturer, à nous troller et à nous craindre.

Mais voici la bonne nouvelle. Dans toute l’Amérique, dans les grandes villes comme dans les petites, loin de tout ce bruit, les liens qui nous unissent sont toujours là. Nous entraînons toujours la Little League [organisation américaine gérant la pratique du baseball pour les enfants, NDLR] et nous nous occupons de nos voisins âgés. Nous nourrissons toujours les affamés, dans les églises, les mosquées, les synagogues et les temples, et nous partageons la même fierté lorsque nos athlètes olympiques décrochent l’or. Parce que la grande majorité d’entre nous ne veut pas vivre dans un pays amer et divisé. Nous voulons quelque chose de mieux. Nous voulons être meilleurs. Et la joie et l’enthousiasme qui entourent cette campagne nous montrent que nous ne sommes pas seuls.

J’ai beaucoup réfléchi à ce sujet ces derniers mois car, comme Michelle l’a mentionné, nous avons perdu sa mère cet été.

Je ne sais pas si quelqu’un a jamais aimé sa belle-mère plus que je n’ai aimé la mienne. Essentiellement parce qu’elle était drôle, sage et peut-être la personne la moins prétentieuse que j’aie connue. Et aussi parce qu’elle m’a toujours défendu avec Michelle quand je faisais des bêtises.

Mais je pense aussi que l’une des raisons pour lesquelles nous sommes devenus si proches est qu’elle me rappelait ma grand-mère, la femme qui m’a élevé lorsque j’étais enfant. À première vue, elles n’avaient pas grand-chose en commun – l’une était une Noire de Chicago, l’autre une Blanche née dans une petite ville du Kansas, Peru. Pourtant, elles partageaient la même vision de la vie – des femmes fortes, intelligentes, pleines de ressources et de bon sens qui, quels que soient les obstacles qu’elles rencontraient, s’occupaient de leurs affaires sans faire d’histoires ni se plaindre, et offraient à leurs enfants et petits-enfants une base inébranlable d’amour.

En ce sens, elles représentaient toutes les deux une génération entière de travailleurs qui, malgré la guerre et la dépression, les discriminations et les opportunités limitées, ont contribué à construire ce pays. Nombre d’entre eux ont peiné chaque jour dans des emplois souvent trop modestes pour eux et se sont volontiers privés pour offrir à leurs enfants quelque chose de mieux. Mais ils savaient ce qui était vrai et ce qui comptait. Des choses comme l’honnêteté et l’intégrité, la gentillesse et le travail. Ils n’étaient pas impressionnés par les vantards ou les brutes, et ils ne perdaient pas de temps à faire une fixation sur ce qu’ils n’avaient pas. Au contraire, ils trouvaient du plaisir dans des choses simples – une partie de cartes avec des amis, un bon repas et des rires autour de la table de la cuisine, aider les autres et voir leurs enfants faire des choses et aller dans des endroits qu’ils n’auraient jamais imaginés pour eux-mêmes.

Que l’on soit démocrate, républicain ou entre les deux, nous avons tous eu des personnes comme celles-là dans notre vie. Des gens comme les parents de Kamala, qui ont traversé des océans parce qu’ils croyaient en la promesse de l’Amérique. Des gens comme les parents de Tim, qui lui ont appris l’importance du service. Des gens bons et travailleurs qui n’étaient ni célèbres ni puissants, mais qui ont réussi, d’innombrables façons, à laisser ce pays un peu meilleur qu’ils ne l’avaient trouvé.

Plus que toute politique ou tout programme, je crois que c’est ce à quoi nous aspirons : un retour à une Amérique où nous travaillons ensemble et où nous veillons les uns sur les autres. Une restauration de ce que Lincoln appelait, à la veille de la guerre civile, ‘nos liens d’affection’. Une Amérique qui fait appel à ce qu’il appelait ‘les meilleurs anges de notre nature’. Tel est l’enjeu de cette élection. Et je crois que c’est la raison pour laquelle, si nous faisons chacun notre part au cours des 77 prochains jours – si nous frappons aux portes, passons des coups de téléphone, parlons à nos amis et écoutons nos voisins –, si nous travaillons comme nous n’avons jamais travaillé auparavant, nous élirons Kamala Harris comme la prochaine présidente des États-Unis et Tim Walz comme le prochain vice-président des États-Unis. Nous élirons des dirigeants qui se battront pour l’Amérique pleine d’espoir et tournée vers l’avenir en laquelle nous croyons. Et ensemble, nous construirons nous aussi un pays plus sûr et plus juste, plus égalitaire et plus libre.

Mettons-nous donc au travail. Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. »

Source: www.france24.com

Mali : communiqué du Conseil des ministres du 21 août 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 21 août 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 21 août 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

  • adopté des projets de texte ;
  • procédé à des nominations ;
  • et entendu des communications.
    AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
  1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté :

a. des projets de texte relatifs à la ratification des Protocoles portant amendement des articles 50 alinéa a) et 56 de la Convention relative à l’Aviation civile internationale, signés à Montréal, le 06 octobre 2016.

Sur l’initiative d’un groupe de plusieurs Etats membres, l’Organisation de l’Aviation civile internationale a approuvé lors de la 39ème session de son Conseil à Montréal, les projets d’amendement des articles 50 alinéa a) et 56 en vue de faire passer le nombre des membres du Conseil de 36 à 40 et celui de la Commission de la navigation aérienne de 19 à 21.

Cet amendement se justifie par la sous-représentation des Etats africains et un besoin de rééquilibrage de la représentativité, en vue d’une meilleure participation desdits Etats dans les instances de délibération.

L’amendement desdits protocoles permettra à l’Organisation de l’Aviation civile internationale ainsi qu’aux Etats membres de faire appel à l’expertise et à l’expérience provenant de diverses sources d’aptitudes et de bénéficier de connaissances techniques et opérationnelles qui étaient apportées par un groupe restreint d’Etats.

Leur ratification rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution A39-5 de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation civile internationale et consacre leur entrée en vigueur à l’égard de notre pays.

b. des projets de textes relatifs à la ratification de la Convention régissant la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine, signée à Dakar, le 31 mars 2024.

Le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine a adopté la nouvelle Convention régissant la Commission Bancaire de l’Union, lors de sa session ordinaire, tenue le 31 mars 2024.

La révision de la Convention régissant la Commission Bancaire se justifie par les mutations intervenues dans le paysage de l’Union Monétaire Ouest Africaine qui ont rendu nécessaire la modification de la loi portant règlementation bancaire, la Convention et son Annexe. Ces changements portent, notamment sur l’augmentation de la taille du réseau, avec une présence plus importante de groupes bancaires étrangers et panafricains, l’avènement d’entreprises de technologies financières ainsi que l’essor des risques émergents dans le secteur bancaire.

Cette révision vise l’accroissement du taux de bancarisation et de financement bancaire ainsi que la préparation des banques de l’Union à la concurrence des autres banques dans le cadre de l’intégration monétaire à travers la rationalisation du paysage bancaire, la consolidation de la gouvernance, l’amélioration de la qualité des informations financières et le renforcement de la supervision.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :

a. un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de réhabilitation du casier de N’Débougou 2 100 hectares de ND1 à ND8-Lot 1.

Le marché relatif aux travaux de réhabilitation du casier de N’Débougou, Lot 1 est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises OTER-SA/ANTA CONSTRUCTION/HUBEI SAN-QI CONSTRUCTION ENGINEERING CO-LTD pour un montant, hors taxes, de 5 milliards 137 millions 28 mille 600 francs CFA et un délai d’exécution de 16 mois, hors saison des pluies.

La réalisation de ces travaux contribuera à l’augmentation de la production agricole et à l’accroissement de la sécurité alimentaire.

b. un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de recalibrage du canal adducteur Grüber.

Le marché relatif aux travaux de recalibrage du canal adducteur Grüber, d’une longueur de 14 770 mètres, est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Groupement d’entreprises OTER-SA/ANTA CONSTRUCTION/HUBEI SAN-QI CONSTRUCTION ENGINEERING CO-

LTD pour un montant, hors taxes, de 3 milliards 757 millions 956 mille 208 francs CFA et un délai d’exécution de 12 mois.

La réalisation des travaux de recalibrage permettra la réhabilitation des périmètres d’irrigation dans la zone de production de N’Débougou et la valorisation du potentiel économique de l’irrigation en vue d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

  • Chargé de mission :

Monsieur N’Bégué KONE, Professeur.

AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU DIALOGUE SOCIAL

  • Conseiller technique :

Madame Goundo KONE, Administrateur des Ressources humaines.

  • Chargés de mission :

Monsieur Cheick Oumar TOURE, Historien-Géographe ;

Madame Hamsétou TOURE, Journaliste.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE

  • Secrétaire Général de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture du Mali :

Monsieur Mamadou TRAORE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION

  • Directeur Général de l’Agence malienne de Presse et de Publicité :

Monsieur Alassane SOULEYMANE, Journaliste.

  • Directeur Général du Complexe numérique de Bamako :

Monsieur Malick MAIGA, Ingénieur en Télécommunication.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a informé le
    Conseil des Ministres :

a. de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Projet de Système intégré de Gestion des Ressources humaines de l’Etat et des Collectivités territoriales.

Dans la perspective de la finalisation du projet de Système intégré de Gestion des Ressources

humaines de l’Etat et des Collectivités territoriales au 30 septembre 2024, l’exécution des activités restantes se poursuit.

Les missions d’identification physique des agents dans les régions, dans le District de Bamako et dans les Missions diplomatiques et consulaires sont à l’étape finale.

Dans le cadre du suivi des opérations d’identification physique des agents, la réunion du Comité technique d’Exécution, tenue le 15 août 2024 a recommandé le renforcement des effectifs et des moyens, en vue d’accélérer les opérations de correction et de saisie des données, au regard de délai prévu pour la clôture du Projet.

b. de l’état d’exécution des activités relatives au Programme national d’Education aux Valeurs.

Dans le cadre de la poursuite des sessions d’appropriation du Programme national d’Education aux Valeurs, il est prévu un séminaire, du 05 au 08 septembre 2024, à l’intention des Experts de la Mission d’Appui à la Refondation de l’Etat, en vue de les outiller, pour la bonne tenue des sessions d’appropriation dudit Programme.

  1. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a informé le Conseil des Ministres :

a. de l’évolution des travaux de rénovation de certains stades.

Dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du Président de la Transition, Chef de l’Etat, les travaux de rénovation de certains stades CAN, du stade Mamadou DIARRAH de Koulikoro et la construction du stade de Tombouctou se poursuivent.

L’état d’exécution desdits travaux se présente comme suit :

  • les travaux de rénovation des Stades Abdoulaye Makoro SISSOKO de Kayes et Baréma BOCOUM de Mopti sont achevés ;
  • les travaux du stade Amary N’DAOU de Ségou sont exécutés à hauteur de 85% ;
  • les travaux du stade Mamadou DIARRAH de Koulikoro sont exécutés à hauteur de 81%.

Pour le stade de Tombouctou, la préparation du site est en cours en vue du démarrage imminent des travaux.

b. de l’ouverture du concours direct et du concours sur titre d’entrée au Lycée Sportif Ben Omar SY de Kabala.

Pour la rentrée scolaire 2024-2025, il est ouvert les concours d’entrée au Lycée Sportif Ben Omar SY.
Le concours de recrutement sur titre concerne 40 places reparties entre 06 disciplines, à savoir : le football, le basketball, l’athlétisme, le judo, le taekwondo et le tennis de table.

Pour le concours direct d’entrée, 24 places sont mises en compétition et reparties entre 03 disciplines,à savoir : le football, le handball et le judo.

Peuvent faire acte de candidature au concours direct, les élèves réguliers et les jeunes sportifs ayant l’âge compris entre 11 et 14 ans au 31 décembre 2024.

Pour le concours de recrutement sur titre, les élèves réguliers et les jeunes sportifs âgés de 17 ans au plus au 31 décembre 2024 peuvent faire acte de candidature.

Les concours se dérouleront en 03 phases : la phase des tests médicaux, la phase pratique et la phase académique.

c. de la célébration de l’an 1 de la Brigade Citoyenne.

La Brigade Citoyenne est une initiative qui a pour objectif de favoriser la participation active des jeunes à l’amélioration du bien-être collectif et à la promotion des valeurs fondamentales de solidarité et d’entraide au sein des communautés et de la nation.

Cet ambitieux programme concerne 1 200 jeunes bénévoles dans le District de Bamako et 200 à 500 jeunes dans 14 régions.

Pour faire face aux défis comme l’insécurité, le banditisme et la prolifération de la drogue, les membres de la Brigade Citoyenne mettent en place une charte de bonne conduite, qui vise à établir des principes de conduite favorable à une meilleure organisation et un bon fonctionnement de la Brigade Citoyenne tout en maintenant une parfaite cohésion entre les membres.

Lancée en août 2023, la Brigade Citoyenne a réalisé des actions majeures, notamment la réhabilitation des infrastructures, l’assainissement et le reboisement. Elle est au centre de l’Opération « mon quartier propre ».

Le premier anniversaire du lancement des activités de la Brigade sera célébré le 23 août 2024 au Palais des Sports Salamatou MAIGA.

  1. Le ministre de l’Agriculture a informé le Conseil des Ministres :

a. de l’état d’avancement des opérations de collecte dans le cadre du Recensement Général Agricole.

Le Recensement Général Agricole a été lancé le 13 mai 2024 à SAMANKO sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement.

Le dénombrement des exploitations et entreprises Agricoles a débuté le 15 juillet 2024. A la date du 17 août 2024, il a été dénombré 83 092 Exploitations Agricoles Familiales et 40 Entreprises Agricoles dans 2 104 Sections d’Enumérations sur les 27 423.

Il a été recensé à la même date 174 606 producteurs dont 5 920 productrices avec une superficie globale déclarée de 272 105,3 hectares.

Concernant l’élevage, le recensement a permis de dénombrer 2 839 241 Bovins, 758 128 Ovins, 414 038 Caprins, 29 255 Asins, 55 902 Camelins et 3 037 Equins.

Les entrées et remontées de données sont suivies à travers un dispositif régulier et journalier.

Les superviseurs généraux et les différents niveaux de coordination assurent le suivi du Recensement Général Agricole par des missions ponctuelles sur le terrain.

b. des conclusions de la mission de supervision de la Campagne agricole 2024-2025, réalisée dans les zones CMDT.

La mission de supervision de la Campagne agricole 2024-2025, réalisée par le ministre de l’Agriculture dans les zones CMDT, du 15 au 17 Août 2024 s’inscrit dans la mise en œuvre du plan de campagne validé lors de la 14ème session du Conseil Supérieur de l’Agriculture.

L’objectif de cette mission était d’échanger avec les acteurs de la filière cotonnière de la filiale Nord-Est et d’apprécier la physionomie de la campagne agricole. Elle a concerné principalement les zones de production agricole de Bla et Koutiala dans la filiale Nord-Est.

En vue de la réussite de la campagne agricole 2024-2025 des recommandations ont été formulées à l’endroit des services de recherche et de vulgarisation, de la Compagnie malienne de Développement du Textile et de l’ensemble des acteurs.

  1. Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes a informé le Conseil des Ministres de la mise en place d’une plate-forme de gestion du quota attribué au Mali dans le cadre du Hadj.

Dans le cadre de l’organisation de la campagne du pèlerinage aux lieux saints de l’islam, la pratique en cours a montré ses limites, en raison du nombre élevé d’agences retenues pour la campagne 2024 et qui pourrait connaître une évolution en 2025.

Pour une gestion transparente du quota, il est nécessaire de passer à un mécanisme plus moderne.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres :

a. de l’évolution de la situation humanitaire de la semaine du 12 au 18 août 2024 marquée, notamment par :

  • une diminution du nombre de ménages déplacés ;
  • une augmentation du nombre de ménages inondés ;
  • une augmentation du nombre de ménages rapatriés ;
  • la poursuite de l’assistance en vivre et non vivres aux personnes déplacées, populations hôtes

et populations sinistrées par les inondations.

b. de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment :

  • par une stagnation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente ;
  • par une augmentation du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée ;
  • par un renforcement de la surveillance au niveau des cordons sanitaires dans le cadre de laprévention de la maladie du MPOX déclarée dans certains pays voisins.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies.

Bamako, le 21 août 2024

Le Secrétaire Général du Gouvernement,

Birama COULIBALY