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Dans la soirée du vendredi 26 juillet 2024, un évènement culturel inédit s’est déroulé à Cotonou la Capitale économique du Bénin. Il s’agit de l’avant-première du spectacle ‘’Le Trône de Béhanzin’’ qui a connu un succès éclatant. Très engagé par sa gouvernance dans la promotion de la culture, le président Patrice Talon qui est un pa
Dans la soirée du vendredi 26 juillet 2024, un évènement culturel inédit s’est déroulé à Cotonou la Capitale économique du Bénin. Il s’agit de l’avant-première du spectacle ‘’Le Trône de Béhanzin’’ qui a connu un succès éclatant. Très engagé par sa gouvernance dans la promotion de la culture, le président Patrice Talon qui est un passionné du beau va recevoir en son domicile quelques jours après le jeune à la base de cet exploit. Il s’agit de l’international artiste rappeur Amir Ali. Il avait à ses côtés son collègue Nasty Nesta.
Si aucune déclaration n’a filtré après cette rencontre, il faut noter quand même que son caractère dépasse une audience officielle. Et pour preuve, c’est en son domicile privé que le numéro un des Béninois a voulu manifester l’expression de son admiration à cet hommage que Amir Ali a rendu au roi Behanzin une icone incontournable dans l’histoire des luttes contre la pénétration Française en Afrique.
Plus que jamais Amir Ali et son équipe sont déterminés à continuer dans cette aventure qui ne fait que commencer. Le soutien du Chef de l’Etat reste comme un stimulant. Ceci avant l’annonce pour bientôt de la première date d’une tournée à l’échelle nationale voir internationale.
Le peuple Béninois va célébrer le 64ème anniversaire de son accession à l’indépendance le jeudi prochain. Comme à l’accoutumée, plusieurs manifestations artistiques et culturelles sont au programme. Expert en gouvernance et démocratie, Adé Fidégnon voit en cet état de choses, l’expression d’une fierté nationale.
Le peuple Béninois va célébrer le 64ème anniversaire de son accession à l’indépendance le jeudi prochain. Comme à l’accoutumée, plusieurs manifestations artistiques et culturelles sont au programme. Expert en gouvernance et démocratie, Adé Fidégnon voit en cet état de choses, l’expression d’une fierté nationale.
La liberté d’expression, la liberté de choix économique, la liberté de choix politique… ne constituent uniquement pas les preuves de l’accession du Bénin à l’indépendance. Cette dernière acquise après de nombreux sacrifices se traduit également par l’art et la culture.
Et pour Adé Fidégnon, les talents artistiques et culturels sont également sources de fierté nationale et représentent un hommage aux aïeux pour les efforts fournis.
« L’effervescence artistique, culturelle à la veille de nos 64 années d’indépendance est intuitivement symbole d’autonomisation, de réappropriation identitaire concordant avec prospérité, communion entre la gouvernance et les mânes de nos illustres ancêtres qui ont impacté le monde d’empreintes indélébiles dont la révélation est justice et quitus de développement », dira à cet effet l Expert en Gouvernance et Démocratie.
Un angle qui faudra certainement prendre en compte à l’occasion du bilan de l’accession du Bénin à l’indépendance.
Le Palais royal de Banikoara est en deuil. Le Roi, chef supérieur Sylvestre Nansounon a rejoint ses ancêtres dans la matinée de ce dimanche 28 juillet 2024 des suites d’une maladie.
Le Palais royal de Banikoara est en deuil. Le Roi, chef supérieur Sylvestre Nansounon a rejoint ses ancêtres dans la matinée de ce dimanche 28 juillet 2024 des suites d’une maladie.
Fraternité Fm précise qu’il a rendu l’âme à Parakou aux environs de 4 heures du matin.
Durant son règne, le Roi Nansounon a contribué à la promotion de la culture et au développement du royaume de Banikoara. C’est donc tout un peuple qui pleure son Roi
Condoléances à toute la famille royale et aux populations de Banikoara.
Le 26 juillet 2024 au Palais des Congrès de Cotonou, un hommage sera rendu de plus à l’une des figures incontournables de l’ancien Royaume de Danxomey. Le Roi Behanzin puisque c’est de lui qu’il s’agit sera donc à l’honneur. Cette fois-ci, à travers une comédie musicale.
Le 26 juillet 2024 au Palais des Congrès de Cotonou, un hommage sera rendu de plus à l’une des figures incontournables de l’ancien Royaume de Danxomey. Le Roi Behanzin puisque c’est de lui qu’il s’agit sera donc à l’honneur. Cette fois-ci, à travers une comédie musicale.
Le trône de Béhanzin. Ainsi se décline le titre de la comédie musicale à travers laquelle des artistes de différentes catégories vont ensemble rendre un hommage au roi Béhanzin ancienne figure du royaume de Danxomey.
Il s’agit d’une initiative portée par l’entreprise Make It Happen spécialisée dans l’ingénierie culturelle, dirigée par l’icone de la musique Rap au Bénin Amir Ali alias Amir El Présidente du groupe Diamant Noir.
A travers ‘’Le trône de Béhanzin’’, Amir El Présidente et les siens entendent plonger le public Béninois dans « l’histoire fascinante du Roi Béhanzin » pour une expérience inoubliable.
Si l’organisation d’un tel spectacle est annoncée, seule la date précise du déroulement n’était pas connue. Cette dernière a été dévoilé il y a quelques jours.
« La Route est longue mais l’arrivée sera belle. On a travaillé dur pour vous offrir une expérience unique de Spectacle sur le Roi Béhanzin. Ce 26 JUILLET au PALAIS DES CONGRES à 19h30 PILE. », a annoncé Amir El Présidente sur sa page facebook.
Pour vivre cet évènement historique, il suffit juste de s’offrir un des tickets d’accès via le lien suivant :https://letronedebehanzin.bj/ ou au +229 41825560
Le trône de Béhanzin s’annonce probablement comme le spectacle le plus original qui aura lieu au Bénin courant l’année 2024. Il faut pouvoir quand même le vivre d’abord pour apprécier.
Le samedi 29 juin dernier, la ville de Parakou a vibré aux rythmes de la belle musique et de la comédie, avec des prestations magiques de talentueux artistes et comédiens. Face à la forte mobilisation des populations et à la réussite de l’événement, le donateur témoigne sa gratitude à tous.
Le samedi 29 juin dernier, la ville de Parakou a vibré aux rythmes de la belle musique et de la comédie, avec des prestations magiques de talentueux artistes et comédiens. Face à la forte mobilisation des populations et à la réussite de l’événement, le donateur témoigne sa gratitude à tous.
A travers un message, publié ce vendredi 05 juillet 2024, Richard Boni Ouorou exprime sa reconnaissance aux populations, aux organisateurs, aux autorités communales de Parakou, aux éléments de la Police républicaine et autres.
« Je tiens aujourd’hui, une semaine après notre grand concert à Parakou, à remercier chaleureusement l’ensemble des personnes présentes à cet événement. Je veux exprimer une gratitude particulière au maire de Parakou et à toute son équipe pour leur ouverture d’esprit. Malgré leur appartenance à la mouvance, ils ont fait preuve d’une grande tolérance en apportant de la joie aux habitants et en nous accordant les différentes autorisations nécessaires. Je leur adresse un grand merci. Je souhaite également remercier le commissaire de la ville de Parakou et toute son équipe, qui ont encadré l’événement et assuré, de manière très professionnelle, la sécurité de chacun. Merci à l’équipe d’organisation, et merci à toutes et à tous », a t-il témoigné.
On vous l’annonçait, et ça n’a pas raté: Le « concert de la jeunesse », initiative de Richard Boni Ouorou, a ‘mis le feu » à Parakou, vendredi dernier.
On vous l’annonçait, et ça n’a pas raté: Le « concert de la jeunesse », initiative de Richard Boni Ouorou, a ‘mis le feu » à Parakou, vendredi dernier.
L’orchestre Garden Voice, Raïma Yari, Francky Banton, Fred le Suspect, Africa land et les autres artistes invités, ont chauffé le coin.
Et que dire du célèbre web humoriste Manouton, et des talentueux humoristes qui ont sorti l’artillerie lourde pourarracher le sourire et faire tomber les dents des spectateurs.
Entre pas de danse, imitation, et joie, l’ambiance était festive à Zongo. Les populations sorties massivement se sont suffisamment amusées et n’oublieront pas de sitôt cette belle soirée du vendredi 29 juin 2024.
Pourtant ce n’était qu’un test
Richard Boni Ouorou a participé à la fête avec les spectateurs et spectatrices. Son arrivée au concert a d’ailleurs été chaleureusement saluée par les populations qui, pendant plusieurs minutes, ont ovationné le président du mouvement Libéral Bénin.
Interrogé, il leur a rendu l’appareil. Richard Boni Ouorou a remercié les uns et les autres pour avoir effectué le déplacement afin d’assister au spectacle. Dans ce même exercice de gratitude, il a dit un grand merci aux artistes qui ont presté et à toute l’équipe d’organisation pour la qualité du concert.
S’adressant, à demi-mot aux septiques et autres « apprentis sorciers » qui trouvent toujours à redire, il a rassuré que ce concert n’a aucune visée politique. Richard Boni Ouorou a soutenu que cette initiative vise, avant tout, à permettre aux jeunes, de passer du bon temps en cette période des vacances .
Et de faire cette belle promesse aux populations de Parakou et du septentrion : « ceci n’est qu’un petit test, la prochaine fois que nous viendrons ici, ce serait du gigantesque ».
Le showbiz ivoirien est en deuil ! Bletchi Noel Ahoua, beaucoup connu sous le nom » Gros Bedel » vient de tirer sa révérence.
Le showbiz ivoirien est en deuil ! Bletchi Noel Ahoua, beaucoup connu sous le nom » Gros Bedel » vient de tirer sa révérence.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle de sa disparition s’est répandue sur les réseaux sociaux dans la matinée de ce mardi 02 juillet 2024: Manager, producteur, promoteur de boite de nuit, Le Gros Bedel a marqué le showbiz ivoirien.
Il doit d’ailleurs ce surnom à Dj Arafat. « C’est Arafat qui m’a collé ce pseudonyme Gros Bedel…Je me souviens qu’il enregistrait son single ‘Zrôpôtô’. Après une session en studio, il m’a rejoint à la boîte de nuit Le ‘New Ice’, où je travaillais à l’époque. Il a voulu me faire écouter son nouveau morceau. Dès les premières notes, j’entends : ‘Le Gros Bedel ‘ sur le beat. Je lui ai donné une tape amicale dans le dos et je lui ai dit : ‘Il faut enlever cette partie où tu dis Le Gros Bedel ‘. Arafat a répondu : ‘Le Vié, laisse, tu vas mousser et prendre tes points avec ça, tu vas voir’. Je n’étais pas d’accord, mais avant que je ne m’en rende compte, la chanson était déjà diffusée sur Ivoire Mix Dj, et il était trop tard pour changer quoi que ce soit. Le pseudo était adopté. », confiait il dans une émission, d’après des propos rapportés par FratMat.
Parakou va vibrer au rythme de la musique et de la convivialité ce vendredi 28 juin 2024 à partir de 19 H. Le président du mouvement Libéral, Richard Boni Ouorou, organise un concert géant animé par l’orchestre Garden Voice. Baptisé le « Concert de la jeunesse, l’événement promet d’attirer une foule nombreuse.
Parakou va vibrer au rythme de la musique et de la convivialité ce vendredi 28 juin 2024 à partir de 19 H. Le président du mouvement Libéral, Richard Boni Ouorou, organise un concert géant animé par l’orchestre Garden Voice. Baptisé le « Concert de la jeunesse, l’événement promet d’attirer une foule nombreuse.
Le concert se tiendra à Parakou, précisément sur l’esplanade en face du marché Zongo.
Ce show inédit réunira des artistes talentueux de la région dont Manouton Siba Franco Junior, Aziz Touré, Alpha Mimi, et bien d’autres. Le célèbre web humoriste Manouton sera également de la partie pour donner du sourire au public.
L’entrée est libre et gratuite. Et ce n’est pas tout. Les spectateurs pourront repartir avec des lots à gagner (téléphone, bidon d’huile, sac de riz et autres).
Concert kdo où on te donne kdo, qui va louper ça !
Rendez-vous culturel à ne pas manquer ! Le président du mouvement Libéral Bénin offre un géant concert aux populations du septentrion.
Baptisé le « Concert de la Jeunesse », l’événement aura lieu le vendredi 28 juin en face du marché Zongo à 19h. Des artistes chanteurs et comédiens de renom seront de la partie pour égayer le public. A titre d’exemple : Alpha Mim, Siba Franco Junior, Raïma Yari, Francky Danton, Manouton.
Parrain de ce show inédit, Richard Boni Ouorou réserve plein de surprises aux personnes qui effectueront le déplacement. En effet, sac de riz, bidon d’huile, pagne vlisco, portables et autres lors à gagner sont également au programme du « Concert de la Jeunesse ».
« Dans un monde où les défis du quotidien peuvent souvent nous diviser, nous avons une belle opportunité de nous retrouver et de célébrer ce qui nous unit plutôt que ce qui nous sépare. La vie est trop précieuse pour être gaspillée en querelles. Ensemble, faisons de ce moment un symbole de paix, de convivialité et de solidarité. Venez partager des rires, des sourires et des souvenirs inoubliables. Peu importe nos différences politiques, notre humanité commune nous lie », exhorte le président du mouvement Libéral Bénin.
Prenez donc le rendez-vous…
Table ronde, séminaire, forum, atelier de réflexion sur la promotion des industries culturelles au Bénin et les conclusions sont très souvent les mêmes. Les causes de l’état actuel des industries culturelles et créatives béninoises seraient selon leurs divers travaux, le manque de formation professionnelle des acteurs du milieu, l’absence de chaînes de distribution et les difficultés à obtenir des investissements conséquents. Les approches de solution suggérées : accroître les investissements et créer un environnement qui sécurise lesdits investissements.
Le Bénin, un pays d’avant-gardistes
Table ronde, séminaire, forum, atelier de réflexion sur la promotion des industries culturelles au Bénin et les conclusions sont très souvent les mêmes. Les causes de l’état actuel des industries culturelles et créatives béninoises seraient selon leurs divers travaux, le manque de formation professionnelle des acteurs du milieu, l’absence de chaînes de distribution et les difficultés à obtenir des investissements conséquents. Les approches de solution suggérées : accroître les investissements et créer un environnement qui sécurise lesdits investissements.
In petto, j’ai la profonde conviction que nous négligeons un point important. Un mal commun qui ronge bien des secteurs d’activités de notre pays et pas seulement les industries culturelles et créatives.
Plusieurs mois déjà que je réfléchis à expliquer ma théorie sur l’état des choses dans le milieu créatif béninois, mais une phrase célèbre de l’artiste nigérian Burna Boy, m’a toujours fait me raviser: « You go explain tire…because no evidence ». C’est une phrase du pidgin nigérian pour dire que l’on pourrait tenter d’expliquer maintes fois certaines choses qu’on comprend profondément, mais tant qu’on n’a pas connu du succès (pour dire : gagner énormément d’argent) dans le domaine dont on parle, les arguments ne seraient pas pris en considération. Cette phrase de Burna Boy est tout simplement la version urbaine de la citation de la Bible: « …la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées ».
Je pense qu’avec tout ce que je lis et j’entends depuis un moment, qui présente l’industrie culturelle et créative au Bénin comme une industrie inexistante, il est temps et important que je m’exprime finalement sur le sujet.
Le diagnostic habituel qui limite les causes des maux des industries créatives au manque de formation et d’investissement, omet pour ma part, un mal plus profond qui ronge le secteur. Un mal que j’appelle « l’ignorance de son avance ». En effet, le Bénin a toujours été en avance dans bien de domaines. Nous avons donné le ton à diverses révolutions, nous avons construit les fondations sur lesquelles, d’autres peuples ont bâti des forteresses.
Nous avons oublié que le précurseur du panafricanisme, le béninois surdoué Kojo Tovalou HOUENOU, reste dans les annales, pour son combat et son discours légendaire au congrès de l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) de Marcus Garvey à New York en août 1924.
Nous avons oublié que Paul HAZOUME a écrit en 1938, le premier grand roman « négro-africain » en langue française, Doguicimi, prix de la langue française en 1939 délivré par l’Académie Française.
Nous avons oublié que notre pays a donné le ton à l’instauration de la démocratie et des conférences nationales dans la sous-région.
Nous avons oublié que les KORA AWARDS ont été créés par le béninois Ernest Adjovi en 1994, rassemblant toute l’industrie musicale africaine.
Nous avons oublié que Christian LAGNIDE a créé en 1997 une chaîne de télévision privée commerciale qui diffusait des programmes 24h/24 avec d’inoubliables émissions de divertissement après que le pays ait été l’un des premiers Etats francophones sub-sahariens à libéraliser ses ondes et créé une instance de régulation au lendemain de la Conférence Nationale.
Nous avons oublié que Wally Badarou , un des plus grands musiciens du 20ème siècle, a été le directeur musical et le compositeur de la parade du Bicentenaire de la Révolution à Paris en 1989.
Nous avons oublié que Angélique KIDJO est considérée comme la « reine incontestée de la musique africaine » par le Daily Telegraph et comme la « première diva africaine » par Times Magazine.
Nous avons oublié qu’il y avait des collèges et écoles dans de nombreux pays africains francophones avec un corps professoral presque entièrement béninois.
Nous avons oublié que Joseph KPOBLY, plasticien de génie, était surnommé « le chef décorateur attitré du cinéma africain ».
Nous sommes un peuple d’avant-gardistes depuis des générations. Un petit pays de 114.763 km² avec peu de ressources minières mais doté d’une ressource humaine incroyable. Un réservoir de pionniers qui creusent des fondations et laissent d’autres y bâtir des gratte-ciels. Un peuple qui cherche de l’or dans les sous-sols jusqu’à se souiller quand l’or est déjà en lui.
Ne pas comprendre qu’on est en avance, a créé une nation de femmes et d’hommes usés, déçus, déprimés qui a laissé, oublié, minimisé ses propres exploits. Une nation qui regarde avec envie les gratte-ciels construits sur certaines de ses fondations.
Notre nation branding s’est finalement mis en place depuis quelques années et n’a malheureusement toujours pas inclus dans ses lignes, les exploits de nos génies créatifs. Dans l’industrie culturelle et créative béninoise, nous avons eu des écrivains, des cinéastes, des musiciens, des stylistes, des artistes peintres, des artisans de génie qui ont perdu de leur verve en ne comprenant pas qu’ils étaient des avant-gardistes et que la masse ne pourrait apprécier leurs œuvres que bien plus tard.
Vous arrive-t-il de vous demander ce que pensent nos parents défunts qui ont conçu le trône d’apparat du Roi GHEZO et d’autres objets exceptionnels, quand ils regardent du ciel, les ébénistes et menuisiers d’aujourd’hui nous concevoir des fauteuils européens pas en équilibre? C’est l’occasion de rendre hommage aux artisans de génie de cette période.
Vous arrive-t-il de vous demander ce que serait le cinéma béninois aujourd’hui si on avait réussi à garder fonctionnelles, nos différentes salles de cinémas, sachant que chaque commune disposait d’un espace dédié ; ou ce que cela aurait été d’investir sur Pipi Wobaho, Eléphant Mouillé et autres, pour créer une industrie de cinéma populaire? Je tiens à rappeler aux plus jeunes qu’il fut un temps où des responsables d’établissements pénitentiaires rassemblaient des prisonniers dans des bus pour les emmener voir des films béninois au cinéma.
Vous arrive-t-il de vous demander pourquoi après avoir vu LC2 nous servir des émissions de divertissement incroyables et même une revue de presse qui rassemblait tout un peuple le dimanche devant les écrans de télévision, qu’il faille aujourd’hui copier des concepts d’émissions ivoiriennes pour meubler nos nouvelles chaînes?
Vous est-il arrivé comme à moi, d’entendre le morceau « Bécane » du chanteur français Yamé sorti en fin d’année 2023, et de vous demander si ce n’était pas une version 2023 des morceaux du chanteur béninois Charles Darboux alias Kemtaan entre 2010 et 2013?
Le questionnement en devient sempiternel.
« L’entrepreneur de l’audiovisuel en avance sur son temps », c’était le titre d’un l’article de Libre Express en novembre 2022 qui retraçait mon parcours entrepreneurial. Cet article écrit par quelqu’un d’autre sur ma vie, m’a ouvert les yeux sur moi-même. J’ai compris que je n’avais pas su mesurer mes pas et que j’aurais dû intégrer mon avance aux inputs dans la phase d’analyse interne et externe pour la finalisation de mes plans marketing. Je n’aurais pas autant souffert, comme beaucoup d’autres, d’être incompris. Je n’aurais pas autant flirté avec les échecs répétitifs et la dépression.
Finalement, j’ai mis tous mes projets en pause. J’allais trop vite. Tous mes plans d’exécution sont actuellement en révision. Bloc par bloc, je vais reconstruire en prenant en considération ce détail important.
Faire grandir notre industrie culturelle et créative nécessitera l’acceptation de notre génie créatif et de notre avant-gardisme. C’est seulement dans ce cas que les investissements massifs et la création d’environnements adaptés ne demeureront pas des travaux de Sisyphe.
Construisons sur nos « fondations ». La construction prendra son temps mais le modèle sera solide.