Irrité par un commentaire d’un organe de presse de la place en sa défaveur, Bertin Koovi s’est empressé de lancer un défi à tous les principaux responsables du Bloc Républicain. Dans un audio en date du mardi 19 septembre 2023, l’homme qui n’a pas renoncé à son titre de président de l’Alliance Iroko, invite Abdoulaye Bio Tchané, Samou Adambi, Robert Gbian et tous les autres à prendre la parole pour le contredire dans le débat Bénin-Niger.
Face aux interrogations des journalistes sur son soutien franc et sincère à Patrice Talon, Bertin Koovi demande à ces derniers de prendre publiquement la parole pour dire qu’ils approuvent la fermeture de la frontière à Malanville, suite au coup d’Etat au Niger en date du 26 juillet dernier.
« Je voudrai qu’un seul membre du Bloc Républicain lève le doigt officiellement au nom du Bloc Républicain et qu’il me dise qu’il soutient la fermeture de la frontière. Je demande au président du BR, qu’il se lève et qu’il dise qu’il soutient la fermeture de la frontière qui fait souffrir les populations de Malanville et ce qui fait que les transporteurs sont ruinés de Parakou jusqu’à Malanville. J’appelle tous les 08 autres vice-présidents qu’ils se lèvent et qu’ils disent qu’ils soutiennent la fermeture de la frontière qui a ruiné les commerçants, les transporteurs et que rejettent les populations du Bénin. Mon frère, monsieur le ministre Adambi, si ti tu es pour, lève-toi et parle. Mon Général Gbian, si tu es pour la fermeture de la frontière, lève-toi et parle », a-t-il lancé.
Koovi, ‘‘rupturien’’, mais pas d’accord !
En vérité au lendemain du coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, Bertin Koovi, pourtant militant du BR, a publiquement invité le « président Patrice Talon à s’occuper du Benin et à oublier les autres pays dont le régime politique ne l’empêche pas de construire le Bénin ».
« Monsieur Patrice Talon, président du Benin, occupez-vous du Benin et laissez ceux qui veulent imposer la démocratie au Niger, au Burkina au Mali, en Guinée aller le faire. Surtout ne vous mêlez pas des affaires du Niger encore moins du Burkina, du Mali ni de la Guinée. C’est par devoir de vérité et parce que le Bénin a besoin de vous que je me permets de vous dire la vérité », avait-il recommandé.
Bertin Koovi a ensuite décrié la fermeture de la frontière avec le Niger. Pour lui, « Patrice Talon a pris cette décision malgré lui ». « L’Uemoa et la Cédeao ont amené une décision scélérate sous influence de la France et le président Talon a cédé, pour une fois, à la France », déclare-t-il pour dédouaner le chef d’Etat béninois.
Et s’il ne partage pas la position officielle du gouvernement béninois dans la crise nigérienne, Bertin Koovi jure qu’il reste un soutien indéfectible du chantre de la Rupture. Il assure que ses audios, sont envoyés directement au chef de l’Etat, qui pour l’heure, ne s’en est jamais plaint.
Loin du défi lancé aux responsables du BR, Bertin Koovi n’a pas caché son admiration pour le premier responsable du parti au ‘‘cheval cabré’’, Abdoulaye Bio Tchané, notamment sa contribution à l’essor économique du Bénin.
« C’est quelqu’un que j’aime. Il est préoccupé par le développement du Bénin », témoigne l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, regrettant que Bio Tchané soit frappé par le critère d’âge.
Cet »atalakou » va t-il amener le président du BR à relever le défi lancé?
Manassé AGBOSSAGA