Système partisan au Bénin: Le but de la reforme, selon Céphise Béo Aguiar

Le but de la réforme, c’est de structurer le paysage politique en mettant un terme à la fragmentation politique;

LE BUT DE LA RÉFORME…

Le but de la réforme, c’est de structurer le paysage politique en mettant un terme à la fragmentation politique;

Le but de la réforme, c’est d’en  finir avec des partis-individus personnalisés où des membres ou dirigeants sont en surpuissance;*

Le but de la réforme, c’est le fonctionnement démocratique à l’interne des partis politiques;

Le but de la réforme, c’est de mettre fin aux logiques politiques identitaires et ethniques;

Le but de la réforme, c’est de ramener la politique et ses acteurs à leurs devoirs de servir la République; *

Le but de la réforme, c’est la mise en place de grand partis politiques, d’envergure nationale, organisés et disciplinés; *

Le but de la réforme, c’est de mettre un terme au financement occulte des partis politiques et de leur appliquer les règles de gestion des finances publiques.*

À cette veille des élections législatives de janvier 2023, il s’observe des mouvements d’acteurs et de groupes politiques d’un point à un autre, donnant l’impression que la réforme bat de l’aile. C’est une marche prévisible car elle conduira à la stabilisation du système. C’est  même nécessaire pour éprouver une fois de plus la réforme et aller à sa consolidation si nécessaire. Il faut prendre le recul approprié pour scruter et comprendre ce qui se déroule actuellement. Il n’y a aucun péril en ce qui concerne la réforme. C’est un cheminement normal et salutaire.

Partir des épiphénomènes politiques actuels en cours et conclure de l’échec de la réforme est une perception insincère ou peut-être adossée à des logiques non objectives.

Le jeu de fusion-mariage ou de fusion absorption qui se déroule est un des meilleurs thermomètres de la réforme. Le mercure à l’intérieur ne monte point. Au contraire, il donne des signaux de robustesse et de pleine forme de la réforme.

Il n’est point question de fièvre encore moins d’asthme politique. Il s’agit de la période normale de croissance de la réforme pour des lendemains radieux.

Céphise BEO AGUIAR/Analyste-Consultant-Formateur

 

 

Bénin : Régis Donald Vidégla dit pourquoi jeunes, femmes et hommes doivent impérativement rallier l’UP le Renouveau

À mes compatriotes, je voudrais dire ceci.  À l’UP le Renouveau, il n’y a que des Hommes Grands. Nous avons un mental imperturbable.

À mes compatriotes, je voudrais dire ceci.  À l’UP le Renouveau, il n’y a que des Hommes Grands. Nous avons un mental imperturbable.

Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, on avance.

Vous nous acclamez, vous ne nous acclamez pas, on avance.  Vous nous aimez, vous ne nous aimez pas, on avance.  Et vous savez pourquoi ?

Tout simplement parce que nous sommes condamnés à avancer.  Si vous voulez avancer dans votre vie et faire progresser notre pays le Bénin, comme l’a déjà commencé  mon préféré, le Président Patrice TALON, rejoignez nous à l’Union Progressiste le Renouveau.

De Gogotinkpkon à Kpetou  , de Malanville à Avrankou, de Covè à Ouidah, d’Aplahoué à Pobè, de Comé à Bantè, de Tchaourou à Djougou, ralliez le mouvement du progrès.

J’attends encore et encore beaucoup plus d’adhésions cette semaine et les prochains jours.

TRIBUNE DE RDV 136/  Régis Donald VIDÉGLA* 

Législatives 2023 : Les trois paramètres à prendre en compte par le présidium de l’UP le Renouveau pour « aider les électeurs » (Tribune de RDV)

Mais à la vérité, pour ma part et pour réussir cet objectif, le présidium de l’UP le Renouveau devra aider les électeurs à bien opérer leur choix en :

« Chers camarades, nous rentrons à présent dans la période où chacun sera appelé à convaincre l’électeur du sérieux, de la gravité et de la nécessité du choix qu’il sera appelé à faire le 08 janvier 2023…. ».

Ceci est un extrait du cinquième numéro de la lettre du Président de l’UP le Renouveau, signé Joseph F. Djogbénou.

Mais à la vérité, pour ma part et pour réussir cet objectif, le présidium de l’UP le Renouveau devra aider les électeurs à bien opérer leur choix en :

1- Sachant que les grands électeurs ne sont pas ceux qui élisent ;

2- Primant l’excellence du travail militant sur le terrain et non faire des victimes  d’accords politiciens entre amis ;

3- Réalisant le souhait d’une majorité des Béninois à travers le positionnement des jeunes et des femmes dont la compétence professionnelle, politique et leur engagement et leur loyauté ne font aucun doute et mettent tout le monde d’accord ;

Ceci fera tomber le masque du désintérêt et de l’indécision qui caractérisaient les Béninois lorsqu’il s’agit d’élections depuis 2019.

Ce faisant, nous observerons le scénario le plus favorable : *celui de la majorité absolue au soir du 08 janvier 2023 pour Fo Jo et ses camarades progressistes.

Une victoire qui fera de nous (Progressistes du Renouveau) des faiseurs de rois pour les générales de 2026.

TRIBUNE DE RDV 135/Régis Donald VIDÉGLA*

 

Patrice Talon devant les entrepreneurs français : Digressions et régression, selon Richard Boni Ouorou (Opinion)

À mi-chemin de son allocution à la REF 221, Patrice Talon, unilingue francophone en  mission pour attirer des investisseurs étrangers, s’est engagé dans une voie pour  ainsi dire de non-retour. À coup de contradictions, d’euphémismes, tous les démocrates le moindrement soucieux du développement civilisé et inclusif du Bénin  ont été troublés face à ce discours.

Patrice Talon devant les entrepreneurs français : Digressions et régression  (Deuxième partie)

À mi-chemin de son allocution à la REF 221, Patrice Talon, unilingue francophone en  mission pour attirer des investisseurs étrangers, s’est engagé dans une voie pour  ainsi dire de non-retour. À coup de contradictions, d’euphémismes, tous les démocrates le moindrement soucieux du développement civilisé et inclusif du Bénin  ont été troublés face à ce discours.

Ainsi, se prenant toujours pour un « patron d’entreprise privée », c’est avec les yeux  pétillants que Patrice Talon a voulu combler son auditoire en claironnant qu’au Bénin  personne ne tapera sur les doigts d’un entrepreneur (étranger) qui précarise  « indéfiniment » ses employés. « Nous avons totalement dérégulé l’environnement de  travail », s’est-il plu à confirmer quasi solennellement, tel un thatchérien échappé du musée  des horreurs économiques.

En fait, c’est le chat qui est alors sorti du sac car, à entendre notre Président s’ingénier  à fonder ontologiquement l’arbitraire patronal et à dévaluer le droit du travail, plus aucun  doute n’était possible : cet homme est un libertarien convaincu. Pour lui, en effet, la plus  grande erreur des États modernes est d’avoir organisé et règlementé les relations et les  conditions de travail! Rien de moins. Selon lui, la « façon de rendre durable l’emploi » et de  faire devenir les travailleurs « sérieux et attachés [!] à l’entreprise », c’est de laisser les  patrons procéder privément à l’évaluation personnelle de ce que mérite chaque employé.  Autrement dit, pour Patrice Talon, tous les bienfaits et progrès qu’ont amenés la  syndicalisation et le droit du travail, et ce tant en termes de productivité pour les entreprises  que de dignité pour les travailleurs depuis une centaine d’années en Occident, ne sont  qu’illusion. On dirait presque le discours d’un complotiste.

C’est pourquoi le gouvernement Talon s’est « attaqué à des acquis des travailleurs en  matière de droit de grève » au Bénin. Avouant à son auditoire en être fier en même temps  que peiné, notre Président ne sembla pas s’être rendu compte, après la régression sociale  dont il a été l’instigateur au pays, de l’humiliation que cela a été pour les Béninois de  l’entendre exposer ainsi une telle réalisation. Aussi je fais miens les mots de Nagnini Kassa  Mampo, Secrétaire générale de la Confédération nationale des Travailleurs du Bénin (Cstb),  selon qui les propos de Patrice Talon tenus à Paris étaient proprement honteux et  scandaleux. En effet, se montrer satisfait devant des entrepreneurs et devant le monde  entier du fait que le pays soit en passe de devenir une terre de maquiladoras (« le Bénin n’a  son pareil nulle part ailleurs en matière de souplesse de la réglementation du travail ») n’est  pas digne d’un chef d’État. C’est même mépriser son peuple2.

Nous n’étions pas au bout de nos peines et de notre gêne puisqu’après avoir  plastronné, le Président Talon s’est mis à se justifier d’avoir « légiféré pour réorganiser le  droit de grève » au Bénin. À ses yeux, c’était vital pour la survie du pays. Et pour en  convaincre son auditoire, il y alla du classique petit récit de « ce qui s’est passé » en  coulisses après son arrivée au pouvoir, agrémenté de quelques faussetés convenues.

Ainsi, le Président aurait rapidement demandé à rencontrer les partenaires du secteur  public; en les écoutant, il aurait vu qu’« ils avaient des exigences démesurées » que l’État  n’avait pas les moyens de satisfaire, « le Bénin [étant] un petit pays [où] nous collectons  peu d’impôt ». Il leur aurait alors demandé d’attendre que nous produisions plus de richesse.  À cela, des syndicalistes lui auraient répondu que « le pays serait paralysé » s’il    n’obtempérait pas, même qu’ils auraient dit : « dès qu’il commencera à avoir des morts dans  les hôpitaux, dans les maternités, Monsieur le Président, vous allez céder ». Il aurait alors  pris la décision de s’« attaquer au problème syndical ».

À l’écouter, notre Président serait donc celui qui, dès le départ, a combattu  héroïquement le chantage et les menaces des syndicats, un fléau qui risquait à l’époque de faire en sorte qu’une « minorité » [s’accapare] de tout ce qu’il y a au détriment des  investissements en matière d’école, de santé, de route, d’énergie et consorts ». Bon. Le  problème, d’une part, c’est que les choses ne se sont pas du tout passées ainsi, comme l’a  bien précisé Soulé Salako, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des  services de la santé humaine, qui était présent lors de cette fameuse rencontre entre Patrice  Talon et des responsables syndicaux3.

La minorité chrématophage, d’autre part, ce ne sont pas les professeurs, les infirmières,  les ambulanciers, les policiers, les pompiers, les travailleurs sociaux et autres employés du  secteur public dont le travail, pourtant essentiel, est insuffisamment rétribué, c’est plutôt la  clique des grands profiteurs, privatiseurs et entrepreneurs par décrets qui se sont  démesurément enrichis au Bénin. La corruption, les magouilles politiques et le capitalisme  sauvage, voilà ce qui est inacceptable4.

Évidemment, la REF 22 n’était pas le lieu pour être objectif à cet égard, mais de là à  insister sur la pertinence de charcuter le droit de grève pour sortir le pays de la pauvreté…  Même les entrepreneurs français en ont semblé médusés. D’où le réflexe de Patrice Talon d’enchaîner et de terminer son allocution avec une analyse sociologique de son cru, histoire de tenter de soutenir l’indéfendable tout en avouant, d’entrée de jeu, qu’il n’avait pas  « l’ambition d’avoir une expression démocratique identique à la France ». Formulation  boiteuse, certes, mais qui en dit néanmoins long sur sa conception dictatoriale du pouvoir  politique. Pas question pour lui de représenter les volontés et les aspirations des Béninois,  seulement d’imposer à ces derniers ce que lui a choisi.

Et ce que notre Président dit avoir choisi, c’est notamment la lutte à l’« anarchie », une  réalité qui ne serait pas vraiment grave dans les pays développés (comme en France où  « chacun conteste à l’élu le droit d’agir tout seul » quand cela ne fait pas son affaire et où  « le pays n’est pas véritablement paralysé » pour autant). Pourquoi? Parce que la France  d’aujourd’hui, nous dit le Président, aurait été bâtie par des siècles « d’efforts », de  limitations, de privations qui lui permettent maintenant d’avoir le luxe d’être anarchique

 

— comprendre démocratique — et de procéder à un « partage équilibré des choses »5.  Tandis qu’au Bénin, toujours selon le Président, « la problématique qui est la nôtre » est  que le « pays est à construire », qu’il est dans une phase où « tout est à reprendre »;  d’ailleurs en Afrique en général, « on a encore rien fait du tout »! D’où notre nécessité d’être  « disciplinés » — comprendre exploités —, de renoncer aux acquis modernes dans la  sphère du travail, « d’avoir une réglementation forte » — Ah? Je croyais qu’il fallait  dérèglementer —, de « respecter la loi », etc.

C’est assez insultant comme lecture : comme nous n’aurions pas suffisamment fait  d’efforts collectivement, nous Béninois, nous sommes pauvres par notre faute. Mais il y a  une solution nous dit en substance Patrice Talon : vivre ce qui s’est fait ailleurs à une autre  époque, régresser à un stade pré-démocratique, voire prémoderne — qu’aucun pays occidental développé ne voudrait revivre aujourd’hui — et subir pendant vingt ans, trente  ans encore la tyrannie des favorisés, seule voie d’accès à l’enrichissement des populations  et à la croissance nationale. Une fois chose faite, nous pourrons alors nous livrer aux  débordements démocratiques.

Incroyable! Et puis il n’est pas venu un instant à l’idée du Président que c’est surtout  parce qu’il y a eu des têtes couronnées coupées et des déclarations officielles en faveur  des droits fondamentaux proclamées, et parce qu’il y a eu des institutions démocratiques créées, une universalisation des opportunités permise et des luttes aux inégalités sociales  menées que la France fait partie aujourd’hui des pays « construits, organisés, structurés ».

Plaire aux investisseurs est une chose, vouloir gérer un pays comme s’il était une entreprise privée en est une autre. Que le Président Talon en prenne bonne note, les  Béninois ont maintenant compris qu’on ne les fera pas vivre davantage hors démocratie au bénéfice d’une petite caste de gens riches. Les Béninois méritent un Président progressiste,  avec de l’envergure, et qui est capable de trouver des solutions de développement  profitables à la majorité, durables, édifiantes et innovantes. Ils ne veulent pas régresser  socialement et politiquement. Ils ne veulent pas d’une démocratie mutilée.

Pourquoi par exemple ne pas proposer aux Béninois et Béninoises des voies  d’inclusion économique passant entre autres par un accès au financement pour les jeunes  entrepreneurs du pays? Pourquoi ne pas favoriser prioritairement les jeunes pousses d’ici  (technoagricoles et autres) par des aides gouvernementales dédiées? Pourquoi ne pas  créer un fonds à l’innovation et à l’emploi? Pourquoi ne pas élaborer un programme de  bourses à la créativité (dans tous les domaines)? Pourquoi ne pas mettre sur pied des réseaux de coopératives axées sur le développement régional, la transformation des  produits, la production écologique, etc. Les possibilités sont nombreuses quand on sort du  moule du genre de celui que Patrice Talon veut perpétuer.

À cet égard, dans le prolongement de son discours, la dernière trouvaille du Président  est une autre preuve de dogmatisme. À ses yeux, en effet, il y aurait un mérite à considérer  et à appliquer au Bénin la théorie dite de la « population stationnaire » que Thomas Robert  Malthus a produite en 1803 et selon laquelle il faut limiter la natalité. Tout comme Malthus,    notre Président croit que la croissance démographique est supérieure aux possibilités d’accroissement des moyens de subsistance6. Autrement dit, les naissances seraient un  frein à l’enrichissement collectif au Bénin.

Sans évacuer l’idée d’une bombe démographique possible, compte tenu des  contraintes et des détériorations infligées à la planète par les pays, je pense qu’il est  mesquin de rendre les nombreuses naissances (chez les pauvres) responsables des  problèmes de l’économie béninoise. Avant d’en arriver à cette extrémité, et compte tenu de  la densité démographique du Bénin (110 habitants / km2)7, beaucoup d’autres pistes sont à  explorer, beaucoup d’autres correctifs sont à apporter : élimination de la corruption,  amélioration et accessibilité de l’éducation supérieure, nouvelles technologies, justice  distributive, nationalisation, économie circulaire, contrôle des richesses naturelles, etc.

par Richard Boni Ouorou

 

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1 La Rencontre des Entrepreneurs de France s’est tenue à Paris les 29 et 30 août derniers.

 

2 N. K. Mampo a d’ailleurs souligné le fait que les réactions d’indignation n’ont pas manqué suite à la  diffusion de l’allocution de Patrice Talon à la REF 22 : chez les travailleurs béninois, dans la diaspora,  dans les organisations de défense des droits de l’Homme, etc. Même le directeur général de l’Organisation  internationale du Travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, s’en est dit outré et a rappelé que les conventions  collectives et les négociations sont des incontournables pour tout État évolué qui cherche à harmoniser  les rapports entre travailleurs et employeurs

3 C’était en novembre 2017 et non en 2016. Plus important, cette séance de travail a été cordiale, sans  provocations ni menaces de paralysie de quelque ordre que ce soit. Un protocole d’accord concernant  nombre de revendications syndicales avait été mis en route en fin de séance, avec poignées de main et  prises de photos à la clef (les archives des médias le confirmeront). Puis, Patrice Talon vira son capot de  bord et fit interdire toute grève dans les « secteurs vitaux ». S. Salako estime que la grève a toujours été  envisagée (au SYNTRASECH et à la FENASS notamment) comme un moyen amenant les parties à  dialoguer; risquer la vie des citoyens n’a jamais été une option. D’ailleurs, tout le monde admet aujourd’hui  — sauf Patrice Talon — que dans les secteurs de la santé et de la sécurité les négociations, les arbitrages  et les compromis donnent toujours de meilleurs résultats.

4-À ce sujet, lire les ouvrages de Sosthène Adeossi (Le processus démocratique au Bénin de 1990 à nos  jours) et de Léonce Houngbadji (Bénin. Le casse du siècle).

5 Tant qu’à vouloir provoquer son auditoire, comme il a mentionné aimer le faire, Patrice Talon aurait pu  mentionner que l’enrichissement collectif de la France s’est également fait grâce au commerce des  esclaves noirs et au colonialisme.

6 Les malthusiens ont dû revoir leurs positions étant donné que le développement des moyens de transport  favorisant l’émigration, la révolution industrielle, la capacité d’épargner, le capital étatique, la majoration  des salaires, l’explosion des connaissances scientifiques et techniques mises au service de l’agriculture,  etc., ont fait en sorte que rien de ce qu’ils avaient anticipé ne s’est produit.

7 Elle est de 106 habitants au km2 en France. On est loin du Japon et de ses 334 habitants / km2.

« Le mercato politique en cours relègue au second plan les enjeux vitaux pour le pays », déplore Régis Donald Vidégla

Le mercato politique en cours relègue au second plan les enjeux vitaux pour le pays. Professionnels et amateurs, tous y focalisent leur attention. *La fuite de la vie publique dans l’émotion, l’image et le spectacle permanent, la personnalisation des choses au détriment de la politique au sens noble du terme : le développement de la cité.

Le débat sur la vertu des politiques étouffe les vrais défis de mon pays le Bénin.

Le mercato politique en cours relègue au second plan les enjeux vitaux pour le pays. Professionnels et amateurs, tous y focalisent leur attention. *La fuite de la vie publique dans l’émotion, l’image et le spectacle permanent, la personnalisation des choses au détriment de la politique au sens noble du terme : le développement de la cité.

Aucun débat sur le terrorisme qui semble gagner du terrain, aucun débat sur les millions de chômeurs ou de sans emploi que compte le pays, aucun débat sur la crise alimentaire et la cherté des denrées alimentaires, aucun débat sur le danger du communautarisme, aucun débat sur la solution à la pauvreté ambiante, aucun débat sur les erreurs du gouvernement de mon préféré, le Président Patrice TALON, (par exemple la question sur la pertinence des coûts du leasing des véhicules administratifs),  aucun débat sur des questions décisives pour l’avenir du Bénin.

On démissionne ici, on adhère là bas. Au fond, ce qui est en cause, c’est l’égo et l’intérêt personnel du politique. Et ces événements ne peuvent qu’amplifier le discrédit populaire envers la chose publique, qui s’exprime dans un niveau d’abstentionnisme phénoménal.

TRIBUNE DE RDV 132/Régis Donald VIDÉGLA

 

Crise du militantisme, multi-appartenance, vagabondage des militants, système partisan : Régis D. Vidégla analyse et s’interroge (Opinion)

Rires ! Au Bénin, on s’engage sur une cause ponctuelle et précise, quitte à l’abandonner quand on en trouve de plus attirantes. On essaie de faire toujours du nouveau avec de l’ancien. 

Rires ! Au Bénin, on s’engage sur une cause ponctuelle et précise, quitte à l’abandonner quand on en trouve de plus attirantes. On essaie de faire toujours du nouveau avec de l’ancien.

On pratique bien volontiers ce que j’appelle « multi-appartenance« .

Le discrédit sans précédent des professionnels de la politique rejaillit sur les partis qui sont un des rouages d’une démocratie représentative et d’un système électoral à la légitimité de plus en plus contestée. Un constat qui n’est pas nouveau, me dira-t-on.

Il faut signaler aujourd’hui une certaine crise du militantisme. Les partis politiques ont du mal à garder ou à maintenir leurs militants.

Le militantisme politique est un engagement politique en faveur d’une cause qui vous tient à cœur. On milite pour se sentir utile, pour sensibiliser l’opinion publique, pour changer les choses, pour partager des valeurs avec les autres.

Où se trouvent les valeurs avec ce vagabondage observé ? Et je m’interroge, car à y réfléchir, les solutions pour limiter la casse ne manquent pas :

Et si on allait carrément vers un nouveau modèle du système partisan ?

À chacun de faire son opinion sur la question.

 TRIBUNE DE RDV 131/Régis Donald VIDÉGLA

Richard Boni Ouorou condamne et relève les failles des propos de Patrice Talon devant les entrepreneurs Français (Opinion)

Sans doute décomplexé, pour ne pas dire gonflé à bloc par la visite officielle du Président Macron à Cotonou le 27 juillet dernier, Patrice Talon s’est fait un plaisir de se rendre à Paris le mois suivant. D’ailleurs, au cours de la deuxième journée de son « offensive diplomatique » en sol français, le 30 août, le Président Talon a prononcé une allocution énergique et remarquée devant des entrepreneurs de France[1].Or, le moins qu’on puisse dire, c’est que les propos que notre chef d’État a tenus n’ont pas fait honneur aux Béninois, à la Présidence et à la démocratie.

Patrice Talon devant les entrepreneurs français : Des propos inacceptables (Première partie)

Sans doute décomplexé, pour ne pas dire gonflé à bloc par la visite officielle du Président Macron à Cotonou le 27 juillet dernier, Patrice Talon s’est fait un plaisir de se rendre à Paris le mois suivant. D’ailleurs, au cours de la deuxième journée de son « offensive diplomatique » en sol français, le 30 août, le Président Talon a prononcé une allocution énergique et remarquée devant des entrepreneurs de France[1].Or, le moins qu’on puisse dire, c’est que les propos que notre chef d’État a tenus n’ont pas fait honneur aux Béninois, à la Présidence et à la démocratie.

En effet, les faussetés, les incohérences et les généralisations idéologiquement orientées (néolibéralisme) se succédèrent à un rythme soutenu au cours des quelque vingt minutes qu’a duré sa communication. Patrice Talon a présenté un argumentaire illusoire et délusoire devant un parterre d’hommes d’affaires d’abord intéressés par les retours sur investissement. Aussi, en tant que démocrate progressiste et citoyen du Bénin, me dois-je ici d’en faire la critique.

Qu’on me comprenne bien d’entrée de jeu : je ne prends pas pour cible le développement industriel et l’investissement étranger en soi qui grâce à la réglementation peuvent être collectivement profitables. Je dénonce plutôt la conception autocratique  et néolibérale de la gestion étatique ainsi que l’idée rétrécie de la nation béninoise que le Président Talon a sans retenue présentées à son auditoire — qui n’en demandait pas tant — en guise d’invitation à participer à la croissance économique de notre pays.

Vraisemblablement content de sa performance française en chambre d’écho, notre Président s’est même permis dans la foulée de suggérer (d’abord à un journal parisien, puis à l’Assemblée nationale) que soit débattue l’idée malthusienne d’un contrôle gouvernemental des naissances au Bénin! Là encore, devant un tel anachronisme, devant un tel objectif rétrograde la condamnation s’impose.

À titre de conférencier, participer à un forum entrepreneurial de l’importance de la REF 22 n’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère. Surtout si l’on est Africain et, à plus forte raison, chef d’État. Quelques phrases peuvent être à l’origine de colossales sommes d’argent privé investies ultérieurement par des entrepreneurs étrangers que l’on a intéressés. Ce qui peut signifier à terme du travail et de meilleures conditions de vie pour beaucoup de personnes au pays. Mais ces phrases sont aussi très déterminantes pour l’image que l’on veut donner de la nation au monde. Aussi quand on est le Président d’un pays et que l’on est invité à faire indirectement la promotion de sa patrie afin d’y attirer des entreprises privées, la bonne chose à faire est-elle de prendre de la hauteur et de montrer les niveaux d’évolution politique, démocratique et économique auxquels on aspire. Et non pas de baratiner au raz du sol. Il est donc d’une importance capitale de bien choisir ses mots, d’être cohérent, d’avoir en mémoire des données fiables et, surtout, en tant que représentant de son peuple, de ne pas rabaisser ce dernier. À l’évidence, Patrice Talon a fait tout le contraire à la REF 22.

Je peux comprendre qu’il fallait tourner les coins ronds, flatter un peu l’auditoire et adapter ses propos à la nature de ce dernier, mais cela n’excuse pas tout. Par exemple, qu’est-ce qui a pris au Président de passer les quatre premières minutes de son allocution à y aller d’un petit laïus moralisateur au lieu de répondre à la question du modérateur? Un laïus teinté de biologisme et d’autocongratulation de surcroît. À l’écouter, seuls les entrepreneurs comme lui possèdent les vertus (« ambition, sérieux et travail acharné ») à la base de tout succès. Et ce sont ces « ingrédients » qui auraient manqué au Bénin durant les décennies précédant son arrivée au pouvoir. Mais, précisa-t-il, grâce à ses actions providentielles à la tête du pays, tout aurait changé : la culture béninoise, les leaders communautaires et les citoyens du Bénin auraient assimilé ces vertus. Autrement dit, selon Patrice Talon, le Bénin d’avant 2016 était un État looser peuplé de gens dépourvus d’ambition, manquant de sérieux et somme toute paresseux[2].

En filigrane, le Président a fait correspondre la réussite personnelle au fait, comme lui, de gagner beaucoup d’argent et celle de la nation à sa capacité à générer un imposant PIB. Or, le rayonnement culturel, les performances artistiques, la paix sociale, la qualité de l’environnement, l’excellence scolaire, le respect des droits de l’Homme, la liberté d’expression, les milieux de travail, etc., sont aussi les indicateurs des succès d’une population. Ces succès-là ne méritent-ils pas également d’être valorisés, promus et vécus? À l’évidence, ce n’est pas ce qui intéresse Patrice Talon.

Tout cela, donc, pour en arriver à expliquer aux entrepreneurs français que l’époque où il était risqué et improductif de miser sur le Bénin est révolue. Le Président a été catégorique : il fait bon désormais d’investir au pays. Je n’ai rien contre l’optimisme, contre l’approche dynamique, mais de là à dire dans la foulée que « le Bénin est en train de devenir une oasis en Afrique », c’est un peu fort de café! Du moins, est-ce ambigu. En fait, c’est une oasis pour qui? Et la réponse est que dans un système néolibéral, c’est pour la minorité aisée des grandes villes ainsi que pour les investisseurs et patrons. Or, même s’il n’est pas un génie, comme il l’a lui-même textuellement admis sur scène, le Président a été assez intelligent pour ne pas avouer publiquement cette réalité.

D’où ses efforts à parler des deux côtés de la bouche : il voulait que les entrepreneurs comprennent que l’oasis, que l’aubaine était pour eux (en termes de liberté d’exploitation, de « souplesse » de la main-d’œuvre, de tarifs préférentiels, de facilities, etc.), tout en faisant attention de ne pas trop embellir la réalité empirique puisque ses propos auraient alors sonné faux aux oreilles des Béninois et auraient suscité leur colère : comment se fait-il que nous, la majorité des citoyens, ne voyons pas, ne profitons pas de ces aubaines et du havre d’aisance et d’abondance que serait devenu le Bénin?

Toute cette contorsion a pris la forme de phrases rapidement enchaînées, mais non moins truffées d’incohérences. Je cite Patrice Talon :« Nous avons fini de régler les problèmes d’infrastructure […] c’est en cours, mais bien engagé […] Au Bénin, vous avez de l’électricité de qualité […] nous avons beaucoup de retard à rattraper (infrastructure, eau, énergie, numérique communication) […]Nous avons avancé à un rythme effréné et le niveau auquel nous sommes aujourd’hui est très satisfaisant […] Les Béninois ont fait beaucoup d’efforts et nous avons pratiquement doublé notre PIB en peu de temps […] Les problèmes d’éducation, de santé sont en train d’être réglés à une grande vitesse […]Nous avons fait les réformes qu’il faut pour remettre le pays au travail sérieusement […]C’est en cours […]La justice fonctionne bien, mieux que par le passé, je dirais même très bien […] La police, la sécurité, ce que nous avons fait est remarquable; nous avons beaucoup assoupli les règles, la législation du travail. Je dirais même que nous avons dérégulé ».

Je poursuivrai dans la seconde partie de mon article sur cette scandaleuse dérégulation (cessation de la loi) dans le domaine des relations employeurs /employés et sur l’argumentaire honteux que Patrice Talon a livré aux entrepreneurs français pour la justifier. Mais pour le moment, je reviens sur les services sociaux béninois et sur le « niveau » qui, aux dires du Président, serait très acceptable. Encore une fois, ce dernier semble se limiter à la vue que lui offre sa résidence cossue sur les beaux quartiers — il est vrai rénovés — de la Marina, car le panorama béninois est beaucoup moins « satisfaisant ». Ce n’est pas moi qui le constate, c’est le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son tout dernier classement des pays du monde (paru le 8 septembre dernier)[3].

Ainsi, selon ce classement, pour l’année 2021 le Bénin a un indice de développement humain très faible (0,525), ce qui le positionne au 166e rang sur 189 pays étudiés. Pire, il a perdu des rangs depuis 2019 alors qu’il était 158e avec un score de 0,545. Pour mémoire, en 2015, c’est-à-dire avant l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon, l’IDH du Bénin était de 0,532. Pas de quoi de réjouir, bien sûr, mais cela montre que la croissance et la modernisation du pays ont été sous Talon très localisées, qu’elles ont surtout profité à une minorité et que la théorie du ruissellement qu’affectionne tant le Président ne fonctionne pas[4]. Même que le pays est aux prises avec de plus grandes inégalités socioéconomiques que par le passé.

Pour ceux et celles qui aiment moins les chiffres globaux et qui voudraient un constat plus près de la réalité du terrain, le système scolaire offre un bon exemple…de ce qui ne s’améliore pas au Bénin. Les « succès » de Patrice Talon n’y ont eu de toute évidence aucun impact positif! Au contraire, les conditions de travail des professeurs se sont dégradées, les radiations arbitraires sont légion, les salaires y sont insuffisants, il y a des carences dans la formation des maîtres, les programmes sont à revoir, etc. Écoutons d’ailleurs comment Christian Lokossou[5] résume la situation : « Nous vivons des problèmes […]. Ce que nous avons aujourd’hui comme statut [les professeurs], c’est comme une camisole de force. […] Au niveau du secteur de l’éducation, ça ne va pas ».

            Bref, Patrice Talon rame à l’envers du progrès. Il privatise les gains, nationalise les coûts, abandonne l’économie aux lois du marché et restreint les droits et libertés en bafouant la démocratie. Cela donne des résultats peu édifiants.

(fin de la première partie)

par Richard Boni Ouorou

 

[1]Dans le cadre de La Rencontre des Entrepreneurs de France(REF 22) dont il était un invité d’honneur. LaREF 22 est organisée par l’organisation patronale MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) en partenariat avec le Conseil national des barreaux, une institution représentant les avocats français.

[2]Je voudrais quand même rappeler au Président que le paysan de l’Atacora, le petit commerçant d’Abomey ou le Zémidjan de Cotonou, qui soit dit en passant travaillent dur pour de maigres revenus, ont toujours été « sérieux » par rapport à la survie de leur famille et, comme leurs parents avant eux, ont toujours eu la respectable « ambition » de tenir bon malgré les déterminismes et le lourd héritage du passé. Le Président aurait dû souligner leur mérite plutôt que les insulter.

[3]Le PNUD tient compte de plusieurs variables et données, notamment qualitatives. Son indice statistique composite, l’indice de développement humain (IDH), est calculé par la moyenne de trois indices quantifiant : 1- la santé/longévité (déterminée par l’espérance de vie, l’accès à de l’eau potable, à une alimentation saine, à un logement décent, à une bonne hygiène et à des soins médicaux; 2- le niveau d’éducation; 3- le niveau de vie (déterminé par le revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat).

[4] Selon cette théorie néolibérale, favoriser les privilégiés, ceux qui « construisent le pays », aide toutes les autres classes, plus bas, puisque ce que les riches entreprennent, produisent et bâtissent a tôt fait de profiter à tout le monde. Erreur! Sans démocratisation de l’éducation, sans des soins de santé accessibles à tous, sans salaires décents, sans coopération, sans microfinancement, etc., une société reste globalement pauvre et ne fait que se cliver inégalement.

[5]Secrétaire général de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale.

Avis aux détracteurs de Bertin Koovi ! Il est allé au cimetière, a parlé aux morts : « Celui qui médite une violence contre moi. Que nos saints le combattent, qu’il n’ait pas quoi manger, où dormir »

Avis aux détracteurs de Bertin Koovi ! Le président de l’Alliance Iroko s’est rendu au cimetière ce mardi 13 septembre 2022.

Avis aux détracteurs de Bertin Koovi ! Le président de l’Alliance Iroko s’est rendu au cimetière ce mardi 13 septembre 2022.

Avec une bouteille d’eau et une boisson sucrée, l’homme qui dit parler au moins 9 langues a échangé avec les morts.

Bertin Koovi a notamment confié son sort aux esprits invisibles. La nouvelle recrue du Bloc Républicain a demandé à ces derniers de s’occuper de ses détracteurs sans vouloir leur ‘‘mort’’.

Bertin Koovi au cimetière

« Que nos saints combattent ceux qui me combattent et méditent ma perte.

Je souhaite une bénédiction à ceux qui me critiquent, m’insultent au besoin.

Mais celui qui médite une violence contre moi.

Que nos saints le combattent.

Qu’il n’ait pas quoi manger

Qu’il n’ait pas où dormir.

Que le sol s’ouvre sous son pied

Que le ciel s’ouvre sur sa tête

Que le vent m’emporte comme une balle

Mais s’il se repent que ma prière de pardon le restaure. », a-t-il, entre autres, lancé sur une tombe.

Voilà pourquoi Kpakpato Medias va jamais prendre le risque de critiquer Bertin Koovi et va toujours faire kpakpato Sans Payer sur lui.

 Manassé AGBOSSAGA

La dictature et le développement : Les mauvais départs du régime du nouveau départ (Opinion)

Le paradoxe béninois sous le régime de la rupture, du nouveau départ et de la tisane pour emprunter au président Talon l’allégorie de la tisane amère obligatoire et le serrage des estomacs, c’est le taux de croissance qui frôle les deux chiffres comme sous la révolution en 1981 mais à l’époque on mangeait à sa faim.

Le paradoxe béninois sous le régime de la rupture, du nouveau départ et de la tisane pour emprunter au président Talon l’allégorie de la tisane amère obligatoire et le serrage des estomacs, c’est le taux de croissance qui frôle les deux chiffres comme sous la révolution en 1981 mais à l’époque on mangeait à sa faim.

Aujourd’hui, la règle non négociable, c’est qui dort dîne. Voilà un pays d’eau qui est incapable de disposer de trois mois de stocks alimentaires pour traverser une période de crise. Quel développement peut-on conquérir quand la souveraineté alimentaire qui est la porte d’entrée dans le développement n’est pas assuré. C’est simplement une honte !

Un gouvernement qui est hostile à des critiques logiques et constructives est un régime qui ne respecte pas les droits de l’homme dont le droit de critiquer tout régime qui est incapable de nourrir son peuple 365/ 365 sur tout le territoire national. Un pays se développe par l’alimentation, l’éducation et la santé et non par la beauté paysagère à travers les BTP. Oui de belles routes, des monuments, des stades, c’est important mais ce n’est pas là l’urgence nationale.

Le pays comptait sur ses propres forces sous la révolution, les bailleurs de fonds ont lâché le Bénin et la circulation monétaire était lacunaire. Aujourd’hui, tous les mois le Benin est sur les marchés financiers pour s’endetter, presque tous les bailleurs de fonds ferment leurs yeux sur la dictature qui sévit dans le pays. Le chef de l’État reconnaît lui-même avec force et conviction de Cotonou à Bonn, d’Abomey à Paris, qu’il est dans la dictature pour développer le Bénin. En même temps presque toutes les réformes publiques battent de l’aile notamment dans les secteurs du système partisan, de la sécurité, de l’agriculture vivrière, de l’éducation nationale, de la décentralisation, de la santé, de la diplomatie.

Oui, on nous parlera des grandes avancées dans concernant le foncier, les marchés publics, les finances publiques mais les résultats sont où dans la vie quotidienne du Béninois après 6 ans de pouvoir ? Une réforme n’a d’impact qu’à travers son pouvoir transformateur positif et non négatif.

J’ai perdu ma fierté quand j’ai vu le classement honteux du Bénin au rang des dernier de la classe selon IDH du PNUD. On a classé les Etats sur la base des mêmes critères et indicateurs.

En 2022, l’IDH du Bénin est dans la catégorie FAIBLE par euphémisme, et pourtant le régime actuel n’arrête de dire à la face du monde qu’il a adopté la DICTATURE comme sa stratégie de développement économique et social inclusif.

La dictature c’est la guerre contre la liberté et à l’encontre de ses propres concitoyens. On devient dictateur après avoir sollicité le suffrage du peuple.

Voilà le Bénin qui, paraît-il, aspire à devenir comme la France, la Belgique qui peut se gouverner pendant six mois uniquement par son administration.

La dictature ce n’est pas pour brimer et violenter son peuple mais pour l’éduquer. Merci à Mao qui a su produire par l’éducation citoyenne, militaire, technologique, financière le Chinois puisant et décomplexé qui domine le monde. C’est cela une dictature de culture de l’exemplarité dans la vérité et la rigueur incarnée d’abord par les dirigeants eux-mêmes.

Simon Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de réformes publiques

Staséologue praticien

 

Claudy Siar : « La Reine Elizabeth II était une brave femme. Mais elle est la descendante de la Reine Victoria, la fameuse reine de la colonisation » (Opinion)

Je peux comprendre, qu’une partie du monde rende hommage à la Reine d’Angleterre. J’ai plus de réserve pour une autre partie de la population mondiale.

LES JOYAUX DE LA REINE !

Je peux comprendre, qu’une partie du monde rende hommage à la Reine d’Angleterre.

J’ai plus de réserve pour une autre partie de la population mondiale.

En effet, comment oublier que la fortune de cette dynastie s’est construite sur l’asservissement du petit peuple, puis, sur l’esclavage et la colonisation ?

Les fastes de cette royauté ont l’odeur d’un passé de crime contre l’humanité que l’on peut encore sentir aujourd’hui !

La Reine « Elizabeth II » était probablement une brave femme. Elle n’est pas coupable, ni comptable des actions de ses ancêtres.

Que la terre lui soit légère.

Mais elle est la descendante de la Reine Victoria, la fameuse reine de la colonisation !

Elizabeth est l’héritière d’une fortune colossale bâtie en majorité à cette époque…

Des indiens, des asiatiques, des africains semblent l’oublier.

À moins que je ne me trompe ?

Face à l’incandescence des lustres de ses palais, de la magie de l’image, de l’amnésie, de la soif des peuples d’oublier un temps la démocratie, de la réalité de l’humanité, les considérations de dignité humaine, de reconnaissance des crimes commis (de l’esclavage à l’indigénat) ne pèsent plus très lourd en ce début de 21eme siècle…

Claudy SIAR

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