Changement du nom des Ecureuils: « D’une bête à une autre bête pourvu que tout ne soit pas bête à l’heure des bilans », lance Tomèty

Changement de nom : des écureuils aux ratels

D’une bête à une autre bête pourvu que tout ne soit pas bête à l’heure des bilans.

Les écureuils ne sont pas féroces pour dévorer leurs proies. Ils sont néanmoins des stratèges et recherchent les failles de l’adversaire pour le surprendre par des exploits fulgurants.

C’est vrai, notre football ne fait pas rêver. Les écureuils sont malades parce que ce milieu du foot est exigeant en apprentissage pour se hisser professionnellement au firmament des grandes nations de football.

Le problème est-il vraiment celui d’un changement de nom ou celui des magouilles que les différentes fédérations ont fait subir à l’équipe nationale depuis quelques années. Où sont les écoles du football au Bénin qui forment des talents pour les clubs et l’équipe nationale ?

Je ne suis pas un fan du foot mais j’en parle parce qu’il s’agit d’une équipe nationale et le nom à donner à celle-ci ne doit pas être seulement l’affaire de la fédération et du gouvernement. Je n’ai jamais compris pourquoi a-t-on fermé l’école de football créée par monsieur Sébastien Ajavon. Passons!

Faisons très attention avec cette histoire de changement de nom car le Benin peut avoir les mêmes niveaux de performances comme du temps des écureuils.

Je comprends que des mystificateurs lieraient le nom à la chance ou à la malchance. Seulement, la chance ne dépend pas tout le temps du hasard mais du professionnalisme soutenu en organisation, en gestion financière, en management des ressources humaines et en techniques de jeu.

Une équipe nationale est comparable à des soldats au front, et l’équipe dirigeante est assimilable à l’état-major général des armées. Si vous gérez mal le mental de l’équipe ou de la troupe, vous ne produirez que des contre-performances et chaque fois ça va être de la capitulation.

Quel est le pan des problèmes de l’équipe nationale imputable au nom? Ne confondons pas fanatisme et fainéantise sur fond de mauvaise gouvernance.

Le ratel est un animal féroce, tenace et endurant qu’on rencontre en Afrique. Très bien! Cette bête à laquelle voudrait s’identifier l’équipe nationale pour sa force physique interpelle. Cette bête a-t-elle l’intelligence situationnelle pour gagner? Peut-être!

Pourquoi c’est seulement dans le règne animal qu’on recherche un nom alors qu’il y a le règne humain, le règne végétal et le règne minéral.

Faisons attention car l’esthétique du nom compte aussi. Il faut la perception et la représentation dans tout symbolisme.

Alors Ratel ne m’impressionne nullement. Il me fait penser aux mots suivants :

1/ Rater

2/ Râteau

3/ Rat

Que vaut la force sans esthétique. La stratégie est dans l’esthétique.

Simon Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de reformes publiques

 

Guerre en Ukraine/Nourou Dine Saka Saley : Le monde, entre forces militaires et coups de force militaires (Opinion)

Vladimir Poutine, Président de la fédération de Russie, qui appelle l’armée d’un autre pays indépendant, l’Ukraine, à prendre le pouvoir des mains de Volodymyr Zelensky, brillamment élu en 2019 par 73% du corps électoral (contre le candidat soutenu par Poutine ndlr).

 

Le monde, entre forces militaires et coups de force militaires

Vladimir Poutine, Président de la fédération de Russie, qui appelle l’armée d’un autre pays indépendant, l’Ukraine, à prendre le pouvoir des mains de Volodymyr Zelensky, brillamment élu en 2019 par 73% du corps électoral (contre le candidat soutenu par Poutine ndlr).

Si c’est pas coup d’Etat, c’est quoi ?

Mais malheureusement, et contrairement à l’épidémie récente de putsch militaires en Afrique de l’Ouest, il y a en Ukraine, beaucoup de morts de civils et militaires, des dégâts d’infrastructures, et des exodes massifs.

Aucun mort civil et aucun dégât d’infrastructures dans nos putsch en Afrique de l’Ouest..redevenus de mode.

Président courageux en Ukraine, Zelensky, 44 ans, humoriste de métier jusqu’à son élection, est sur le front, entrainant un élan d’enrôlement qui a embarqué son prédécesseur et adversaire politique. Ce courage qui nous rappelle celui d’Abiy Ahmed d’Ethiopie (45 ans).

Trait commun, ils ont tous les deux le soutien de leurs populations respectives et sont tous des quadragénaires.

Nos Présidents déposés en Afrique de l’Ouest là….est ce qu’ils avaient même des soutiens pour manifester un mécontentement contre leur chute ? Ou bien il fallait rêver de les voir mener la résistance en treillis militaire choco ?

Précision : Le plus jeune des trois déchus avait 64 ans

L’intérêt russe (la sécurisation de son territoire par l’éloignement de l’Otan) et l’ambition de son chef, rencontrent l’intérêt et l’ego de l’Ukraine et son chef.

À côté les pays alliés de l’Ukraine aboient, envoient des armes de loin (même pas des vivres et soins en priorité pour les populations civiles victimes) mais restent loin des griffes balistiques et nucléaires de l’ours Poutine.

Je répète : le pouvoir réel est détenu par les militaires.

Je conclus encore : Nous sommes à la fin d’un cycle et les fins de cycles ne sont pas paisibles….d’Afrique au Monde.

Choisissons mieux, si nous avons encore le choix, nos Chefs..parce que leurs intérêts et ego peuvent nous être délétères.

Que l’humain demeure supérieur, et la seule priorité.

Nourou Dine Saka Saley

#NDSS

#TCHIGAN

Jean Pliya, Basile Adjou-Moumouni, Sylvain Akindès et Jérôme Carlos : Des valeurs béninoises de grande réputation morale et éthique selon Narcisse Tomèty (Opinion)

 

Hommage à Jean Pliya et à Basile Adjou-Moumouni : deux valeurs béninoises de grande réputation morale et éthique.

Beaucoup de gens honorent les mensonges et vénèrent les menteurs du fait du rang d’influence qu’ils occupent dans la société des mortels.

De nombreuses personnalités revendiquent avec force leur attachement à Dieu et sont tout le temps en train de le glorifier. Comment alors notre foi en l’Éternel peut-elle nous autoriser à aimer Dieu dans la vérité et en même temps croire et porter en triomphe un menteur qui manipule par la méchanceté. Tout le paradoxe du mensonge se résume à cette contradiction qui accorde plus d’importance au Thanatos le malfaiteur qu’à l’Éros le bienfaiteur.

Les menteurs multiplient les interdictions pour les autres et se réservent les permissions.

Tout menteur est confronté à un sérieux problème d’éthique puisqu’il est incapable de se freiner face au plaisir de faire très mal et d’humilier.

Le mensonge est comme de la gadoue puante. Son odeur finit par rattraper le menteur pour le rendre indésirable.

Il faut prendre modèle sur les personnes qui ont voué leur vie à la vérité parce qu’ils fondent leur réputation perpétuelle sur la crainte de Dieu. Merci beaucoup à Jean Pliya et Basile Adjou-Moumouni qui ont vécu avec de grandes valeurs avant de quitter ce bas-monde. Ceci au souvenir de leur sagesse pour que les jeunes d’aujourd’hui puisse s’inspirer de la vie de ces deux personnalités. A Brazzaville, à Conakry, à Brive La Gaillarde, à Cotonou, à Bujumbura…, nous avions reçu des témoignages vivants et vibrants concernant ces deux grands hommes de science et de foi qui siègent désormais dans le cercle des ancêtres.

Il faut rendre un hommage lucide et digne à certaines personnalités vraies dans leurs vies quotidiennes.

Monsieur Sylvain Akindes est pour nous autre comparable au feu du wharf qui, toutes les nuits, illuminent nos consciences et considérations. Nous avons connu cet homme de science honnête et rigoureux sur les principes en 1980 comme un supérieur hiérarchique; mais bien avant, nous avions déjà lu quelques tirages de Kpanligan, un journal d’éducation à l’engagement patriotique. Le doyen Akindes, bien qu’étant un acteur politique ayant traversé toutes les générations depuis les indépendances est resté un homme de science qui fait preuve d’un esprit critique pragmatique. Cet ancien député et ministre force notre respect. Nous l’aimons parce que lui, au moins, n’est pas allé en politique pour siphonner les deniers publics et éduquer les Béninois aux mensonges avec des complicités agissantes pour brimer ses compatriotes. Nous retenons cette stabilité dans l’honnêteté et le dévouement comme une consécration de sa réputation indélébile ayant résisté à toutes les magouilles et souillures de la vie politique et publique. Nous vous adressons une palme de reconnaissance patriotique pour saluer votre dignité de grand homme.

Notre pensée va directement à notre respecté aîné JEROME CARLOS, un homme de culture et d’amour pour la patrie. L’infatigable chroniqueur qui essaime en nous l’audace d’aimer le Bénin par la force organisée de la bienveillance. Merci cher aîné pour cette réputation d’homme attaché aux vertus de la vérité et de la dignité humaine. L’homme des mots et syntaxes choisis pour dire la vérité avec beauté. Dire la vérité est un art, vous en avez le secret. A vous notre bouquet de tournesol. Vous, nous vous respectons beaucoup comme une valeur refuge des Béninois qui cherchent à s’affranchir de toutes les formes de dominations pour s’autonomiser.

Simon Narcisse Tomèty

La guerre Russie/ Ukraine : la naïveté des États africains en action (Opinion)

Un pays qui ne dispose d’aucune arme de dissuasion nucléaire n’est qu’un Etat sans puissance politique réelle et sans capacité à déstabiliser le monde économique.

Un pays qui ne dispose d’aucune arme de dissuasion nucléaire n’est qu’un Etat sans puissance politique réelle et sans capacité à déstabiliser le monde économique.

Les Etats africains ne sont puissants que face à leurs peuples et au-delà, ils ne comptent que pour troquer leurs petites voix de figurants contre celles de ceux qui mènent le monde au siège des Nations unies avec un conseil de sécurité qui a ses propres impuissances quand l’un de ses membres déconnent.

L’Afrique n’est qu’un continent observateur de la géopolitique mondiale. On voit comment nos dirigeants sont faibles dans ces rencontres Chine-Afrique, Russie-Afrique, Usa-Afrique. La télévision nous expose leurs faiblesses face à Poutine par exemple.

La grande partie de l’uranium utilisé dans le monde vient pourtant de l’Afrique qui ne fait peur à personne puisque nous ne savons ni produire de l’électricité ni des bombes encore moins la technique de sécurisation durable de l’uranium contre ses radiations cancérigènes.

Sacrée Union africaine aussi qui se cherche et doit quémander son budget auprès des grands du monde. Tout est petit dans l’esprit et le comportement de l’Africain.

Les dirigeants africains instrumentalisent leurs peuples et les institutions, les États puissants du monde instrumentalisent à leur tour les chefs d’État africains qui acceptent tout pourvu qu’il y ait quelques travaux d’infrastructures.

Il existe un hédonisme collectif de la domination militaire, politique et économique du monde qui est très fort avec les Chinois, les Russes et les Américains.

Si les Africains peuvent avoir 5% de cette puissance de feu des grands de ce monde pour peser sur l’économie mondiale, les pays africains seront en position de force pour négocier les prix de leurs produits d’exportation.

Paradoxe africain : tu n’as aucun pouvoir militaire et tu crois détenir un pouvoir économique. Que d’illusions et de bavardages. Après nous allons nous réfugier dans les considérations religieuses pour parler de Dieu.

La géopolitique précède et conditionne la géoéconomie. Il faut le savoir pour être humble.

Simon-Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de reformes publiques

Cherté de la vie au Bénin: Tomèty analyse et appelle à la réhabilitation de l’Onasa (Opinion)

Supprimer l’ONASA est une réforme maladroite mais qui se comprend aisément et traduisant notre myopie en géopolitique alimentaire régionale.

De la faim à la vie chère : essai sur les incohérences des politiques publiques au Bénin

Le Benin ne dispose d’aucun instrument de régulation des marchés des produits vivriers stratégiques.

Supprimer l’ONASA est une réforme maladroite mais qui se comprend aisément et traduisant notre myopie en géopolitique alimentaire régionale.

Le néolibéralisme se fiche pas mal de la sécurité alimentaire et du pouvoir d’achat des travailleurs.

Tout ce qui est dit concernant les exportations transfrontalières c’est du pur mensonge technocratique.

Beaucoup n’ont jamais travaillé sur les flux saisonniers entre le Bénin et les pays voisins et s’offrent le malin plaisir de traiter un sujet dont ils n’ont aucune idée.

Le Bénin a toujours nourri les pays limitrophes tout comme ces pays ont toujours nourri le Bénin. Il suffit de pratiquer les villages et les marchés limitrophes pour comprendre ce phénomène ancestral puisqu’il s’agit avant tout d’aires culturelles avant qu’on ne soit république.

A quoi sert la théorie des avantages comparatifs et des avantages substitutifs si nous sommes incapables de raisonner la saisonnalité de nos productions nourricières, de leur stockage pour constituer des réserves stratégiques et de leur commercialisation?

Ne cherchons pas à justifier nos échecs en les imputant aux autres.

Il faut réhabiliter l’ONASA, changer lui de nom si vous voulez. L’essentiel c’est de disposer d’un outil régulateur du marché et de lutte contre les commerçants véreux.

Nous sommes fatigués de ces réformes publiques qui ont tout d’un effacement capricieux de l’histoire et des efforts passés. On ne construit pas le développement avec des parpaing de haine et de vengeance. C’est contreproductif.

La faim, la malnutrition et l’érosion des pouvoirs d’achat révèlent aussi un pays et c’est le cas du Bénin révélé.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Territorialiste

 

Conseils santé: Avant le mariage, ces examens médicaux que vous devez absolument faire (Dottoressa Thérèse)

Je parle du futur ici

Je conseille  des examens médicaux avant de se marier. Je le redis encore: Vous ne pouvez pas organiser un mariage de millions  d’argent et vous plaindre que les examens sont beaucoup.

En plus des examens à faire avant le mariage,  que vous connaissez déjà certainement tous,  à  savoir: l’ÉLECTROPHORÈSE DE L’HÉMOGLOBINE, LE GROUGE SANGUIN/FACTEUR RHÉSUS, IST ( CHLAMYDIA, SYPHILIS, HEP B & C, VIH/SIDA, PAILLOMAVIRUS, HERPÈS SIMPLEX, CHAUDE-PISSE), RUBÉOLE.

Vous devez aussi ajouter la :

Toxoplasmose

La radiographie Endovaginale ( Femme)

Le spermogramme ( Homme)

Le dosage de FSH, LH, prolactine et les hormones thyroïdiennes.

Lorsque vous avez fait tout ceci, vous allez pouvoir affronter n’importe quel problème à temps.

Je parle de prévention simplement  et je pense au futur.

De plus c’est important de connaître votre histoire:

IVG? de quelle façon ? Bref la radiographie verra si les trompes sont ouvertes où s’il y a les fibromes, l’endométriose ou les kystes ou même la dystrophie ovarienne.

Contraceptif? Quel type? Et depuis quand? Comme je le dis, lorsque vous arrêtez de prendre les contraceptifs, donnez-vous du temps surtout l’implant et l’injection (que je déconseille de toutes mes forces). Ça peut aller jusqu’à 2 ans d’attente et il n’y a aucun nettoyage à faire. Juste l’hygiène de vie.

Obèse? L’obésité peut empêcher de concevoir.

Le stress? Un problème de famille? Une histoire médicale ? Tout détail compte.

La sorcellerie ? La secte? Le karma ? La malédiction ? Nous sommes africains et n’ignorons pas certaines choses.

La liste est exhaustive en fonction des cas.

Respectueusement vôtre.

Infirmière Dottoressa Thérèse

Affaire de ‘‘Bizzi’’ : Angela Kpeidja désapprouve, « Je suis farouchement contre ces transactions sexuelles » (Opinion)

Ce n’est pas parce que cela se passe à côté que nous devrions mimer sans réfléchir. L’autre dirait : allumer vos cerveaux !

Cette affaire de « Bizzi » qui détruit notre jeunesse…

Ce n’est pas parce que cela se passe à côté que nous devrions mimer sans réfléchir. L’autre dirait : allumer vos cerveaux !

En dehors des réseaux sociaux, il y a une vraie vie. Ne laissez pas les gens qui maquillent leurs insuffisances, leur piteuse vie sur internet, vous amener à gâcher la vôtre. Si vous en avez l’occasion, cherchez déjà à voir à quoi elles ressemblent dans la vraie vie… et vous découvrirez le pot aux roses. Ils ou elles sont plus dans la course du paraître !

Autre chose, la réussite est personnelle et ne se mesure pas à celle de l’autre. Restez vous … Des personnes peuvent vous inspirer mais ne cherchez jamais à être comme elles. Vous échouerez.

Je suis farouchement contre ces transactions sexuelles et l’utilisation qui est faite de cette application TikTok par nos enfants garçons comme filles. Mais quand j’y pense, je plaide pour que les parents que nous sommes donnons du temps à nos enfants.

Stop à la relation d’obéissance, de moralisation ! Nous sommes des guides … Les enfants ne sont pas le prolongement de nos vies…

Chaque enfant a sa personnalité, et nous devons rester à l’écoute. Car parfois, c’est en s’inscrivant dans une autodestruction qu’ils vont plonger dans l’alcoolisme, le tabagisme, la prostitution, les affaires de « Bizzi »…

C’est aussi un appel à nos gouvernants pour réfléchir à la question des loisirs et du chômage des jeunes au 229 !

Mes parents sont déjà morts …

Je mourrai aussi mais le Bénin ne disparaîtra pas. Il sera à nos enfants !

Je reviendrai sur ce même sujet lors de mon premier Facebook live car j’ai mal …

 

Angela Kpeidja

Lutte contre la corruption: L’Ambassadeur Ahouansou compare les actions des gouvernements et fait des propositions (Opinion)

La récente décision du gouvernement d’installer à la présidence de la république une cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciation des faits de corruption autorise le citoyen à réfléchir une fois de plus sur le phénomène et à émettre, de manière discursive, son avis sur le sujet.

La récente décision du gouvernement d’installer à la présidence de la république une cellule  d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciation des faits de corruption  autorise le citoyen à réfléchir une fois de plus sur le phénomène  et à émettre, de manière discursive, son avis  sur le sujet.

 Il  est une évidence que la corruption perdure dans notre pays en faisant résolument un pied de nez à toutes les mesures  prises à son encontre jusqu’alors. Peut-être devrions-nous avoir l’honnêteté de reconnaitre, à notre corps défendant assurément, qu’il en est ainsi parce que  nous avons fini par nous accommoder du phénomène de quelque manière,  d’autant que l’aveu d’impuissance face à ce fléau est  maintenant patent. Mais avant tout développement, l’on nous permettra de recadrer la notion de corruption ainsi que ses manifestations à travers les âges si tant est que pour appréhender le présent il sied d’explorer le passé.

Recadrage de la notion et des manifestations de la corruption

J’ai, à n’en point désemparer, toujours eu froid dans le dos  quand j’entends des concitoyens  déclarer de péremptoire manière, sur les antennes de télévision et à des heures de grande écoute, que la corruption est un  fait lié à l’espèce humaine et   profondément enraciné dans notre tradition. Il est me parait évident que de telles assertions ne sauraient avoir d’autres effets induits que de  conforter ce fléau dans les esprits. Et le comble, c’est qu’elles ne sont pas véridiques.  Dans notre tradition, les  libéralités dont  l’on gratifie quelqu’un qui vous a rendu service ne sont point de la corruption. J’ai grandi et atteint l’âge du discernement sans jamais avoir entendu ce vocable ni l’avoir utilisé. L’on voyait les choses plutôt en termes de petit cadeau et de récompense ; et ils portaient sur des montants insignifiants  restant à la discrétion du commanditaire. De plus, les acteurs étaient   de simples particuliers : l’un faisant un geste volontaire de reconnaissance envers l’autre dans un cadre de relations privées. Ainsi allaient les choses dans la tradition. Notre tradition dans son aspect socioéconomique n’était donc pas vectrice de corruption ; elle ne l’explique pas non plus.  Ce qui l’explique c’est la recherche effrénée du gain facile et la passion du lucre de nos jours.

 Déchéance de la notion de corruption

Les temps nouveaux arrivèrent et les choses  prirent  une  tournure différente. Les acteurs ne sont plus de simples particuliers et le cadre  a cessé d’être celui des relations privées. Aujourd’hui, sont entrées  en scène des entités officielles, l’une devant attribuer un service et l’autre devant le rémunérer illégalement. Les insignifiants cadeaux de reconnaissance de jadis sont devenus des commissions que l’on négocie âprement et minutieusement, avant même d’attribuer le service. Le bon vouloir qui animait le geste de reconnaissance en aval au service rendu est devenu contrainte et subordination en amont. C’est ainsi que  la corruption s’est  installée insidieusement dans notre culture qui s’en est  laissé imprégner. Décidemment  la tradition n’est pour rien  ni dans la corruption des gens ni dans le détournement de deniers publics ; et c’est ce qu’il sied d’enseigner à nos enfants à la maison et à l’école.

 Lutte contre la corruption et actions comparées des gouvernements

C’est au lendemain de notre indépendance politique que la  corruption a pointé son nez dans notre sphère politique avec de multiples intrigues notamment l’affaire Kovacs, homme d’affaires français, qui ont impliqué nombre de nos personnalités tant civiles que militaires alors au pouvoir. Nous rappellerons  que la lutte contre la corruption avait officiellement pris corps avec le Président Mathieu Kérékou  dans les années 1980 ; elle était essentiellement axée sur la corruption  sur les routes.  Les forces armées contrôlaient les agents de la police, de la gendarmerie et de la douane. Cette catégorie de corruption avait ceci de particulier qu’elle  s’était faite quotidienne et ostensible. De plus, ceux qui s’y adonnaient détournaient  purement et simplement à leur profit les procédures administratives régulièrement établies pour garantir la sécurité  à tout usager de la route. La corruption des routes était d’autant plus préjudiciable  à l’économie et au développement, qu’elle s’invitait dans le processus de fixation sur les marchés, des prix  des produits de consommation courante, mais aussi dans l’inflation.  Au reste, il est de notre opinion que c’est bien ce type de corruption qui a entretenu l’esprit de corruption généralisé dans le pays  d’autant qu’elle s’est faite familière. Et nous ne nous en rendions  pas compte vraiment.

Il est vrai que cette lutte contre la corruption routière avait fait long feu cependant qu’en 1989 une ordonnance présidentielle, avec force de loi, avait été prise pour porter au rang de délit, aussi bien la corruption passive que celle active. Au cours de la même année fut créée la commission Ahouansou René aux fins de vérification des biens de certaines personnalités. Revenu au pouvoir en 1996, le Président Mathieu Kérékou créa aussitôt la cellule moralisation de la vie publique. En 1999 il créa la commission Ahanhanzo Glèlè Adrien avec pour mission de recenser les détournements de deniers publics entre 1996 et 1999.

Entre temps, le Président Nicéphore Soglo au pouvoir de 1991 à 1996 avait  quant à lui, créé la commission Amoussou Kpakpa avec pour mission de faire la lumière sur les cas d’enrichissement illicite.

Et que n’a pas entrepris contre la corruption le Président Boni yayi dès son accession au pouvoir en 2006 ?  ll a effectué  la marche verte en 2007 contre le fléau ; il a  fait installer une ligne verte  pour dénoncer les cas de corruption. Il a créé   l’Inspection Générale d’Etat qu’il a placé sous sa tutelle. Dans une grande manœuvre de communication, il a dépêché une mission tous azimuts des ministres dans les différentes localités, pour expliquer le bien-fondé de la lutte contre la corruption.  En Octobre 2011 il fit voter la loi contre la  corruption et les infractions connexes.  En Février 2013, l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption, prévue dans ladite loi, vit le jour. Et puis la lutte s’était effilochée et les détournements des fonds publics s’étaient accrus.  En 20015, en fin de son second mandat et pour des raisons mal définies, plutôt suspectes il a instauré à la place de l’Inspection Générale d’Etat, le Bureau de l’Auditeur Général censé jouir de plus d’autonomie et de pouvoirs plus étendues. Toutefois, il  n’est  pas fair-play, lorsque les choses vont mal, d’occulter  tout ce qui a été fait de bien. L’important c’est de savoir pourquoi le bien commencé n’a pas perduré ; et c’est là que se trouve assurément la solution pour mieux faire.

Toujours est-il que le terrain avait été largement déblayé et la voie balisée pour l’actuel chef d’Etat. Ce n’est pas à dire qu’il soit en reste en matière de contribution à la lutte contre cette gangrène de corruption ; tant s’en faut. Dès son accession au pouvoir il a  promis de ne laisser aucun dossier litigieux dans les tiroirs et apparemment il a tenu parole  alors que son prédécesseur disait que s’il devait tenir compte de tous les rapports qui lui parvenaient  il mettrait la moitié des cadres  en prison. De plus,  il a créé la Cour de Répression  des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) dans le dessein de parachever la lutte contre .la corruption. Il faut dire que le travail que fait cet organe nous parait si utile à la nation que s’il n’avait pas existé l’on aurait regretté de ne l’avoir jamais créé ; j’entends  clairement eu égard à son rôle spécifique de lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. Mais force est de constater que la CRIET qui aurait pu être dissuasive ne l’a jamais été.

L’actuel chef d’Etat, après que le parlement eut  voté en avril 2020 une loi portant création d’un Haut-Commissariat à la prévention  et  abrogé le 23 avril 2021, la loi portant lutte contre la corruption du 12 octobre 2011  vient de créer, le 19 janvier 2022, une cellule  d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciation des faits de corruption qui relèvera du Secrétaire Général du Gouvernement et du Coordonnateur du Bureau d’Analyse et d’Investigation. L’on peut estimer que   la création de cet organe se justifie d’autant que  le centre de la lutte contre la corruption s’est, en fait, déplacé à la présidence de la république depuis septembre 2020. D’un autre coté  et en toute logique, le Président de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption avait passé service le 15 mars 2021  au Secrétaire Général du Gouvernement avec tout le patrimoine de l’institution. Il s’imposait alors de créer un canal de communication entre la Présidence de la République et le peuple. Par ailleurs, la création du Haut-Commissariat ayant pour attribution fondamentale la  prévention de la corruption est la bienvenue. car l’élément prévention manquait jusqu’alors à la lutte contre la corruption qu’ont menée les gouvernements antérieurs. L’actuel aura alors le mérite d’innover en mettant l’accent sur la prévention. Tel que nous percevons cette dernière, elle  devra être rigoureusement enseignée depuis la maternelle jusqu’à l’université et diffusée à l’intention des adultes dans le cadre d’une formation continue avec des méthodes appropriées.

Il est ainsi nettement établi que depuis plus de quarante ans nos chefs d’Etat  luttent contre la corruption sans jamais parvenir à l’endiguer. Pis, les détournements de deniers publics ont pion sur rue.  Qu’il nous soit alors permis de suggérer des mesures alternatives  adjuvantes à la répression pénale.

 Nos suggestions

Au plan juridique, nous demandons de faire la part des choses en dissociant les sanctions pour faits de corruption et celles pour détournements de deniers publics à des fins personnelles. La corruption implique deux individus ; le  détournement de deniers publics implique un individu et l’Etat tout entier. Mettre la main dans les caisses de l’Etat est une infraction contre 10 millions d’individus ; plus qu’un délit quand bien même aggravé, c’est un crime économique.

Au plan administratif, nous demandons que les photographies des délinquants condamnés soient affichées dans les mairies. N’en  déplaise aux défenseurs des droits  humains. La mesure se veut dissuasive toutefois.

Au plan social, nous suggérons l’instauration d’une journée calendaire de lutte solidaire contre la corruption. telle une croisade nationale.  Peut-être finira-t-on par comprendre un jour que les journées calendaires  thématiques sont les meilleurs soutiens aux politiques gouvernementales. Ainsi que nous l’avons déjà proposé aux ministères techniques intéressés, pour la solidarité et la pauvreté,  la journée de lutte contre la corruption  ne sera dispendieuse d’aucune manière ni  prétexte à un quelconque jour férié. La placer en fin de semaine suffirait.

 Ambassadeur Candide Ahouansou

Opinion : Résurgence des coups d’état en Afrique: Quelques leçons utiles de sciences politiques (Juste Codjo)

Le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, et l’île Maurice sont les rares pays en Afrique à avoir adopté un régime de démocratie parlementaire. Quelqu’un se souvient-il d’un coup d’état ayant eu lieu sous ces régimes?

Le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, et l’île Maurice sont les rares pays en Afrique à avoir adopté un régime de démocratie parlementaire. Quelqu’un se souvient-il d’un coup d’état ayant eu lieu sous ces régimes?

Eh bien non ; car il n’y en a jamais eu. Même l’Ethiopie, le seul de ces quatre pays à avoir expérimenté des coups d’état dans son histoire (1974 et 1977), n’en a plus connus depuis l’instauration d’un régime parlementaire en 1995. D’ailleurs les recherches en sciences politiques confirment que les coups d’état sont généralement l’apanage des régimes de type présidentiel ou semi-présidentiel.

L’une des principales raisons qui expliquent la quasi-inexistence de coups d’état dans les régimes parlementaires est qu’ils offrent un mécanisme constitutionnel pour régler les impasses politiques. Il s’agit du vote de confiance (dans la plupart des cas) ou du vote de défiance constructif (cas de l’Allemagne) avec la possibilité de dissolution du gouvernement et du parlement.

Les autres systèmes politiques prévoient rarement de tels mécanismes. Le recours à l’armée comme instrument d’arbitrage y devient donc une solution privilégiée en cas d’impasse politique. N’est-il pas temps de repenser les modèles politiques africains?

Juste Codjo

Promoteur du modèle #Consencratie