Afrique de l’Ouest : le Concert des Putschistes ( Par Francis LALOUPO)

Résolument, les hommes en treillis au pouvoir dans le Sahel inventent leurs récits pour s’imposer durablement aux commandes des Etats dont ils ont pris possession. Vol au-dessus d’une fabrique de slogans et de vérités alternatives visant à légitimer l’émergence de nouvelles autocraties militaires.

Résolument, les hommes en treillis au pouvoir dans le Sahel inventent leurs récits pour s’imposer durablement aux commandes des Etats dont ils ont pris possession. Vol au-dessus d’une fabrique de slogans et de vérités alternatives visant à légitimer l’émergence de nouvelles autocraties militaires.

Entre incompréhension et sidération, le public a suivi, le 11 février dernier, la très longue interview du général Abdourahmane Tiani, diffusée par la chaîne Télé Sahel. Complaisamment interrogé, le dirigeant du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) s’est exprimé en français, hausa et zarma, pour exposer sa vision du présent et du futur de son pays, sept mois après la commission de son coup d’Etat. Des propos souvent déroutants, confinant parfois à l’extravagance. Une effarante litanie de formules vagues et hasardeuses, d’approximations, d’incohérences, de vacuité et de contrevérités. Le tout, avec la dose requise de populisme décomplexé.

S’agissant du retrait de son pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le général putschiste a puisé dans le bréviaire passablement essoufflé des juntes sahéliennes, en revisitant confusément l’histoire de la Cédéao,coupable de tous les péchés de l’univers. Et, bien entendu, il ne pouvait conclure sans asséner la référence à la France, une fois encore désignée comme le manipulateur occulte des œuvres de la Communauté ouest-africaine. Pêle-mêle, le général a convoqué le discours de la Baule, anathématisé les dirigeants des pays voisins, enterré les processus démocratiques, salué les improbables vertus des régimes monolithiques du passé et fustigé les Conférences nationales des années 90, qui, selon lui « ont placé nos pays sous la domination de la France ». Une lecture désaccordée des faits et de l’histoire. Un concert de vérités alternatives inspirées des notes et fiches de bonimenteurs néo-panafricanistes, devenus les maîtres à penser des juntes du Sahel. Et, à ceux qui seraient tentés de douter de son regard sur l’état des choses, il a magistralement affirmé : « Nous ne sommes pas ignorants ou analphabètes de l’histoire ».

Sans sourciller, le chef du régime d’exception nigérien a déclaré que « les militaires français sont toujours à nos frontières et se préparent à nous attaquer. » Faut-il en rire ? Peut-être. Sauf que ces affirmations sont émises par un homme qui s’est propulsé aux commandes d’un Etat… Au passage, quid du sort du président renversé, Mohamed Bazoum, toujours séquestré, avec son épouse, par les auteurs du putsch de juillet 2023 ? Pour le général Tiani, libérer Bazoum reviendrait à « se planter un couteau dans le ventre ». Autant dire que la question de la libération du président-otage n’est pas à l’ordre du jour.

« Disque rayé et phraséologie populiste… »

A quoi aura servi cette interview ? A confirmer la nature du régime que les putschistes du 26 juillet 2023 entendent imposer durablement, en rupture avec le pluralisme politique. Les Nigériens savent donc à quoi s’en tenir… Tout au long de l’interview, aucune référence à la période de transition. Ce mot est désormais évacué de l’agenda des juntes coalisées du Niger, Mali et Burkina Faso, réunies au seinl’Alliance des Etats du Sahel (AES). Commentaire du journal nigérien L’Autre Républicain, au lendemain de cette interview : « Sur un ton de disque rayé, le général a laissé les Nigériens sur leur faim, tant il manque de réponses à certaines questions essentielles pour rassurer ses concitoyens de la mauvaise posture dans laquelle se trouve le pays. Le moins qu’on puisse dire, le bout du tunnel n’est pas pour demain (…) Les Nigériens avaient espéré entendre des annonces fortes dans le sens de l’amélioration du quotidien, la cherté de la vie, le problème de fourniture d’électricité, la perte d’emplois, le déficit céréalier et fourrager, l’insécurité, etc. de la vision claire du régime avec un programme alléchant pour faire face au Ramadan qui arrive dans un mois. Bref, tant de chocs qui attendent des réponses de la part de Tiani. Loin de ces attentes existentielles, le général s’est illustré dans l’apprentissage de la phraséologie populiste et la défiance à l’égard de la Cédéao et de la France pour légitimer son arrivée au pouvoir par effraction. »

Pendant ce temps, au Burkina Faso… Le capitaine Ibrahim Traoré, leader suprême du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, organe dirigeant de la junte) ne cache plus rien de son irrésistible désir de présidence à durée indéterminée. Un projet déjà scandé dans les cercles de partisans qui l’exhortent à présider, « pour toujours », aux destinées de la nation. Il se gausse desopinions critiques en déclarant, le 17 février dernier, lors d’un meeting de « soutien à la patrie », sa totale indifférence à l’égard de « ceux qui nous appellent des putschistes ». Pourquoi ? Parce que, martèle-t-il, « nous ne sommes pas Français, donc nous ne savons pas ce que ce mot veut dire ». Sur les réseaux sociaux, des internautes ont tenu à préciser que le mot « putsch » est d’origine suisse-allemande. Lors de ce meeting, le capitaine Traoré – « IB » pour les fans –, qui avait affirmé après son putsch être en capacité d’éradiquer le terrorisme en trois mois, promet désormais de « faire de l’armée burkinabè une puissance à craindre ».

Arme fatale contre les « dissidents »

Devant un public acquis, ce 17 février, l’homme multiplie les slogans, les allégations fallacieuses et les envolées supposément nationalistes. A travers son discours, il écrit sa propre légende. A lui seul, il est la solution à tous les maux des Burkinabè. Déroulant un invraisemblable catalogue de promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent, il scande ses imprécations contre les « valets de l’impérialisme » et les « ennemis de l’intérieur et de l’extérieur » tapis dans l’ombre et menaçant la vie de ses concitoyens. Le capitaine sans peur et sans reproche invite son peuple à tous les sacrifices – sous sa houlette, bien entendu -, et à compter sur ses propres forces en attendant des lendemains enchanteurs. Des couplets qui ne manquent pas de rappeler les beaux jours de certaines dictatures militaires des années 70 et 80 sur le continent…

En attendant les lendemains qui chantent, la soldatesque du régime s’emploie à mettre en pratique, avec une remarquable application, le principe énoncé fin 2023 par le capitaine-président Ibrahim Traoré, selon lequel « les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la nation ». Arme fatale à l’encontre des voix « dissidentes » : les enlèvements, arrestations extra-judiciaires et disparitions inquiétantes relèvent désormais de l’ordinaire au Burkina Faso. Parmi les dernières personnalités en date, victimes des kidnappeurs en kaki, l’avocat Guy Hervé Kam, embarqué le 24 janvier 2024 vers une « destination inconnue ». L’inconnu a pris forme, le 17 février dernier, lorsque l’on a retrouvé l’ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, dont nous avions signalé l’enlèvement le 24 décembre 2023 par des individus disant appartenir à la police nationale. Sur une photo prise récemment quelque part à l’intérieur du pays, le septuagénaire vêtu d’un treillis militaire et portant une kalachnikov, pose, l’air hagard, à côté d’un membre des « Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), affectés à la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT). Sous le régime putschiste de Ouagadougou, on peut, en toute impunité, déporter des opposants vers des goulags d’un genre nouveau, au nom de la lutte contre le terrorisme.

Extension du domaine du putsch

A part ça, le Sénégal… Massive déception pour les néo-panafricanistes, néo-souverainistes, influenceurs échevelés et autres cyber-hurleurs agrippés à la cause des sahélo-putschistes : le Sénégal ne rejoindra pas la diagonale des nouveaux régimes militaires d’Afrique de l’Ouest. Après l’annonce par le président Macky Sall, début février, du report de l’élection présidentielle, la crise ouverte par cette décision a été, pour l’heure, contenue par le Conseil constitutionnel. Ce dernier ayant invalidé le report du scrutin, les Sénégalais sont à présent dans l’attente d’une nouvelle date. Au regard de cette séquence, on peut constater que ce pays dispose encore des ressorts nécessaires – les articulations entre pouvoirs et contre-pouvoirs – pour faire face aux épisodes critiques de la vie nationale. Ceux qui espéraient un coup d’Etat militaire au Sénégal en sont donc pour leurs frais. A cet égard, il a été rapporté que des officiers du Niger, Mali et Burkina Faso auraient tenté d’inciter certains éléments de l’armée sénégalaise à opérer un putsch. Des informations confirmées par l’état-major du pays concerné… Peine perdue donc pour les nouveaux prosélytes du coup de force en Afrique de l’Ouest. L’extension du domaine du putsch peut encore attendre.

Francis Laloupo, Journaliste, Enseignant en Géopolitique.

Proposition de révision de la constitution avec la possibilité d’écourter le mandat du Président Talon : L’enfer est pavé de bonnes intentions ! (Par Dr Raoul Glessougbé)

L’article 44 nouveau de la constitution nuitamment et violemment violée sur fond d’exclusion politique dispose en son alinéa 5  » Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice président de la République s’il a été élu deux fois président de la République et a exercé comme tel deux mandats ».

L’article 44 nouveau de la constitution nuitamment et violemment violée sur fond d’exclusion politique dispose en son alinéa 5 ” Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice président de la République s’il a été élu deux fois président de la République et a exercé comme tel deux mandats”.

Celui qui aura compris pourquoi le constituant de 2019 a ajouté le groupe de mots ” exercé comme tel deux mandats” qui n’existait nulle part dans la constitution de 1990, aura compris aisément pourquoi les révisionnistes d’aujourd’hui ont la gentillesse de réduire le mandat du Président Patrice Talon qui stoïquement l’a accepté à plusieurs occasions publiques.

C’est là l’attrape nigaud du nouveau chantier de révision constitutionnelle !

En effet, le slogan “cinq ans c’est cinq ans” sera évidemment valable lorsqu’on aura réduit le mandat du président de quelques semaines pour lui donner bon droit à un troisième mandat déguisé sous le prétexte ” qu’il n’aura pas exercé comme tel son deuxième mandat” conformément à l’alinéa 5 de l’article 44 nouveau sus cité.

Le conseil constitutionnel du Sénégal vient d’ailleurs de nous en donner la leçon jurisprudentielle contre la prorogation du mandat du président Macky Sall.

Le mandat présidentiel ne saurait au demeurant ni être prorogé, ni être écourté pour quelque raison que ce soit.

C’est une question de légitimité tirée du peuple souverain pour une période fixe donnée dans un régime démocratique.

L’enfer est bien entendu pavé de bonnes intentions!

Dr Raoul Glessougbé

Endettement public, chômage, décisions politiques malavisées,…Richard Boni Ouorou alerte et propose (Tribune)

La dette doit être investie de manière à générer de la croissance économique durable et inclusive. Lorsque la dette est utilisée pour financer des projets à fort retour économique et social, comme les infrastructures, l’éducation et la santé, elle peut effectivement contribuer à la croissance à long terme. Cependant, la dette qui n’est pas utilisée efficacement ou qui sert à combler des lacunes budgétaires dues à des décisions politiques hasardeuses ne fait qu’accroître la vulnérabilité économique sans apporter de bénéfices tangibles à la population.

Terrien,ne,s

En tant que citoyen engagé , il est de mon devoir de soulever les préoccupations économiques et sociales qui impactent le bien-être de nos populations. À cet égard et au moment où notre pays veut s’engager une fois encore sur le marché financier, la situation économique du Bénin, comme nous le savons et que certains le vivent, mérite une analyse approfondie et un appel à un dialogue national.

Tout d’abord, il est primordial de reconnaître que l’endettement public peut jouer un rôle capital dans le financement du développement d’un pays. Les marchés financiers, par l’émission d’euro-obligations, peuvent être des sources vitales de capitaux pour financer des infrastructures et stimuler la croissance économique. Cependant, il convient de s’interroger sur la durabilité de cette dette et son affectation optimale.

La dette doit être investie de manière à générer de la croissance économique durable et inclusive. Lorsque la dette est utilisée pour financer des projets à fort retour économique et social, comme les infrastructures, l’éducation et la santé, elle peut effectivement contribuer à la croissance à long terme. Cependant, la dette qui n’est pas utilisée efficacement ou qui sert à combler des lacunes budgétaires dues à des décisions politiques hasardeuses ne fait qu’accroître la vulnérabilité économique sans apporter de bénéfices tangibles à la population.

La situation à Djougou, où une quantité alarmante de filles mineures tombent enceintes, soulève des questions sur la répartition des investissements et la nécessité d’une approche plus équilibrée du développement. Les belles routes de Cotonou ne doivent pas occulter les besoins urgents dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’emploi des jeunes, en particulier dans les régions les plus défavorisées.

Le cas de la fermeture de la frontière avec le Niger et les conséquences politiques et économiques des actions menées contre des figures politiques telles que M. Ajavon illustrent comment les décisions politiques peuvent avoir des répercussions économiques négatives. Des politiques qui conduisent à la fermeture d’entreprises et augmentent le chômage ne favorisent pas un environnement économique propice à la croissance et à la stabilité.

La dette ne doit pas servir de panacée aux problèmes structurels ni masquer les effets de décisions politiques malavisées. Elle doit être gérée avec prudence, transparence et responsabilité pour ne pas compromettre la stabilité macroéconomique et la viabilité financière du pays.

Face à l’inflation et à la détérioration des conditions de vie, notamment dans le nord du Bénin, il est crucial d’ouvrir un dialogue national inclusif qui transcende les clivages politiques et se concentre sur les véritables enjeux économiques et sociaux. Cela nécessite une concertation avec toutes les parties prenantes, y compris la société civile, le secteur privé, les experts économiques et les partenaires internationaux.

Notre pays semble être la croisée des chemins et il est plus qu’important un mécanisme inclusif de dialogue soit mis en place avec tous pour parer au désastre socioéconomique qui se pointe inévitablement à l’horizon.

Excellent lundi et prenez soin de vous.

#prosperonsensemble

Issa Richard Boni Ouorou

Cédeao : Les 10 propositions magiques de Richard Boni Ouorou après le retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger (Tribune)

En tant que béninois et soucieux de notre avenir en communauté, je tiens à souligner la gravité de la situation économique qui s’impose à nous au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exacerbée par la sortie du Mali, du Niger et du Burkina, désormais réunis dans l’Alliance des États Sahéliens (AES). Notre région, déjà éprouvée par les crises successives – sanitaire liée au COVID-19, inflation galopante, et insécurité persistante – doit maintenant faire face à une nouvelle épreuve qui menace de fragiliser davantage nos économies et nos populations.

Terrien,ne,s,

En tant que béninois et soucieux de notre avenir en communauté, je tiens à souligner la gravité de la situation économique qui s’impose à nous au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exacerbée par la sortie du Mali, du Niger et du Burkina, désormais réunis dans l’Alliance des États Sahéliens (AES). Notre région, déjà éprouvée par les crises successives – sanitaire liée au COVID-19, inflation galopante, et insécurité persistante – doit maintenant faire face à une nouvelle épreuve qui menace de fragiliser davantage nos économies et nos populations.

L’impact immédiat de cette scission se traduit par une hausse des tensions sécuritaires, particulièrement dans le nord du Bénin, où l’isolement économique accentué par la réduction des échanges commerciaux avec les pays de l’hinterland va engendrer frustration et désarroi. Il est impératif de reconnaître que le dynamisme économique qui prévaut entre nos populations du nord et celles de l’hinterland est en péril, ce qui pourrait entraîner une baisse conséquente des activités commerciales, avec des conséquences directes sur le niveau de vie des citoyens.

La perte de ces pays pour la CEDEAO n’est pas seulement une perte humaine et culturelle, mais aussi économique. En effet, ces États, devenus producteurs de pétrole et détenteurs d’autres ressources minières, représentent une source de liquidités et d’investissements potentiels qui aurait pu être bénéfique pour l’ensemble de nos économies.

Face à cette situation alarmante, il est primordial d’agir avec pragmatisme et solidarité. Les solutions que nous devons envisager doivent s’articuler autour de plusieurs axes :

1. Renforcement de l’intégration régionale : Il est crucial de consolider les liens entre les États membres restants de la CEDEAO en améliorant les infrastructures de transport et de communication, en harmonisant les politiques douanières et en stimulant le commerce intra-régional.

2. Diversification économique : Nos économies doivent se diversifier pour réduire la dépendance aux exportations de matières premières et créer une résilience face aux chocs externes.

3. Dialogue politique : Un dialogue constructif avec les pays de l’AES est essentiel pour maintenir la paix et la sécurité régionales. Des accords bilatéraux ou multilatéraux pourraient être explorés pour assurer une transition économique fluide et une coopération dans des domaines d’intérêt mutuel.

4. Investissement dans la sécurité et la stabilité : Il est fondamental d’investir dans les forces de sécurité nationales et régionales pour lutter contre les menaces transfrontalières et instaurer un climat propice au développement économique.

5. Appui des partenaires internationaux : La sollicitation d’un soutien financier et technique de la part de nos partenaires internationaux est essentielle pour combler les déficits budgétaires et financer les projets de développement stratégiques. Nous devrons également travailler de concert avec des institutions telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds Monétaire International (FMI), et la Banque Mondiale pour obtenir une assistance en matière de politique économique et de gestion des crises.

6. Promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation : Il est vital de soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et les startups, car elles sont le moteur de la croissance économique et de la création d’emplois. Des politiques d’incitation et des programmes de financement adaptés peuvent stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation.

7. Éducation et formation professionnelle : Investir dans l’éducation et la formation professionnelle permettra de développer une main-d’œuvre qualifiée, prête à répondre aux besoins d’un marché du travail en constante évolution.

8. Politiques macroéconomiques stables : La mise en œuvre de politiques fiscales et monétaires prudentes est cruciale pour maintenir la stabilité économique et la confiance des investisseurs.

9. Coopération régionale en matière d’énergie et de ressources naturelles : Afin de compenser la perte de ressources énergétiques et minières, il est nécessaire de développer des projets énergétiques régionaux et de partager les infrastructures pour une gestion optimale des ressources naturelles.

10. Renforcer les systèmes de santé : La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance d’avoir des systèmes de santé solides. Investir dans ce secteur est crucial pour protéger nos populations contre les futures crises sanitaires et pour maintenir la productivité économique.

En conclusion, la sortie du Mali, du Niger et du Burkina de la CEDEAO pose indéniablement un défi majeur pour la région. Cependant, c’est aussi une opportunité pour les États membres restants de renforcer leur coopération, de repenser leurs stratégies de développement et d’adopter des mesures économiques innovantes et solidaires pour garantir la prospérité et la stabilité de notre région. Nous devons agir avec détermination et unité pour transformer cette période de turbulence en un moment charnière pour la construction d’une Afrique de l’Ouest plus résiliente et autonome.

Dieu bénisse nos pays et assagisse ses dirigeants.

Prenez soin de vous,

Richard Boni Ouorou

Président mouvement libéral Bénin

Mise à la retraite forcée des fonctionnaires des FDS : Nadine Okoumassoun accuse la 8è législature et dénonce

Une de ces lois bizarres votées nuitamment lors de la dernière législature dispose que, tout fonctionnaire de police peut être exceptionnellement mis à la retraite d’office après vingt (20) ans de service.

Mise à la retraite d’office : Une pratique légale injuste

Quand le légal refuse d’aller avec la justice sociale

Nous dénonçons avec toute la rigueur possible, l’injustice que subit le corps armé.

Une de ces lois bizarres votées nuitamment lors de la dernière législature dispose que, tout fonctionnaire de police peut être exceptionnellement mis à la retraite d’office après vingt (20) ans de service.

Cette mesure d’exception visant, sans encadrement objectif, des agents des Forces de Défense et de Sécurité tient son fondement de quoi?

Qui apprécie les agents et sur quelle base pour décider de ceux qui doivent être frappés par cette mesure d’exception ?

Nous n’en savons rien.

J’ai entendu le porte parole du Gouvernement, Léandre houngbédji dire que la retraite d’office n’est pas une punition.

Lorsque je m’en tiens à ces propos, je me substitue à ces victimes et je me demande ce qui pourrait amener les dirigeants à décider de leur sort en les amputant d’une partie substantielle de leur temps de service de la République et des privilèges y relatifs alors qu’ils ne sont pas en faute.

C’est une injustice criarde inédite.

La 8ème législature monocolore, a voté des lois déshumanisantes.

Cette législature devrait avoir honte de ses œuvres. Quelle surprise nous cachent encore les jours à venir?

Il nous restera beaucoup à faire après le départ de ce régime.

Nadine Okoumassoun

Membre du parti Les Démocrates

Pas réfractaire à l’idée d’une révision de la constitution, mais un regard interrogateur sur le timing (Tribune)

Nous sommes à l’aube d’une période décisive pour l’avenir de notre nation. La démocratie, ce précieux système que nous chérissons, repose sur un équilibre délicat de pouvoirs et un engagement envers la volonté du peuple. C’est cette démocratie qui nous appelle aujourd’hui à la vigilance et à l’engagement.

Chers concitoyens,

Terrien,ne,s

Chers libéraux

Nous sommes à l’aube d’une période décisive pour l’avenir de notre nation. La démocratie, ce précieux système que nous chérissons, repose sur un équilibre délicat de pouvoirs et un engagement envers la volonté du peuple. C’est cette démocratie qui nous appelle aujourd’hui à la vigilance et à l’engagement.

Il nous a été signalé que notre gouvernement prévoit de réviser le code électoral et la Constitution. N’oublions pas les circonstances controversées de précédentes modifications législatives et les troubles qu’elles ont engendrés. Ces événements doivent nous servir d’avertissement : les réformes capitales ne doivent jamais être le monopole d’un seul parti,d’une seule administration.

Nous sommes témoins d’un pouvoir de plus en plus isolant et de décisions unilatérales. Aujourd’hui, la presse nous informe d’une détermination sans faille du Chef de l’État à procéder à une révision constitutionnelle, seulement deux ans avant la fin de son mandat. Cela doit susciter en nous une réflexion profonde. Pourquoi maintenant ? Quels sont les enjeux ? Je m’engage à élucider ces questions et à vous tenir informés.

Toutefois, ne soyons pas réfractaires à l’idée d’une révision constitutionnelle par principe. Le refus systématique de changement peut être perçu comme un refus de progresser. Cependant, il est impératif que ces changements ne soient pas dictés par une poignée de politiciens, mais qu’ils résultent d’une concertation avec le peuple, pour le peuple.

Dans les jours à venir, je vous convierai à des discussions et des débats sur cette question. C’est ensemble que nous devons façonner l’avenir de notre pays, dans un esprit de transparence et de démocratie participative.

Soyez assurés de mon engagement sans faille pour la sauvegarde de notre Constitution et le respect de nos institutions démocratiques. Votre voix compte, votre participation est cruciale.

Prenez soin de vous et de notre démocratie.

#prosperonsensemble

Richard Boni Ouorou 

Président du mouvement libéral

Opposé à une nouvelle révision de la constitution : Ouorou souffle un mot à Vlavonou et interpelle Talon

Il est de notre devoir en tant que citoyens conscients de l’importance de la démocratie et du respect des institutions de notre pays de nous exprimer avec clarté et fermeté lorsque nous sommes témoins de dérives préoccupantes.

Cher(e)s compatriotes,

Il est de notre devoir en tant que citoyens conscients de l’importance de la démocratie et du respect des institutions de notre pays de nous exprimer avec clarté et fermeté lorsque nous sommes témoins de dérives préoccupantes.

La récente initiative de Monsieur Vlavonou et de certains de ses pairs de se proclamer assemblée constituante sans le mandat ni l’autorité reconnue est profondément préoccupante. En tant que représentants du peuple, ils ont la responsabilité de respecter les principes fondamentaux de notre démocratie et de ne pas outrepasser leurs prérogatives.

La révision constitutionnelle est une étape cruciale dans la vie d’une nation, et elle ne doit en aucun cas être entreprise de manière unilatérale ou sans le consentement populaire. C’est pourquoi je m’oppose fermement à cette démarche qui risque de fragiliser une fois encore nos institutions et de porter atteinte à l’essence même de notre démocratie.

Nous devons rappeler à nos dirigeants que le pouvoir émane du peuple, et qu’il est impératif de consulter et de respecter la volonté de ce dernier lorsqu’il s’agit de modifier les lois fondamentales qui régissent notre vie en société.

Je lance un appel solennel au chef de l’État pour qu’il fasse preuve de sagesse et de discernement dans ce dossier. Il est de notre intérêt à tous que toute révision constitutionnelle se fasse dans un esprit de consensus et de respect mutuel, et qu’elle soit le fruit d’un dialogue inclusif et transparent avec l’ensemble des forces vives de la nation.

En tant que patriotes soucieux de l’avenir de notre pays, nous devons rester vigilants et unis pour défendre les principes fondamentaux de notre démocratie. C’est seulement à travers le dialogue et le consensus que nous pourrons bâtir un avenir meilleur pour les générations à venir.

Restons mobilisés et engagés pour préserver l’intégrité de nos institutions et le respect de la volonté du peuple.

Vive la démocratie, vive le Bénin !

Prenez soin de vous

Issa Boni richard Ouorou ❤️

Un Rwandais à la tête de l’Anip : Richard Boni Ouorou insiste sur le « danger » et invite Patrice Talon « à reconsidérer cette nomination » (Opinion)

C’est avec un respect profond et une préoccupation sincère que je m’adresse à vous aujourd’hui concernant la récente nomination d’un expatrié rwandais à la tête de l’ANIP, l’agence qui détient les données sensibles de nos concitoyens béninois.

Concernant la nomination d’un rwandais à la tête de l’Anip et la justification peu convaincante du président de la république quant à cet acte controversé.

Monsieur le Président,

C’est avec un respect profond et une préoccupation sincère que je m’adresse à vous aujourd’hui concernant la récente nomination d’un expatrié rwandais à la tête de l’ANIP, l’agence qui détient les données sensibles de nos concitoyens béninois.

Nos compatriotes qui occupent des postes de responsabilité significatifs dans d’autres pays sont au minimum des citoyens dualistes de ces nations. De plus, leur performance et leur intégrité sont continuellement évaluées par des experts indépendants, suivant une démarche éthique et des normes de déontologie strictes.

Cependant, confier les données sensibles de nos concitoyens à un expatrié qui n’a pas de lien fort avec notre pays, et qui provient d’un pays où les actions du gouvernement sont souvent jugées douteuses, ne témoigne pas de votre manque de complexe. Au contraire, cela semble révéler une complicité implicite visant à obstruer la transparence d’un processus qui pourrait potentiellement être perturbé à votre profit.

Monsieur le Président, cette action s’ajoute à une série d’actes qui remettent en question la transparence de votre gouvernance. Elle jette le discrédit sur l’institution que vous dirigez et fragilise sa légitimité et celle du processus qu’elle mène aux yeux de notre population.

Je vous invite donc, avec tout le respect qui vous est dû, à reconsidérer cette nomination. J’espère sincèrement que vous prendrez en compte cette préoccupation, dans l’intérêt de la transparence et de la confiance du peuple béninois.

En comptant sur votre engagement envers le peuple que vous servez,

Je vous remercie et prenez soin de vous.

Respectueusement.

Issa Boni richard Ouorou

Suspension des importations des marchandises à destination du Niger :  » un saut dans un abîme sans fond », selon Djènontin, lire son analyse

Le 25 octobre 2023, le Directeur Général du Port Autonome de Cotonou (DG/PAC) a par l’avis N°628/23/PAC/DOPS/DI/DAF/DCM/DAJC suspendu jusqu’à nouvel ordre pour des raisons d’ordre opérationnel et de congestion, les chargements des marchandises après le 25 octobre 2023 aux ports d’origine à destination du Niger au

SUSPENSION DES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES A DESTINATION DU NIGER DU 25 OCTOBRE 2023 : SUICIDE VOLONTAIRE OU CHANTAGE ?

Le 25 octobre 2023, le Directeur Général du Port Autonome de Cotonou (DG/PAC) a par l’avis N°628/23/PAC/DOPS/DI/DAF/DCM/DAJC suspendu jusqu’à nouvel ordre pour des raisons d’ordre opérationnel et de congestion, les chargements des marchandises après le 25 octobre 2023 aux ports d’origine à destination du Niger au port de Cotonou.

Par ailleurs, la note circulaire N°1923/23/PAC/DG/DCM/DFAC/SC du 18 octobre 2023 propose trois régimes aux opérateurs économiques dont les cargaisons sont en instance d’enlèvement sur le territoire béninois.

Il s’agit de :

La mise en consommation au Bénin
Le changement d’itinéraire / destination
Le transbordement / la réexportation.

Cette décision unilatérale de l’autorité portuaire est un saut dans un abîme sans fond. Elle est juridiquement risquée et financièrement intenable.

Après la fermeture illégale, inique des frontières du Bénin avec le Niger sous le couvert de la CEDEAO qui a violé elle-même ses propres textes, voilà à nouveau le Bénin au-devant de la scène internationale par un avis du Directeur Général du Port Autonome de Cotonou qui interdit au pays frère du Niger de faire passer ses importations par le port de Cotonou qui est son port naturel.
A l’examen de cet avis, il se dégage que le Gouvernement béninois expose au monde sa violation récurrente des lois internes ainsi que les conventions et accords régionaux et internationaux.

Juridiquement, la décision du DG/PAC est risquée puis que le Niger est un pays de l’hinterland jouissant de solides droits couverts par des conventions internationales. Aussi, l’exploitation du port de Cotonou par le Niger est-elle encadrée par une ordonnance lui conférant des droits et privilèges officiellement reconnus par les deux pays depuis bientôt un demi-siècle.

Cette tendance du régime TALON à détricoter tous les principes universellement admis et à brouiller les relations du Bénin avec tous ses voisins coûtera chère au Bénin et aux Béninois.

Les autorités béninoises ne pourraient se permettre une telle aventure sans plonger le Bénin dans un contentieux commercial international à issue incertaine et désastreuse pour l’image et le trésor du pays !

En effet, les relations internationales entre les différents pays du monde ont, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale connu une normalisation par des codifications contenues dans diverses conventions ou autres instruments juridiques adoptés et ratifiés par les Etats composant l’Organisation des Nations Unies.

Certaines organisations comme l’Organisation Mondiale du Commerce, l’Organisation Maritime Internationale, l’Organisation Mondiale de la Douane s’occupent des règles régissant le commerce entre les pays, la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de fournir aux gouvernements des renseignements sur leurs besoins afin de mettre en œuvre les résultats qui pourraient découler des négociations sur la facilitation des échanges du point de vue des mesures concrètes à mettre en place.

Cette mission de régulation des divers organes des Nations Unies vise à éviter aux pays d’évoluer comme dans une jungle.
Pour utilement opiner sur l’avis du DG/PAC ci-dessus cité, nous allons interroger les différents instruments juridiques, conventions et accords auxquels le Bénin a souscrit.

L’un des principes de l’OMC, c’est de donner aux faibles les moyens de se faire entendre.

Les petits pays seraient plus faibles sans l’OMC. Les différences dans le pouvoir de négociation sont atténuées par des règles convenues, la prise de décision par consensus et la formation de coalition.

Les coalitions permettent aux pays en développement de mieux faire entendre leur voix dans les négociations. Les accords négociés obligent tous les pays, y compris les plus forts, à se conformer aux règles. La règle de droit remplace la loi du plus fort.

C’est malheureusement la posture actuelle du gouvernement béninois qui applique la loi du plus fort au lieu de la règle du droit. En effet, le Niger est un pays de l’hinterland sans façade maritime. En tant que tel, il jouit de privilèges contenus dans plusieurs conventions.

L’hinterland (l’arrière-pays) est l’aire d’attraction et de desserte continentale d’un port ou en termes économiques son aire de marché continentale.

Le port de Cotonou a un positionnement géostratégique enviable qui lui confère une fonction de port de transit par excellence sur la côte du Golfe de Guinée.

Il est à ce titre, le premier port de transit, des économies sous-régionales.

Il dessert les pays de l’hinterland, tels que le Mali, le Burkina Faso, le Tchad. Il est également le premier port de transit du Niger, pays frontalier totalement enclavé.

C’est justement ce statut de pays de l’hinterland, enclavé sans façade maritime qui confère au Niger des droits et privilèges que le Bénin ne peut violer sans conséquences graves pour l’image et le trésor du pays.

D’abord, explorons les exigences des normes internationales du commerce de transit relatives aux pays sans littoral.

Sans aller dans trop de détails, examinons simplement le préambule de la Convention relative au commerce de transit des Etats sans littoral faite à New York, le 8 juillet 1965.

Les états parties à la convention,
Rappelant qu’en vertu de l’article 55 de la charte, les Nations Unies sont tenues de favoriser les conditions de progrès économique et la solution des problèmes économiques internationaux,
Prenant acte de la résolution 1028 (XI) de l’Assemblée Générale relative aux pays sans littoral et à l’expansion du commerce international qui reconnaît « … qu’il est nécessaire que les pays sans littoral jouissent de facilités de transit adéquates si l’on veut favoriser le commerce international… », invite les gouvernements des Etats membres « … à reconnaître pleinement dans le domaine du commerce du transit les besoins des Etats membres qui n’ont pas de littoral et, en conséquence, à accorder auxdits Etats des facilités adéquates à cet égard en droit international et dans la pratique, compte tenu des besoins futurs qui résulteront du développement économique des pays sans littoral »,

Rappelant l’article 2 de la Convention sur la haute mer qui dispose que, la haute mer étant ouverte à toutes les nations, aucun Etat ne peut légitimement prétendre en soumettre une partie quelconque à sa souveraineté et l’article 3 de ladite convention qui dispose de ce qui suit : « 1. Pour jouir des libertés de la mer à l’égal des Etats riverains de la mer, les Etats dépourvus de littoral devraient accéder librement à la mer.

Ensuite, examinons les clauses de l’ordonnance régissant les relations du Bénin et du Niger au Port de Cotonou.

L’exploitation du port de Cotonou par le Niger est bien régie par l’Ordonnance N° 70-10 du 7 février 1975 portant ratification de l’Accord entre le Gouvernement de la République du Dahomey et le Gouvernement de la République du Niger sur l’utilisation du Port de Cotonou et sur le Transit signé à Niamey, le 5 janvier 1975.

L’article 1er dudit Accord dispose : « Le Gouvernement de la République du Dahomey réserve au gouvernement de la
République du Niger, dans le cadre du présent Accord, le droit d’usage du Port de Cotonou pour tout ce qui concerne le trafic des voyageurs ou des marchandises à destination ou en provenance du Niger ».

Article 2 « La République du Dahomey s’oblige à assurer aux navires nigériens, aux navires affrétés par le Niger ou aux navires assurant l’approvisionnement du Niger, à leurs marchandises ou à leurs passagers, un traitement égal à celui de ses propres navires dans le port de Cotonou, en ce qui concerne la liberté d’accès de ce Port, son utilisation et la complète jouissance des commodités qu’elle accorde à la navigation internationale et aux opérations commerciales y afférentes ».

Eu égard à ces obligations contractuelles, le Bénin est-il fondé ou pourrait-il se permettre une telle liberté en décidant unilatéralement et d’autorité d’interdire l’accès du port de Cotonou au Niger conformément à l’avis sus indiqué ou imposer aux opérateurs économiques nigériens les trois régimes mentionnés dans la note circulaire N° 1923/23/PAC/DG/DCM/DFAC/SC du 18 octobre 2023 sans courir d’énormes risques ?

La réponse est non. Les autorités béninoises font courir au Bénin un contentieux lourd de conséquences.

Par ailleurs, la décision du DG/PAC est financièrement intenable et budgétairement suicidaire pour le Bénin.
« La bonne connexion des ports avec leur hinterland est l’un des facteurs clés de la croissance et du désenclavement des territoires en Afrique ». Patrick CLAES (La maîtrise de l’hinterland, clé de voûte du versant terrestre).

Avant d’examiner les conséquences budgétaires de la décision du DG/PAC, examinons rapidement la portée des trois régimes proposés aux importateurs nigériens pour les marchandises en attente d’enlèvement au port de Cotonou.

La mise à consommation désigne le régime douanier d’un produit dont on peut disposer librement sur un territoire. Seuls les produits mis à la consommation peuvent faire l’objet d’un commerce. La TVA et les autres taxes nationales sont, en règle générale, dues dès la mise à la consommation.

Les produits commandés par les opérateurs économiques nigériens et livrés au port de Cotonou sont en transit avec les règles y afférentes. Au nom de quel droit le Bénin pourrait-il contraindre le Niger à mettre à la consommation au Bénin les produits commandés par lui pour ses besoins locaux et dont souffre sa population depuis plus de trois mois du fait de la décision unilatérale de fermeture des frontières avec le Niger ?

Qui va supporter les charges de dédouanement des produits nigériens à mettre à la consommation au Bénin ?

Le changement d’itinéraire/destination. Le commandant d’un navire possède, en outre, la faculté d’interrompre une croisière, d’en modifier l’itinéraire pour des raisons de force majeure, des raisons opérationnelles ou pour des exigences de sécurité des passagers ou du navire.

Alors que les marchandises des importateurs nigériens sont bloquées depuis des mois dans le port de Cotonou en raison de la fermeture des frontières par le Bénin, en demandant à ces derniers un changement d’itinéraire alors que les navires avaient atteint leur destination finale qui était Cotonou, qui prendrait en charge le réembarquement des conteneurs ainsi que leur acheminement vers un autre port où ils pourraient être récupérés par les clients nigériens ?

Le transbordement / la réexportation.

Le transbordement est l’expédition de marchandises ou de conteneurs vers une destination intermédiaire, puis vers une autre destination.

La réexportation, également appelée commerce d’entrepôt, est une forme de commerce international dans laquelle un pays exporte des marchandises qu’il importait auparavant sans les modifier.

Dans le cas d’espèce, le port de Cotonou étant le port de transit du Niger qui est un pays de l’hinterland dont les produits sont en transit, à qui incombera le surcoût que va engendrer cette décision unilatérale du Bénin imposée aux importateurs nigériens de reprendre leurs produits vers une autre destination ?

Sur le plan budgétaire, les conséquences de la suspension des chargements des marchandises aux ports d’origine à destination du Niger au port de Cotonou seront désastreuses pour l’économie et les finances béninoises. En effet, le Niger est un partenaire stratégique de premier ordre au port de Cotonou. Il n’est pas exagéré de dire comme le Président YAYI en avait l’habitude que le port du Bénin est également le port du Niger.

Environ 50 à 60 % des flux de marchandises importées au Bénin sont destinées aux pays de l’hinterland. Corrélativement, presque 50% des recettes douanières du Bénin proviennent de la Recette Douane Port. Par quelle alchimie le Trésor public pourra -t- il compenser ce manque à gagner ?

En raison de la mal gouvernance, de la chasse aux opérateurs économiques nationaux prospères, le bâillonnement des libertés publiques en cours depuis 2016, la plupart des commerçants jadis installés au Bénin ont migré dans les pays de la sous-région : Togo, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria. Du coup, pour faire tourner l’Etat, une pression fiscale s’exerçait déjà sur les particuliers, les artisans et petits commerçants en place. Faut-il davantage les surcharger au point de les asphyxier pour compenser le manque à gagner qui résulterait du départ du Niger du port de Cotonou ? Le Bénin joue gros.

Au total, cette mesure irréfléchie et irresponsable de suspension des chargements des marchandises aux ports d’origine à destination du Niger prise par les autorités portuaires vient compliquer la posture du gouvernement béninois dans la crise de fermeture des frontières avec le Niger.

Cette décision de suspension créera au Gouvernement béninois deux difficultés : l’une juridique et l’autre budgétaire.
La première difficulté est juridique parce que la décision est illégale. Le Bénin fera face à un gros contentieux qui naîtra de cette décision unilatérale qui viole les conventions internationales et l’ordonnance relative à l’usage du port de Cotonou par le Niger. Le Bénin doit se préparer à faire face à un contentieux commercial international.
La seconde difficulté est d’ordre budgétaire.

Sur le plan budgétaire, cette décision malencontreuse du DG port est suicidaire pour le gouvernement à bien d’égard. Lorsqu’on sait que la moitié du trafic de marchandises au port de Cotonou est destinée aux pays de l’hinterland et particulièrement au Niger et que 50% des recettes douanières du Bénin proviennent de la Recette Douane port, renoncer délibérément de recevoir au port de Cotonou les importations du Niger, c’est réduire considérablement l’assiette des droits de douane du Bénin et par conséquent une importante part de ressources budgétaires.

Fort de ce qui précède, quelles seraient les ressources compensatoires envisageables pour combler le déficit évident que laisserait l’absence du Niger au port de Cotonou ?

Quelle alternative possible pour compenser le manque à gagner que va induire La suspension des chargements des marchandises aux ports d’origine à destination du Niger qui transitent par le port de Cotonou ?

Il urge que les autorités béninoises changent de posture, fassent profil bas et négocier la reprise des relations bilatérales avec le Niger sinon les mois à venir seront difficiles à tenir en raison de la diminution drastique du trafic au port de Cotonou et par ricochet de recettes douanières.

D’un autre point de vue, à examiner de près la décision du DG/PAC, elle frise le chantage et cache une difficulté de trésorerie du port, de Bénin Control, de la douane et par conséquent du trésor béninois puisque le principal pourvoyeur de trafics au port de Cotonou n’a pas accompli les formalités de transit et d’enlèvement des marchandises commandées qui séjournent depuis trois mois dans l’enceinte portuaire.

La suspension des chargements des marchandises aux ports d’origine à destination du Niger apparaît comme un chantage et un jeu de cache-cache puisque depuis la fermeture des frontières du Bénin à Malanville bloquant du coup les camions contenant des marchandises en transit, le Niger avait déjà commencé à délaisser petit à petit le port de Cotonou au profit des ports voisins en l’occurrence le port de Lomé qui capte désormais le trafic naturel du Bénin.

Monsieur le Président Patrice TALON, la balle est dans votre camp. A vous de bien la jouer !

Que Dieu sauve le Bénin du pire.

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin
Ancien Ministre de l’Economie Maritime,
des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires.

Boni Yayi dit non à l’homosexualité au Bénin, lire le développement du « Pasteur Président »

A travers un message religieux publié sur sa page Facebook, Boni Yayi a ouvertement exprimé son opposition à l’homosexualité. Lire ci-dessous son développement.

A travers un message religieux publié sur sa page Facebook, Boni Yayi a ouvertement exprimé son opposition à l’homosexualité. Lire ci-dessous son développement.

Lévitique 20:13 LSG
« Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. »

Genèse 19:24-25 LSG
«Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel. Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre.»

Les villes de Sodome et de Gomorrhe ont été détruites, mais Dieu délivra Loth, neveu d’Abraham à cause des bénédictions reçues de Dieu par ce dernier.
Ainsi, la condamnation de notre créateur de ces actes contre-nature est sans appel. Du reste, nos traditions n’ont jamais accepté que l’homme aille avec l’homme ou la femme avec la femme. Nos sociétés considèrent cela comme une abomination dont la conséquence est la colère et la malédiction de nos ancêtres qui nous ont précédés dans la vie.
Il s’agit donc par ces pratiques de la mise en œuvre d’une volonté malheureusement concertée de détruire non seulement les sociétés africaines mais simplement humaines dans leur fondement. Aussi, ce combat est il éminemment spirituel et doit concerner toute personne, toute communauté qui repose sur la reconnaissance d’un être supérieur qui a présidé à l’avènement de l’Homme qu’il créa homme et femme.

Je lance donc un appel pressant aux uns et aux autres à s’engager dans une campagne de sensibilisation dans les collèges et lycées, les universités, les ateliers, l’administration, les cabinets, les marchés, les foyers, les maisons, les fleuves, les lagunes, les champs, dans les extrémités du Bénin et de la terre etc. afin que tous les citoyens de notre pays, de la planète puissent s’abstenir de telles abominations pour éviter la colère de Dieu le feu, sur notre nation et le monde.

Que Dieu vous bénisse.

Yayi Boni