Le gouvernement du Bénin ne veut pas laisser perdurer le désintérêt de plus en plus grandissant des élèves et étudiants pour les matières et filières scientifiques voire technologiques. A travers, le Plan Science, l’un des pans du Projet d’appui à l’enseignement secondaire, le gouvernement du Bénin par le biais du ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle avec l’appui de l’Agence française de développement œuvre pour le renforcement de l’attractivité de l’enseignement des disciplines et filières scientifiques dans les écoles et universités du Bénin.
Manassé AGBOSSAGA
En réalité, c’est en marge de la 14è réunion annuelle des académies africaines des sciences (AMASA-14) que le coordonateur du Projet d’Appui à l’enseignement secondaire a rassuré les participants sur la détermination des autorités béninoises à inverser la tendance. Wilfrid Djènontin a, dans sa communication sur les stratégies de l’enseignement des sciences sur l’éducation aux changements climatiques, montré le dispositif en cours pour faire renaître les matières scientifiques dans les écoles et universités du Bénin.
Il a dans ce sens abordé le Projet d’Appui à l’enseignement secondaire, démarré dans sa phase active en 2017 et financé par l’Agence française de développement à hauteur de six milliards. Wilfrid Djènontin a souligné dans sa communication que ce projet qui bénéficie de l’attention particulière du ministre des Enseignements secondaire, technique, et de la formation professionnelle, Mahougnon Kakpo est initié, d’une part, pour favoriser l’accès au premier cycle du collège par la construction des salles de classe, d’autre part, pour accompagner l’élaboration des reformes en cours dans le secteur éducatif et leur mise en œuvre.
Et à en croire le communicateur, ce projet va contribuer au pilotage des établissements, à l’entrée en vigueur de la pratique des projets d’établissement et contrat de performance, au changement du dispositif de formation continue des enseignants, au changement du concept de collège, au changement de la vision de l ’enseignement des sciences,.
Sur le dernier avantage, Wilfrid Djènontin indique que l’un des volets dudit projet est la mise en place d’un Plan Science. Selon le coordonateur du Projet d’Appui à l’enseignement secondaire, ce plan vise à renforcer l’attractivité de l’enseignement des disciplines scientifiques et l’attractivité des filières scientifiques.
Dans sa présentation, Wilfrid Djènontin a alors ressorti la démarche et le processus mis en place par le ministère pour que ce plan devienne une réalité. Il confie alors que cette démarche comporte cinq étapes. Wilfrid Djènontin évoque dans un premier temps la cartographie ou le recensement de toutes les initiatives au plan national et international qui promeuvent l’enseignement des filières scientifiques et techniques. Le coordonateur du Projet d’Appui à l’enseignement secondaire indique que cette étape donnera place à l’état des lieux de l’enseignement des sciences (les causes profondes du désenchantement pour les filières scientifiques). L’état des lieux fait, il s’agira de passer à la recherche des solutions qui doivent aboutir à la réécriture des programmes d’études, la redéfinition des filières de formation. Viendra ensuite, l’étape du cadre de la mise en œuvre le plan science, explique Wilfrid Djènontin. Il a confié à l’assistance que le Centre pour l’éducation à la science en Afrique, en Méditerranée et en Europe (Cesame), pourrait être la structure de veille.
Si cela est fait, l’étape ultime, celle de la mise en œuvre du Plan Science deviendra une réalité, ajoute t-il.
Dans sa communication, Wilfrid Djènontin a tenu à préciser que le Plan Science du ministère n’est pas dépendant de l’éducation aux changements climatiques, mais veut prendre en compte la problématique de l’éducation aux changements climatiques.
Face au réchauffement climatique et à l’effet de serre, il a fait savoir que le Plan Science va prendre en compte les résultats des réflexions sur l’éducation aux changements climatiques.
Aussi a-t-il plaidé pour que chaque acteur s’investisse à fond dans la mise en œuvre du projet.
De quoi mériter des acclamations à la fin de sa communication.