Les présidents américain et mexicain se sont entretenus par téléphone

LES PRÉSIDENTS AMÉRICAIN ET MEXICAIN SE SONT ENTRETENUS PAR TÉLÉPHONE© Reuters/MEXICO’S PRESIDENCY LES PRÉSIDENTS AMÉRICAIN ET MEXICAIN SE SONT ENTRETENUS PAR TÉLÉPHONE

MEXICO (Reuters) – Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré vendredi s’être entretenu de la pandémie de COVID-19, de la coopération entre le Mexique et les Etats-Unis et de la politique migratoire entre les deux pays avec son homologue américain, Joe Biden.

« Tout porte à croire que nos relations avec les Etats-Unis seront bonnes et profiteront à nos peuples et à nos nations », a ajouté Andres Manuel Lopez Obrador.

Le Mexique jouera un rôle important dans la politique migratoire que Joe Biden souhaite mettre en place.

Les deux pays sont convenus de travailler ensemble et notamment de coopérer dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, était-il dit dans un communiqué du ministère mexicain des affaires étrangères.

Le gouvernement mexicain a annoncé avoir entamé des discussions avec Washington sur un ordre, signé par Joe Biden, imposant des conditions sanitaires aux personnes entrant sur le territoire américain.

REUTERS

Unité, vérité, démocratie: les principaux points du discours d’investiture de Biden

Joe Biden s’est adressé aux Américains mercredi en lançant dans son discours d’investiture un message d’espoir et un appel à l’unité, tout en évoquant les immenses défis qui attendent le pays: pandémie, changement climatique, inégalités croissantes ou racisme systémique. Voici les principaux points du discours du 46e président américain, prononcé durant un peu plus de 20 minutes sous le soleil, depuis les marches du Capitole. Joe Biden lors de son discours d'investiture à Washington le 20 janvier 2021© Patrick Semansky Joe Biden lors de son discours d’investiture à Washington le 20 janvier 2021

– Unité –

Le thème central du discours de Joe Biden était sans nulle doute l’unité de la nation. « Je sais que parler d’unité peut sembler comme un rêve ridicule aux yeux de certains », a-t-il dit, au terme du mandat de son prédécesseur, accusé d’avoir particulièrement divisé les Américains.

« Aujourd’hui, en ce jour de janvier, toute mon âme est investie dans cette tâche, rassembler l’Amérique, unir notre peuple, unir notre nation », a déclaré le démocrate.

« Car sans unité, il n’y a pas de paix, seulement du ressentiment et de la colère (…). Il s’agit d’un moment historique de crise et de défis, et l’unité est le chemin à suivre ».

« Je serai le président de tous les Américains. Tous les Américains », a-t-il assuré. « Et je vous promets que je me battrai autant pour ceux qui m’ont apporté leur soutien que ceux qui ne l’ont pas fait ». 

– Vérité –

Le nom de Donald Trump n’a à aucun moment été prononcé, mais le milliardaire était dans toutes les têtes lorsque Joe Biden a évoqué un besoin ardent de « vérité ».

« Nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés », a-t-il lancé, alors que les exagérations et mensonges du président républicain ont été pointés du doigt durant ses quatre années de mandat.

« Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d’entre nous a le devoir et la responsabilité, en tant que citoyens, qu’Américains, et particulièrement en tant que dirigeants, (…) de défendre la vérité et de combattre les mensonges », a-t-il ajouté.

– Démocratie –

Le discours de Joe Biden était prononcé sur les marches du Capitole, là même où des partisans de Donald Trump, qui contestait sa défaite, s’étaient rassemblés avant de violemment s’introduire dans le bâtiment deux semaines plus tôt, interrompant la certification de la victoire du démocrate.

« Nous nous tenons ici, quelques jours après qu’une foule déchaînée a cru pouvoir utiliser la violence pour faire taire la volonté du peuple », a souligné Joe Biden. « Cela n’est pas arrivé. Cela n’arrivera jamais. Pas aujourd’hui. Pas demain. Jamais », a-t-il martelé. 

« On voit surgir aujourd’hui l’extrémisme politique, le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur », a-t-il noté. « Nous devons les affronter et nous allons les vaincre. »

« La démocratie est précieuse, la démocratie est fragile, et aujourd’hui mes amis, la démocratie l’a emporté », s’est-il félicité.

– Virus –

Le 46e président s’exprimait non devant une vaste foule, comme c’est normalement le cas, mais devant quelques invités et une esplanade largement vide, avec seulement des milliers drapeaux pour représenter ceux n’ayant pas pu s’y réunir du fait de la pandémie de coronavirus. 

« Nous avons besoin de toutes nos forces pour avancer durant ce sombre hiver », a prévenu Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le Covid-19 l’une de ses priorités de début de mandat. 

« Nous entrons dans ce qui pourrait être la phase la plus dure et la plus mortelle » de l’épidémie, a-t-il averti, au lendemain du franchissement du triste seuil de 400.000 morts du virus aux Etats-Unis. 

« Nous devons mettre la politique de côté et enfin affronter la pandémie comme une nation », a-t-il estimé, alors que les différentes mesures et restrictions contre virus sont largement prises au niveau local.

« Nous nous en sortirons ensemble », a-t-il assuré, avant de faire observer une minute de silence en hommage aux « mères, pères, maris, épouses, fils, filles, amis, voisins et collègues » tués par le Covid-19.

– Alliances –

Joe Biden a aussi eu un message pour les dirigeants étrangers qui le regardaient: « Voici mon message à ceux qui se trouvent au-delà de nos frontières: l’Amérique a été mise à l’épreuve et nous en sommes sortis plus forts. Nous allons réparer nos alliances et de nouveau collaborer avec le monde », a-t-il déclaré. 

« Nous mènerons, pas seulement par l’exemple de notre pouvoir, mais par le pouvoir de notre exemple », a-t-il ajouté. « Nous serons un partenaire fort et fiable pour la paix, le progrès et la sécurité. » 

Un contraste frappant avec la politique prônée par Donald Trump, qui avait martelé lors de son propre discours d’investiture son slogan: « l’Amérique d’abord ». 

AFP

« Je serai un président pour tous les Américains », promet Joe Biden

Après quatre ans d’une présidence Trump mouvementée, les États-Unis ont désormais un nouveau dirigeant : Joseph Robinette Biden, qui a appelé à l’unité et avait à ses côtés une vice-présidente qui a écrit l’histoire.Joe Biden prête serment en tant que 46e président des États-Unis.© Alex Wong/Getty Images Joe Biden prête serment en tant que 46e président des États-Unis.

À la tête d’un pays divisé, le démocrate est officiellement devenu le 46e président des États-Unis peu avant midi, au cours d’une cérémonie marquant un changement de ton, mais incarnant aussi une vision différente des États-Unis.

Deux semaines après l’assaut meurtrier du Capitole, Joe Biden, qui a fait campagne sur le thème de l’unité, a renouvelé son plaidoyer.

Se présentant en rassembleur, il s’est engagé à être un «président pour tous les Américains», promettant de ne pas avoir en tête «le pouvoir, mais les possibilités», de ne pas agir «par intérêt personnel, mais pour le bien public».

«Ensemble, nous écrirons une histoire américaine d’espoir et non de peur, d’unité et non de division. De lumière, et non de ténèbres. Une histoire de décence et de dignité, d’amour et de guérison, de grandeur et de bonté», a-t-il poursuivi.Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.© ROBERTO SCHMIDT/Getty Images Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.

Succédant à un président qui a défié les principes et les normes démocratiques, contestant même la validité de l’élection présidentielle, Joe Biden a insisté sur le respect de la Constitution. «La démocratie a prévalu», a-t-il affirmé dans les premiers mots de son discours.

«Je défendrai la Constitution. Je défendrai notre démocratie. Je défendrai l’Amérique», a-t-il soutenu.

La tâche qui l’attend est titanesque. Il entre en fonction à une période trouble de l’histoire américaine, alors que le pays fait face à de nombreux défis : une pandémie qui a fait plus de 400 000 morts, une économie fortement ébranlée par la crise entourant la COVID-19, une société plus polarisée que jamais et la menace posée par des groupes d’extrême droite.

À 78 ans, Joe Biden est devenu le président américain le plus âgé assermenté. Il est plus âgé que ne l’était le républicain Ronald Reagan au dernier jour de sa présidence. Celui-ci était alors plus jeune de quelques semaines.

Kamala Harris, visage d’une autre Amérique

Kamala Harris est assermentée comme vice-présidente des États-Unis par Sonia Sotomayor, juge à la Cour suprême.© Alex Wong/Getty Images Kamala Harris est assermentée comme vice-présidente des États-Unis par Sonia Sotomayor, juge à la Cour suprême.

Celle qu’il a choisie comme numéro deux, la désormais ex-sénatrice de la Californie Kamala Harris, est pour sa part devenue la première femme, la première Noire et la première personne aux origines asiatiques à assumer la vice-présidente américaine.

La cérémonie d’investiture s’est déroulée sous haute sécurité, dans la foulée de l’assaut du Capitole, il y a deux semaines. Avec 25 000 membres de la Garde nationale, la capitale fédérale revêt des airs de ville fortifiée. Fait notable : il y a davantage de militaires qui y sont mobilisés qu’en Irak et en Afghanistan réunis.Les membres de la Garde nationale et les policiers à Washington se tiennent prêts à de possibles débordements.© David Ryder/Getty Images Les membres de la Garde nationale et les policiers à Washington se tiennent prêts à de possibles débordements.

La cérémonie d’investiture de Joe Biden s’est déroulée en l’absence de son prédécesseur, qui a laissé derrière lui la capitale américaine en matinée.

C’était la première fois depuis 1869 qu’un président américain manquait la prestation de serment de son successeur.

L’ex-vice-président Mike Pence y a pour sa part assisté, tout comme les anciens locataires du bureau ovale Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.Doug Emhoff, époux de la vice-présidente désignée Kamala Harris, Jill Biden et le président désigné Joe Biden au Capitole américain pour l'inauguration le 20 janvier 2021.© Joe Raedle/Getty Images Doug Emhoff, époux de la vice-présidente désignée Kamala Harris, Jill Biden et le président désigné Joe Biden au Capitole américain pour l’inauguration le 20 janvier 2021.

« Pas une seconde à perdre », dit Biden

Joe Biden entend marquer dès le premier jour le contraste avec son prédécesseur.

Le nouveau président doit prendre dans la journée 17 mesures présidentielles effaçant certaines mesures phares de Donald Trump. Cela va du retour à l’Accord de Paris sur le climat à la suspension des travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone.

La première journée de Joe Biden à la tête du pays sera marquée par l’effet combiné de la pandémie et des violences du Capitole qui ont fait cinq morts.

Compte tenu de la pandémie, c’est loin des foules habituelles qu’a lieu la cérémonie. Joe Biden faisait face à plus de 190 000 drapeaux plantés pour représenter ce public absent. De hautes grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la «zone rouge» entre la colline du Capitole et la Maison-Blanche.

Pour limiter la propagation du virus, le président signera un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.

La veille, il avait rendu un hommage solennel aux victimes de la COVID-19, prenant le contre-pied de Donald Trump, qui a depuis des mois tenté de minimiser l’impact de la pandémie.

 Sophie-Hélène Lebeuf

Trump prie pour la future administration et vante son bilan

TRUMP PRIE POUR LA FUTURE ADMINISTRATION ET VANTE SON BILAN© Reuters/CARLOS BARRIA TRUMP PRIE POUR LA FUTURE ADMINISTRATION ET VANTE SON BILAN

WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump a « prié », mardi dans une vidéo diffusée pour ses adieux à la Maison blanche, pour que la future administration de Joe Biden, qu’il n’a pas mentionné par son nom, « réussisse à maintenir la sécurité et la prospérité de l’Amérique ».

« Nous lui présentons nos meilleurs voeux, et nous lui souhaitons aussi bonne chance, un mot très important », a ajouté le président sortant républicain, qui ne compte pas assister à la prestation de serment de son successeur démocrate mercredi à midi (17h00 GMT).

« Alors que je me prépare à remettre le pouvoir à une nouvelle administration (…), je veux que vous sachiez que le mouvement que j’ai initié n’en est qu’à ses débuts », a ajouté Donald Trump, qui a refusé de reconnaître formellement la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle du 3 novembre.

Le 45e président des Etats-Unis, qui promettait de rendre sa grandeur à l’Amérique, le slogan de sa campagne victorieuse de 2016, laisse un pays exsangue et endeuillé par l’épidémie de coronavirus. A la veille de l’investiture de Joe Biden, le pays a franchi mardi le seuil des 400.000 morts dus au Covid-19.

Dans sa vidéo, Donald Trump a tenté de faire valoir son bilan présidentiel.

« Nous avons fait ce que nous étions venus faire, et bien plus encore », a-t-il affirmé. « J’ai affronté les batailles les plus rudes, les combats les plus durs, les choix les plus difficiles – parce que vous m’avez élu pour cela. »

« Nous avons redynamisé nos alliances et rallié le monde entier face à la Chine comme jamais auparavant », a-t-il poursuivi. « Je suis particulièrement fier d’avoir été le premier président depuis des décennies à ne pas avoir engagé de nouvelles guerres. »

La fin de la présidence de Donald Trump restera marquée par l’assaut lancé par des centaines de ses partisans le 6 janvier contre le Capitole pour tenter d’empêcher la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden.

« Tous les Américains ont été horrifiés par l’assaut contre notre Capitole », a-t-il assuré mardi. « La violence politique est une attaque contre tout ce que nous chérissons en tant qu’Américains. Cela ne pourra jamais être toléré. »

« Je quitte cet endroit majestueux le coeur joyeux et l’esprit optimiste, totalement convaincu que pour notre pays et pour nos enfants, le meilleur est encore à venir. »

REUTERS

Justin Trudeau fait le point sur l’évolution de la COVID-19 au Canada

Le premier ministre canadien Justin Trudeau fera le point sur l’évolution de la COVID-19 au pays à 11 h 15 mardi devant sa résidence officielle de Rideau Cottage.Justin Trudeau a trouvé de nouveaux titulaires pour trois ministères, mardi.© Justin Tang/La Presse canadienne Justin Trudeau a trouvé de nouveaux titulaires pour trois ministères, mardi.

Les soubresauts de la campagne de vaccination, engendrés par des retards de livraison annoncés par Pfizer, devraient retenir l’attention, tout comme la surveillance des voyageurs qui entrent au pays.

Ottawa ne recevra que la moitié des doses du vaccin de Pfizer-BioNTech qu’il s’attendait à recevoir d’ici un mois, en raison de travaux que Pfizer doit effectuer à son usine de Puurs, en Belgique. Ces délais ralentissent les campagnes de vaccination des provinces et repoussent conséquemment l’espoir d’un retour progressif vers une situation un peu plus normale partout au pays.

L’affaire soulève des questions dans la mesure où Pfizer a confirmé vendredi dernier que les livraisons de son vaccin au pays de l’Union européenne ne diminueraient que cette semaine, plutôt qu’à la mi-février.

Dans un communiqué publié mardi, Pfizer Canada a d’ailleurs réitéré qu’elle prévoit «une incidence temporaire sur certains envois jusqu’à la mi-février afin de pouvoir accroître rapidement le volume de production par la suite ».

L’enjeu du nombre croissant de voyageurs qui pourraient avoir été exposés au coronavirus à bord de vols en provenance d’Haïti, du Mexique, de Cuba, des États-Unis et de France pourrait aussi être abordé.

Justin Trudeau aura aussi une première occasion de commenter l’avenir de l’oléoduc Keystone XL. Selon nos informations, sa construction sera bientôt interrompue par le nouveau président américain Joe Biden.

 CBC/Radio-Canada

Barack Obama : son émouvant message à son épouse ‘‘Miche’’ à l’occasion de ses 57 ans

Michelle LaVaughn Obama, née Michelle LaVaughn Robinson le 17 janvier 1964 à Chicago fête son anniversaire ce dimanche 17 janvier 2021. Et à l’occasion, son époux, l’ancien président américain lui a adressé un émouvant message.  

Barack Obama : son émouvant message à son épouse ‘‘Miche’’ à l’occasion de ses 57 ans

« Joyeux anniversaire à mon amour, mon partenaire, et mon meilleur ami. Chaque moment avec toi est une bénédiction. Je t’aime, Miche » a écrit Barack Obama sur ses comptes officiels, accompagné d’une vieille photo d’elle .

L’ancien président des USA n’a donc pas perdu ses sentiments pour l’avocate et essayiste, aujourd’hui âgée de 57 ans.

Manassé AGBOSSAGA

Joe Biden veut offrir la citoyenneté à environ 11 millions de sans-papiers

SAN DIEGO — La décision du président élu Joe Biden de demander immédiatement au Congrès d’offrir un statut juridique à environ 11 millions de personnes dans le pays en a surpris plusieurs étant donné que la question divise depuis longtemps démocrates et républicains, même au sein de leurs propres partis.© Fournis par La Presse Canadienne

Joe Biden annoncera un projet de loi lors de son premier jour en fonction afin de fournir un chemin vers la citoyenneté à des millions d’immigrants qui vivent aux États-Unis illégalement, selon quatre personnes informées de ses projets.

Le président élu a fait campagne pour offrir la citoyenneté à environ 11 millions de personnes qui vivent illégalement aux États-Unis, mais on ne savait pas à quelle vitesse il agirait tout en luttant contre la pandémie de coronavirus, l’économie et d’autres priorités. Les défenseurs des sans-papiers se souviennent que le candidat présidentiel Barack Obama avait promis un projet de loi sur l’immigration, avant sa victoire en 2009, mais il ne s’était pas attaqué à la question avant son deuxième mandat.

Le plan de Joe Biden est à l’opposé de celui de Donald Trump, dont le succès de la campagne présidentielle de 2016 reposait en partie sur la réduction ou l’arrêt de l’immigration illégale.

«Cela représente vraiment un changement historique (…) qui reconnaît que tous les immigrants sans papiers qui se trouvent actuellement aux États-Unis devraient être placés sur la voie de la citoyenneté», a déclaré Marielena Hincapie, directrice exécutive du «National Immigration Law Center,» qui a été informée du projet de loi.

En cas de succès, la législation serait le plus grand pas en avant vers l’octroi de statuts aux personnes illégales dans le pays depuis que le président Ronald Reagan a accordé l’amnistie à près de 3 millions de personnes en 1986. Les efforts législatifs visant à réviser la politique d’immigration ont échoué en 2007 et 2013.

Ron Klain, le nouveau chef de cabinet de Joe Biden, a déclaré samedi que le nouveau président enverrait un projet de loi sur l’immigration au Congrès «lors de son premier jour en fonction». Il n’a pas offert davantage de précision et le bureau de Joe Biden a refusé de donner des détails.

Des défenseurs des sans-papiers ont été informés ces derniers jours des grandes lignes du projet de loi par Esther Olivarria, directrice adjointe de l’immigration au Conseil de politique intérieure de la Maison-Blanche.

Domingo Garcia, ancien président de la Ligue des citoyens latino-américains, a déclaré que Joe Biden avait indiqué jeudi que le procès de destitution de Donald Trump au Sénat pourrait retarder l’examen du projet de loi et qu’ils ne devraient pas compter sur son adoption dans les 100 premiers jours.

«J’ai été agréablement surpris qu’il allait agir rapidement parce que nous avons eu les mêmes promesses de la part de Barack Obama, qui a été élu en 2008, et il a totalement échoué», a déclaré Domingo Garcia.

Ali Noorani, président du Forum national sur l’immigration et qui fait partie des personnes informées jeudi soir, a déclaré que les immigrants seraient placés sur un chemin de huit ans vers la citoyenneté. Il y aurait une voie plus rapide pour ceux qui participent au programme d’action différée pour les arrivées d’enfants (DACA), qui protège les personnes d’êtres expulsées si elles sont arrivées au pays en tant que jeunes enfants. Il y aurait également une voie plus rapide pour les personnes qui ont le statut de protection temporaire (TPS) parce qu’ils viennent de pays déchirés par les conflits.

La vice-présidente élue Kamala Harris a fait des remarques similaires dans une interview avec Univision diffusée mardi, affirmant que les bénéficiaires de DACA et du TPS «recevraient automatiquement des cartes vertes» tandis que d’autres seraient sur un chemin de huit ans vers la citoyenneté.

LA PRESSE CANADIENNE

L’ultime sanction de Trump contre Cuba, un coup dur pour les habitants

C’est l’estocade finale de l’administration Trump contre Cuba: le retour de l’île sur la liste des pays soutenant le terrorisme est une « décision politique » qui affectera la population sans obtenir de concession du gouvernement communiste, préviennent les analystes.Une vieille voiture américaine passe devant l'ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Une vieille voiture américaine passe devant l’ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à CubaLe drapeau cubain peint sur un mur de La Havane, le 12 janvier 2021© YAMIL LAGE Le drapeau cubain peint sur un mur de La Havane, le 12 janvier 2021

« On va se rappeler de Trump comme de l’ouragan qui a frappé Cuba en 1932 », le plus meurtrier (3.000 morts) de l’histoire du pays, soupire Angel Luis Lopez, 58 ans, dans une rue pavée de la vieille Havane.

« Trump, son cauchemar c’est Cuba, même mort il aura encore envie de s’en prendre à Cuba », renchérit une autre passante, Ambarina Columbie, 56 ans.

L’annonce lundi de cette ultime sanction, neuf jours seulement avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, a provoqué l’indignation à Cuba, déjà durement touché par le renforcement de l’embargo américain en pleine pandémie de coronavirus.Un homme passe en vélo près de l'ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Un homme passe en vélo près de l’ambassade des Etats-Unis à La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba

« Au comble du cynisme, les terroristes et immoraux de l’administration Trump nous accusent de soutenir le terrorisme », a réagi mardi sur Twitter le président Miguel Diaz-Canel.

Pour le gouvernement cubain, il s’agit d' »opportunisme politique », une opinion partagée par le think-tank américain Washington Office on Latin America (Wola).Deux femmes dans une rue de La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba© YAMIL LAGE Deux femmes dans une rue de La Havane, le 12 janvier 2021 à Cuba

– « Vengeance » –

« Clairement c’est une décision motivée par la politique, une récompense aux alliés politiques internes de l’administration Trump ces dernières semaines, plus qu’un acte de politique extérieure », estime dans un communiqué Geoff Thale, président de Wola.

Selon Wola, la mesure compliquera la relation avec Cuba du nouveau gouvernement de Joe Biden et aggravera les difficultés économiques des Cubains.

« C’est un acte de vengeance qui affectera le peuple cubain et ne fera rien pour faire véritablement avancer les droits de l’homme ou les intérêts des Etats-Unis », selon Geoff Thale.

L’ancien président démocrate Barack Obama, dont Joe Biden était le vice-président, avait retiré La Havane de cette liste en 2015, lors du rapprochement spectaculaire entre les deux pays ennemis, qui avaient alors rétabli leurs relations diplomatiques pour tenter de tourner la page de la Guerre froide.

Cette parenthèse enchantée avait dopé le tourisme américain sur l’île, stimulé la création de restaurants et le secteur privé en général, apportant à nombre d’habitants un flux d’argent frais et des emplois mieux rémunérés.

Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les Cubains ont vu avec angoisse pleuvoir les sanctions, plus de 190 en quatre ans: l’interdiction des croisières américaines et les obstacles à l’envoi d’argent de leurs proches vers l’île, notamment.

– Aucune concession –

Le retour de Cuba sur cette liste noire, aux côtés de l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, restreint son commerce extérieur et expose les investisseurs étrangers sur l’île à des poursuites aux Etats-Unis.

Pour le professeur et ex-diplomate cubain Carlos Alzugaray, avec Obama les mesures contenues dans l’embargo, en vigueur depuis 1962, n’étaient plus appliquées qu' »à 90%, il n’avait pas pu descendre plus, et Trump lui les a fait remonter à 99% ».

Cette dernière sanction est « très cynique et hypocrite, car ils savent très bien qu’il n’y a aucun élément » de preuve contre l’île.

Pour cet ancien ambassadeur, Joe Biden devrait faire marche arrière et carrément demander la levée inconditionnelle de l’embargo par le Congrès américain.

« Les Etats-Unis ont été tellement implacables envers Cuba qu’il n’y a plus rien à faire (…), à une époque ils nous reprochaient nos troupes en Angola, à une autre le soutien de Cuba aux mouvements guérilleros en Amérique latine », dit-il, à propos d’éventuelles conditions que le gouvernement américain voudrait imposer avant d’alléger sa pression.

La seule chose sur laquelle Cuba a accepté de négocier, c’est pour offrir une compensation après la confiscation de propriétés de Cubains et d’Américains sur l’île lors de la révolution menée par Fidel Castro en 1959.

« Que va faire Cuba? Changer son fonctionnement interne? Non, ça ne va pas arriver, aucun pays ne change sa façon de faire sous la pression », assure Carlos Alzugaray, le gouvernement cubain n’ayant accepté aucune concession en près de 60 ans d’embargo.

AFP

Narcisse Tomèty : Donald Trump « confond pouvoir d’État et pouvoir de l’argent »

Simon Narcisse Tomèty réagit à l’actualité politique américaine. Et à ceux qui crient à une menace de la démocratie au pays de ‘‘l’Oncle Sam’’, après l’envahissement du Capitole par les pro-Trump,  le Directeur du Café africain des néo-philosophes répond pas la négation.

« La démocratie n’est nullement en danger aux USA », rassure t-il.

Simon Narcisse Tomèty

Narcisse Tomèty fait plutôt savoir que le problème se situe au niveau de la personne de Donald Trump. Pour lui, l’ex-magnat de l’immobilier confond sa fonction présidentielle avec sa fortune.

«  L’erreur porte sur un Trump fortuné qui, fort de sa richesse personnelle, confond pouvoir d’État et pouvoir de l’argent », fait-il remarquer.

Puis de laisser entendre «  Cette confusion se corrige plus facilement aux USA que dans un pays africain où la vassalisation des institutions est une banalité ».

Manassé AGBOSSAGA

Twitter expulse Trump pour de bon

Le président américain vient de perdre d’un coup 88 millions d’abonnés.Le président sortant Donald Trump ne pourra plus publier de messages sur Twitter.© SAUL LOEB/Getty Images Le président sortant Donald Trump ne pourra plus publier de messages sur Twitter.

Twitter a annoncé vendredi avoir suspendu «de façon permanente» le compte personnel de Donald Trump, invoquant les risques «de nouvelles incitations à la violence» comme celles qui ont embrasé le Capitole cette semaine.

«Après avoir examiné le contenu de tweets récents publiés par le compte @realDonaldTrump, et au vu du contexte actuel, nous avons pris la décision de suspendre ce compte afin de limiter les risques d’incitations à la violence», a expliqué le réseau social sur son blogue.

Twitter avait déjà temporairement bloqué mercredi le compte de Donald Trump pendant une douzaine d’heures après l’invasion du Capitole par des partisans du président sortant.

Le réseau reprochait notamment au principal intéressé d’avoir publié une vidéo répétant de fausses allégations concernant des fraudes électorales qui n’ont jamais été démontrées devant les tribunaux.

Twitter accorde depuis longtemps à Donald Trump et à d’autres dirigeants mondiaux de larges exemptions à ses règles contre les attaques personnelles, les discours de haine et d’autres comportements.

Mais vendredi, la société a expliqué sur son blogue que les récents tweets du président américain équivalaient à une «glorification de la violence» lorsqu’ils étaient lus dans leur contexte, évoquant non seulement l’émeute du Capitole mais des rumeurs de manifestations armées lors de l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier.

Dans ces tweets, Donald Trump a affirmé qu’il n’assisterait pas à la cérémonie. Il a aussi qualifié ses partisans de «patriotes américains», affirmant que leurs voix «se feront encore entendre longtemps».

Or, ces déclarations, selon Twitter, «sont susceptibles d’inspirer d’autres personnes à reproduire les actes de violence qui ont eu lieu le 6 janvier 2021», sachant par exemple que le président sortant ne sera pas au National Mall le 20 janvier.

Une attaque contre la liberté d’expression, dénonce Trump

Se connectant en soirée au compte officiel de la présidence américaine @POTUS, qu’il n’utilise d’ordinaire que très rarement, Donald Trump a accusé Twitter de «museler la liberté d’expression»… avant de voir ses messages supprimés à nouveau.

«Les employés de Twitter ont coordonné avec les démocrates et la gauche radicale le retrait de mon compte de leur plateforme, pour me faire taire moi – et VOUS, les 75 000 000 grands patriotes qui ont voté pour moi», a-t-il lancé, ajoutant dans un gazouillis subséquent qu’il songeait maintenant à créer sa propre plateforme.

Ces tweets n’étaient plus visibles quelques minutes seulement après avoir été publiés.

Le grand ménage

Plus tôt vendredi, Twitter avait annoncé la suspension permanente de plusieurs comptes publiant du contenu QAnon, dont celui de Michael Flynn, un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, et celui de Sidney Powell, une ancienne avocate de la campagne du président.

Parmi les adeptes de QAnon radiés du réseau social figure aussi le Québécois Alexis Cossette-Trudel, connu entre autres choses pour son engagement antimasque. Facebook et YouTube l’ont également banni l’automne dernier.

Le mouvement QAnon est apparu dans le sillage de la théorie dite du « pizzagate » durant la campagne électorale de 2016, une théorie complotiste selon laquelle des responsables démocrates et des vedettes de Hollywood vouent un culte au diable et mangent des enfants.

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) considère que ce mouvement présente un risque de violence puisque certains de ses partisans ont déjà commis des meurtres et des enlèvements.

Google a également suspendu vendredi le réseau social Parler, où l’absence de modération des contenus permet à tout un chacun de partager ses idées, même les plus extrêmes. Apple, pour sa part, a donné 24 heures à Parler pour se doter d’une politique en la matière, sans quoi l’application disparaîtra de son système d’exploitation.

 CBC/Radio-Canada