Yoshihide Suga a été désigné mercredi Premier ministre par la chambre basse du Parlement japonais, devenant officiellement le successeur de Shinzo Abe qui était au pouvoir depuis près de huit ans, et faisant face à un éventail de défis dont la relance d’une économie dévastée par la crise sanitaire du coronavirus.
Le désormais ex-secrétaire général du gouvernement avait été élu lundi à la tête du Parti libéral démocrate (PLD), au pouvoir au Japon et qui dispose de la majorité à la chambre basse du Parlement.
Environ la moitié des ministres du cabinet sortant compose le nouveau gouvernement de Yoshihide Suga, dont la moyenne d’âge est de 60 ans. Parmi les ministres, deux seulement sont des femmes.
« C’est un gouvernement de continuité avec un C majuscule », a souligné Jesper Koll, conseiller au sein du gérant d’actifs WisdomTree Investments.
Parmi les ministres qui conservent leurs postes figurent le ministre des Finances, Taro Aso, le ministre de l’Economie, Yasutoshi Nishimura, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Hiroshi Kajiyama, le ministre des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, la ministre des Jeux olympiques, Seiko Hashimoto, et le ministre de l’Environnement, Shinjiro Koizumi.
Le frère cadet de Shinzo Abe, Nobuo Kishi, récupère pour sa part le portefeuille de la Défense occupé par Taro Kono, qui pilotera désormais la réforme de l’administration, un poste qu’il avait déjà occupé.
Le poste de secrétaire général du gouvernement a été attribué au ministre sortant de la Santé, Katsunobu Kato.
Yoshihide Suga a promis de poursuivre un grand nombre des politiques de Shinzo Abe, qui a démissionné en août pour raisons de santé, et notamment de garder le cap de la stratégie économique dite des « Abenomics ».
par Elaine Lies et Linda Sieg