Affaire « frère Hounvi’ : Richard Boni Ouorou recadre Wilfried Léandre Houngbédji

Richard Boni Ouorou répond à Wilfried Léandre Houngbédji après sa sortie sur l’affaire « frère Hounvi ». Le président du mouvement Libéral Bénin invite le Porte-parole du Gouvernement à éviter

Richard Boni Ouorou répond à Wilfried Léandre Houngbédji après sa sortie sur l’affaire « frère Hounvi ». Le président du mouvement Libéral Bénin invite le Porte-parole du Gouvernement à éviter  » l’amalgame, la confusion et à faire preuve de responsabilité » dans l’accomplissement de sa mission. La suite ci-dessous.

«  Cher Léandre Houngbedji, 

je tiens à souligner que la liberté d’expression est un droit fondamental protégé par de nombreuses constitutions et instruments internationaux et que la liberté de la presse attribuée aux journalistes est formulée sur le continuum de la liberté d’expression. Il faut donc éviter l’amalgame. Cette liberté ne se limite donc pas aux journalistes, mais s’étend à tous les citoyens, y compris les activistes politiques.

Il est important de distinguer entre la critique légitime, qui est essentielle dans une démocratie, et les discours diffamatoires ou haineux. Cependant, restreindre la liberté d’expression sous prétexte de protéger votre patron et certaines personnes des critiques pourrait nuire au débat public et à la responsabilité démocratique.

Les activistes politiques jouent un rôle crucial dans le dynamisme d’une société en mettant en lumière des points de vue souvent négligés. Bien sûr, cela doit être fait de manière responsable. Toutefois, limiter leur expression sous prétexte qu’ils représentent un bord politique pourrait poser des risques pour la pluralité des opinions et le contrôle citoyen nécessaire envers les gouvernants.

Il est essentiel de trouver un équilibre qui permette de protéger les individus contre la diffamation tout en garantissant un espace suffisant pour le débat et la critique, qui sont des éléments vitaux de toute démocratie.

Je vous invite donc cher Léandre à éviter l’amalgame, la confusion et à faire preuve de responsabilité dans le rôle très important qui vous est confié. 

Prenez soin de vous cher ami et excellente semaine. 

Boni Richard Ouorou 

Président mouvement libéral Bénin 

Qu’a fait l’opposition pour empêcher le rapt du frère Hounvi ? Lire la défense de Daniel Edah, Expérience Tèbè, Guy Mitopkè

Les leaders des partis de l’opposition étaient face à la presse dimanche 18 août 2024 pour aborder l’affaire « frère Hounvi ». A l’occasion, les conférenciers ont été interpellés sur la responsabilité de l’opposition dans le rapt de l’activiste dans la nuit de lundi à Lomé. Lire la défense de Daniel Edah, Expérience Tèbè et Guy Dossou Mitokpè sur la question.

Les leaders des partis de l’opposition étaient face à la presse dimanche 18 août 2024 pour aborder l’affaire « frère Hounvi ». A l’occasion, les conférenciers ont été interpellés sur la responsabilité de l’opposition dans le rapt de l’activiste dans la nuit de lundi à Lomé. Lire la défense de Daniel Edah, Expérience Tèbè et Guy Dossou Mitokpè sur la question.

Daniel Edaah : «  »Je ne connais pas un responsable politique qui puisse dire qu’il connaît personnellement frère Hounvi »

« Je ne connais pas un responsable politique qui puisse dire qu’il connaît personnellement frère Hounvi ou  qui a un contact direct avec l’intéressé.  Nous parlons de frère Hounvi que tout le peuple découvre à travers les chroniques. C’est seulement par ce canal que nous savons qu’il y a quelqu’un qui s’appelle frère Hounvi…En tout cas, en ce qui nous concerne, on a vu l’image, la photo de frère Hounvi pour la première fois à travers son enlèvement et son transfèrement aux autorités béninoises.  Donc quitte à savoir qu’est ce qu’on a pu faire pour lui ou pas, c’est très compliqué, puisqu’on ne savait pas vraiment qui était frère Hounvi, mais on est solidaire de ce combat parce que nous trouvons que c’est un combat citoyen. Nous trouvons que c’est un combat qui participe de la mise à mal de notre démocratie. C’est un combat pour la transparence. Donc, nous ne pouvons que nous unir, nous lever pour dire non à ce qui lui arrive ,
Je voudrais vous demander de ne pas entrer dans le jeu de ce qui essaie de semer la zizanie en parlant de tel ou tel parti ou telles autorités auraient dû faire ceci ou cela. Aurait dû, ça c’est dans le passé. Nous nous retrouvons en face d’une situation et il faut avancer. Est-ce que vous voulez qu’on retourne en arrière pour régler les problèmes?  Le passé, l’histoire  est un endroit où on ne peut rien y faire, nous voulons construire, aidez nous à construire et c’est de ça qu’il s’agit cet après midi ».


Expérience Tèbè, président du MPL, « ne cherchons pas à incriminer x ou y,  mais… »


« L’ensemble des forces de l’opposition, que ce soit les partis politiques, les organisations de la société civile qui à nos côtés voient l’injustice qui perdure depuis 2016 et les actes de ce régime soudés comme un seul homme, essayent depuis lors de mettre tout en oeuvre pour arrêter, pour changer notre destinée. Je sais que vous hommes des médias, vous voyez ce que chacun de nous essaie de faire, d’apporter comme solution à cette lutte….je suis tenté de poser la même question pour dire qu’est ce qu’on fait pour tous ceux qui ont décidé de dire non à l’injustice, de dire non aux brimades …c’est ensemble avec vous et nous que nous allons continuer le combat, ne cherchons pas à incriminer x ou y,  mais plutôt cherchons à nous unir davantage, à taire les querelles. Que chacun apporte sa contribution à cette lutte qui n’est pas une lutte d’un parti ou d’une organisation, c’est la lutte du peuple que nous portons et comme vous savez, c’est les jeunes qui sont en train de payer le prix le plus cher de cette bataille, l’arrestation du frère Hounvi illustre cela. Il faudrait que nous taisons ces incriminations, que nous puissions corriger les erreurs s’il y en a, resserrer les rangs et ensemble pousser le peuple à la victoire. C’est le peuple qui dit  non à l’injustice, ce n’est pas le parti LD , le parti MPL, c’est le peuple, qui tient à péréniser sa démocratie, c’est le peuple qui tient à ne pas quitter les rails que nous nous sommes tracés en 1990, ce n’est pas le président x ou y, et nous nous faisons humblement le porte-parole de ce peuple, qui ne veut pas qu’on puisse encore quitter parce qu’on a déjà essayé la dictature  ou l’autocratie et on a vu les résultats. Laissons les petites incriminations, sachez que tout le monde y met du sien. Sinon on ne serait même pas ici cet après midi. Évitons de se jeter la pierre, aidez-nous à unir, aidez-nous à nous mettre ensemble pour défendre ce peuple qui en a marre… »


Guy Mitokpè, SNC LD ‘si on avait renié le frère Hounvi, on ne serait pas ici »

« Les partis de l’opposition devant vous cet après-midi défendent des principes. Nous ne sommes pas venus défendre un homme. Si on avait renié le frère Hounvi, on ne serait pas ici … 99% de ceux qui écoutent Hounvi ne le connaissent pas physiquement,  ni personnellement. La belle preuve, est que c’est le régime qui nous l’a fait connaître,  pour la plupart,  son nom à l’état civil  …Nous défendons des principes… Notre Etat a agi comme un Etat voyou,…On n’a pas élu Patrice Talon en 2026 pour qu’il s’en prenne aux fondamentaux de notre démocratie, cette démocratie qui lui a permis d’être au pouvoir…Sauf ceux qui n’aiment pas ce pays, combien de personnes n’étaient pas fiers du combat de frère Hounvi,… le frère Hounvi a fait un  combat noble… Nous ne sommes pas encore dans le fond du dossier, Nous pensons que pour la forme et dans la forme, il faut purement et simplement le relâcher ce compatriote, parce que notre Etat ne peut pas donner une telle impression de lui même à l’extérieur »

Transcription : Manassé AGBOSSAGA